Projet SIM2CO+ : pour former les motocyclistes débutants

Un nouveau module pour mettre les motocyclistes en situation avec des simulateurs

Objectif : Développement des compétences perceptives et cognitives

Les conducteurs débutants sont plus souvent impliqués dans des accidents mortels que les motards expérimentés. Pour remédier au manque d'expérience des jeunes conducteurs, la sécurité routière prévoit de mettre en place une nouveauté dans la formation des futurs motards avec le projet SIM2CO+. Le but étant de développer les compétences perceptives et cognitives du candidat, le projet SIM2CO+ devrait préparer à la lecture de situation, la reconnaissance des situations à risques ou encore l'anticipation.

La mauvaise perception des jeunes permis

Les motocyclistes représentent 2% du trafic routier, pourtant ils représentent près de 20% des décès sur la route. Les deux-roues sont vulnérables et cela est d'autant plus vrai lorsque le pilote a un permis depuis moins de deux ans. La Délégation à la Sécurité Routière met en exergue que les accidents impliquant plusieurs usagers ET dans le cas où la responsabilité est imputée uniquement au motocycliste sont essentiellement dus à une défaillance de perception et une mauvaise gestion des interactions avec les autres.

Trois versions de simulateurs à la conduite

Le manque d'expérience des novices pourrait être compensé par des mises en situation grâce à une simulation de conduite. La mise en place de ces simulateurs sera associée à des dispositifs pédagogiques développés en collaboration avec des experts de l'enseignement de la conduite. Ce module devra pouvoir intégrer et compléter les formations classiques.

Afin d'accompagner les nouveaux permis moto, la conduite du motard sera étudiée au cours de ses trajets quotidiens durant ses deux premiers mois de conduite. Aucune modification du véhicule n'est à prévoir sur la moto, puisqu'un kit d'instrumentation sera fourni. Celui-ci est composé de capteurs et de caméras à installer sur le véhicule. Cela permettra alors d'identifier les failles dans son comportement sur la route et le mettre en situation grâce à un simulateur.

Cet outil sera décliné en trois niveaux de simulation :

Une version basse :

Conçue pour une utilisation chez les particuliers, cette simulation devrait être adaptée à une configuration limitée. Convenant à l'auto-formation, il sera possible de disposer d'un accompagnement à distance des écoles de conduite. Il sera opérationnel sur un ordinateur, un écran ou une application mobile et sera accessible grâce à internet.

Une version intermédiaire :

Basé sur le système de simulation de scooter EFScooter d'ECA FAROS, cette machine sera fabriquée pour les centres de formation post-permis, aux écoles de conduite et aux collèges et lycées.

Une version haute :

Plus poussé encore que la version intermédiaire, ce dernier simulateur intégrera la gestion de l'équilibre dans son système. Plus développé que les précédentes versions, cet appareil devrait coûter à peu près autant qu'une motocyclette d'école de conduite.

Un forum pour faire avancer le projet

Prévu pour le 25 juin prochain à la Cité Descartes de Marne la Vallée, un forum présentera l'avancement du projet avec les travaux et produits inventés. Ce rassemblement permettra aux différents acteurs de ce projet d'échanger avec le public.

Les institutions participant à la réalisation de ce projet sont :

l'IFSTTAR (Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux)
l'ECA-FAROS
l'Université d'Orléans et son laboratoire d'activité motrice et adaptations psycho physiologiques
l'ENPC (Éditions Nationales du Permis de Conduire)
l'Université Paris Sud Orsay et l'Institut d’Électronique Fondamentale