english

Vers des permis de conduire moins chers

Durée d'attente pouvant atteindre 5 mois

Des tarifs variant de 1200€ à 2500€

Vers des permis de conduire moins chersUn groupe de travail vient de remettre aujourd'hui au ministre de l'Intérieur son rapport sur le permis de conduire rédigé par Florence Gilbert, responsable de la commission «Jeunes et éducation routière» au Conseil national de la sécurité routière. L'objectif de ce document est de déterminer comment réduire les délais d'attente aux examens du permis de conduire ainsi que son coût.

5 mois pour repasser son permis

Les délais d'attente pour repasser son permis B en cas d'échec peuvent atteindre 5 mois en région parisienne ainsi qu'en Ardèche, une durée qui est jugée déraisonnable par les candidats au permis. Ainsi en cas d'échec, les candidats de ces régions auront tendance à dépenser davantage entre deux passages afin de ne pas perdre la main. Le tarif moyen en province de 1200 euros peut même atteindre 2000 à 2500 euros, soit plus du double, dans les zones où la demande est élevée ! On est très loin des tarifs alléchants de certains auto-école avec des forfaits aux environs de 750 euros, qui sont souvent largement dépassés par des heures supplémentaires au-delà des 20h initiales rarement suffisantes.

La CLCV, association nationale de défense des consommateurs dénonçait d'ailleurs cet été le manque de transparence concernant les tarifs. En considérant les prix et le taux de réussite au permis de la région parisienne, les prix ont tendance à flamber.

Le rapport propose donc des solutions qui pourraient aider à faire réduire le coût pour les candidats au permis de conduire

Recruter des inspecteurs

Actuellement au nombre de 1289, les inspecteurs se trouvent être trop peu nombreux par rapport à leur charge de travail. Ainsi, en tenant compte des autres tâches de ces fonctionnaires, sur les 206 jours travaillés, les inspecteurs en consacrent 137 au passage des examens du permis B. Selon les recruteurs à cette fonction les renforts nécessaires pour augmenter le nombre de passages varie de 80 à 400 inspecteurs supplémentaires, ne permettant pas d'avoir une vision claire de la situation. On peut également observer qu'il y a une irrégularité de répartition de ces mêmes inspecteurs à travers  le territoire français. Ainsi une centralisation de l'organisation des passages pourrait se présenter comme un solution qui s'opposerait au système actuel.

Revoir les conditions du permis probatoire

Concernant les plus jeunes, le permis probatoire pourrait voir sa durée raccourcie d'un an, passant à 2 ans, comme c'est le cas pour les candidats ayant bénéficié de la conduite accompagnée. Cette dernière est actuellement l'objet d'un débat concernant l'abaissement de l'âge légal à 15 ans au lieu de 16. On observe ainsi qu'avec la conduite accompagnée, le taux de réussite au permis atteint les 73 % au lieu de 60 % dans le ­cadre d'une formation traditionnelle. De la même manière les conducteurs ayant commencé à prendre le volant dès 16 ans ont deux à trois fois moins d'accident. 

Mais la tranche d'âge concernée des 18-24 ans représentant 21% des victimes des accidents de la route est aussi la tranche la plus vulnérable. Cela induirait une contrepartie pour ces jeunes qui seraient alors soumis à de nouvelles interdictions comme une tolérance nulle face à l'alcool en opposition à un taux de 0,5 gramme par litre de sang ou une interdiction de conduire de nuit. 

Ces mesures pourraient être une solution contre les prix élevés rencontrés dans certaines régions surtout dans le cas où certains établissements sont soupçonnés d'exercer des tarifs excessifs en profitant du manque d'offre.

Plus d'infos sur la baisse du prix du permis de conduire