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Marc Coma : "Un Dakar extrême et éreintant"
Une victoire dédiée à Kurt Caselli
"La clé pour remporter le Dakar est de ne commettre aucune erreur"
Vainqueur du Dakar pour la quatrième fois de sa carrière, Marc Coma a permis au constructeur autrichien KTM de s'offrir une treizième victoire consécutive sur le rallye le plus dur au monde. Bonne pioche donc pour la marque orange qui occupe les deux premières marches du podium de cette édition 2014 malgré le départ de son pilote fétiche Cyril Despres chez Yamaha cette année.
Le tricolore, détenteur du titre en 2013, échoue quant à lui au pied du podium après avoir connu plusieurs déconvenues tout au long de l'épreuve. C'est toutefois bien une Yamaha qui monte sur la troisième marche du podium grâce à Olivier Pain.
Une victoire sans pareille pour le pilote espagnol qui, absent l'an dernier suite à des blessures, a pris la tête dès de l'épreuve dès la cinquième étape pour ne plus jamais lâché sa place de leader. En tout, Marc Coma aura parcouru pas moins de 9.000km sur treize étapes en 54:50:53 soit quasiment deux heures d'avance sur son coéquipier Jordi Viladoms qui s'empare de la seconde place de cette édition 2014.
78 participants à l'arrivée sur 196 au départ
Sur un Dakar particulièrement relevé cette année, Marc Coma a su démontrer ses capacités physiques et mentales en engrangeant trois victoires d'étape, quatre deuxièmes places et trois troisièmes positions.
Le nombre d'abandons avec seulement 78 sur 196 participants étant parvenus à franchir la ligne d'arrivée de ce Dakar 2014 témoigne des conditions difficiles, sans parler des nombreuses déshydratations des concurrents en course.
Le champion espagnol n'a d'ailleurs pas manqué de souligner la grande difficulté de cette édition 2014 en parlant d'un "Dakar extrême et éreintant" et a souhaité dédier sa victoire à son ami Kurt Caselli, pilote du team Red Bull KTM Factory tué en compétition en novembre dernier.
Marc Coma :
Jamais je n'aurais pu gagner sans les bonnes personnes derrière moi. Nous avons très bien travaillé pendant la course, mais aussi avant. Ne pas participer l'an dernier pour cause de blessure fut très difficile à vivre. Malgré tout, cette année, je suis revenu et j'ai gagné. Je pense que cela en dit beaucoup sur les gens qui m'entourent. Je suis vraiment très fier de cette victoire. En fait, la clé pour remporter le Dakar est de ne commettre aucune erreur
"Le Dakar le plus difficile depuis qu'il se déroule en Amérique du Sud"
Alex Doringer, directeur du team Red Bull KTM :
La concurrence devient de plus en plus féroce, ce qui est excellent du point de vue sportif, mais dans l'ensemble nous avons suivi notre ligne de conduite habituelle : nous avons travaillé dur et nous avons préparé nos KTM 450 Rally du mieux possible. Les premiers jours ont été particulièrement intenses pour les pilotes et le team, car nous avons tous parcouru de grandes distances sans vraiment pouvoir récupérer. Mais nous avons réussi à prendre une petite avance et Marc a fait de l'excellent travail, d'autant plus qu'à mon avis, il s'agissait du Dakar le plus difficile depuis qu'il se déroule en Amérique du Sud. En Bolivie, le terrain était très dur. Les pneus ont particulièrement souffert à cause des graviers. Ce fut une étape marathon et malgré l'attrait de la nouveauté, le niveau technique et la navigation ont été inhumains. Une fois cette épreuve passée, nous avions fait un grand pas dans la bonne direction.
Les pilotes travaillent toute l'année en vue de cette course et Marc a vraiment fait du bon boulot sur la nouvelle moto, dont le développement a largement bénéficié de ses commentaires. Cette victoire vient vraiment récompenser son expérience. Quant à Jordi, sa situation n'était pas facile, car il nous a rejoints juste avant la course. Nous avons souhaité l'intégrer à l'équipe après avoir perdu notre ami Kurt Caselli, car même si nous connaissions déjà ses qualités de pilote, il a réellement su répondre aux attentes que nous avions placées en lui. Je suis vraiment très satisfait de son résultat. Malheureusement, Ruben a abandonné, ce qui représente une petite déception par rapport à son bon résultat l'an passé. Mais sachant que tout peut arriver pendant le Dakar, je suis simplement soulagé qu'il n'ait rien de grave, tout comme Chaleco, pour qui cette course est une véritable passion.
Malgré cela, nous sommes satisfaits car les motos ont très bien tourné, ce qui me donne l'occasion de féliciter Stefan Huber et notre équipe de techniciens pour leur fabuleux travail.
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