Le Bol d’Or vu à travers le casque d’un pilote
Immersion de 48h au sein du Team Event Motors AMT avec la #50
Du paddock à la piste jusqu'à la victoire!
L’avant départ
A partir de 14 heures on sent la pression qui commence à monter. Le paddock grouille de monde : mécaniciens, pilotes, manager. Tout le monde s’agite telle une fourmilière. On effectue les dernières vérifications techniques. A 14h30, on prend la direction de la piste pour se positionner. A ce moment-là, Matthieu Gines sent le stress qui monte. Contrairement aux autres pilotes qui restent près de leur moto, il préfère aller s’asseoir seul près du muret pour se concentrer et évacuer. Un quart d’heure plus tard, les pilotes partent pour les deux tours de chauffe.
Le départ
Il est 15 heures et les pilotes courent vers leur moto. Cette petite course à pied du départ est cruciale pour la suite. Matthieu Gines effectue un beau départ et se place 10e dès le premier tour. Au second tour il se fait doubler, mais regagne sa place au tour suivant. Dans le paddock on voit la pression monter dans les yeux des deux autres pilotes qui observent leur camarade à la télévision. Ils sont tous les deux assis sur leur chaise, mais aucun des deux ne quitte la télé des yeux. Dans cette fourmilière, plus grand monde n’ose bouger, tout le monde est concentré et stressé.
Le retour du guerrier
Il est 16 heures et il est donc temps de changer de pilote. Le stress monte quand on voit la moto numéro 50 arriver près du paddock. Tout le monde s’agite, on remet de l’essence et le deuxième pilote monte et part le plus vite possible. En rentrant dans le paddock, Matthieu semble avoir mal quelque part. Il aurait apparemment heurté un homme d’une autre écurie en rentrant dans les stands. Il s’est fait mal à la jambe et à maintenant deux heures pour tenter de récupérer. Un petit séjour chez le kiné est sûrement prévu pour le pilote. Malgré tout, le jeune pilote qui était parti à la 25e place, a réussi à rendre sa moto en étant 6e ! Une jolie progression !
La remontée de Vincent
Lorsqu’il sort des paddocks, Vincent Bocquet est à la 12e place, mais il réussit à remonter à la 8e place. Son parcours d’une heure se passe sans faute et il conserve son avance. Pendant ce temps, Emilien Humeau se prépare et attend son tour pour montrer ses talents sur la piste.
La catastrophe du 4e relais
C’est à Matthieu de repartir, mais personne ne semble l’avoir prévenu. 5 tours avant son départ, le pilote n’est pas là, à 1 tour non plus. Quand Emilien rentre aux stands il pense que son coéquipier est prêt mais ce n’est pas le cas. Le team perd donc énormément de temps et passe de la 12e place à la 22e place. Matthieu a donc un stress et une responsabilité énorme sur les épaules.
Les problèmes d’huile et la magie des mécanos
Il est aux alentours de 21 heures quand un problème d’huile vient bousculer la course. Le safety car est de sortie car la piste est devenue dangereuse pour les pilotes. En effet, une moto qui a perdue de l’huile en a enduit le circuit. Du côté du team, on prend ça comme une opportunité. A ce changement de pilote, seuls les plaquettes de frein devaient être contrôlées, mais comme le safety car ralentit la course, Hervé Moineau décide de tenter un grand coup : il veut effectuer toutes les vérifications pour ne pas avoir à les faire au prochain relais. C’est quelque chose de difficile car les mécaniciens ont une minute vingt pour tout faire. Ils y arrivent et grâce à eux et à la belle course de Matthieu, Vincent reprend la piste à la 10e place.
La fatigue se fait sentir
Il est 22h16 quand Vincent finit sa course d’une heure. Lorsqu’il arrive on comprend qu’il est fatigué car il se dirige directement dans le paddock. Quand Vincent retire son casque on voit ses traits tirés ; ce relais d’une heure a été éprouvant pour le pilote. Il est tard, il fait nuit, la concentration doit donc être plus forte, mais est, suite aux conditions, plus difficile.
Le premier gros problème
Il est minuit passé quand le premier gros souci technique arrive. Au moment de donner le relais à Emilien, un problème mécanique empêche le pilote de partir. La moto doit rester quelques minutes dans les stands pour effectuer quelques réglages et réparations. A ce moment trois places sont perdues pour le team… mais rien n’est joué. Une cohue de journalistes et staff d’autres teams s’est formée autour du stand numéro 50 pour savoir ce qui se passe et si le pilote va pouvoir repartir. Emilien repart à la treizième place.
Problème de pneu arrière
Il est 2h03 quand Emilien descend de la moto pour passer le relais à son coéquipier Matthieu. Une petite faille dans l’organisation du team fait que le changement du pneu arrière n’était pas prévu mais avait besoin d’avoir lieu. L’équipe panique un peu et la moto reste une minute cinquante dans les stands. Matthieu repart à la treizième place mais gagne déjà une place au bout d’un tour.
Fatigue, quand tu nous tiens
A partir de 4 heures du matin, plus personne n’échappe à la règle. La fatigue est venue dire bonjour à tout le monde. Certains font des petites siestes à intervalles réguliers, d’autres tentent de continuer comme ils le peuvent, mais tous ont du mal à garder les yeux ouverts. La température est très basse ce qui n’aide pas le team à rester éveillé. Malgré tout, les pilotes arrivent à conserver la 10e place.
Une course régulière
De 4 heures à 6 heures et demie, rien ne bouge. Le team est un peu moins fatigué et les pilotent sont toujours à leur 10e place. Le paddock est vide comparé à l’après-midi. Jean-Paul prépare ses pneus car dans une vingtaine de minutes on aura besoin de lui lorsque Matthieu descendra de la moto pour passer le relais à son coéquipier Vincent.
Et un sélecteur un !
Le team 50 était à la 8e place quand le sélecteur casse. La cassure était à un endroit plutôt difficile à réparer ce qui fait qu’en repartant à 10h, le team redescend à la 12e place. Mais Emilien regagne une place au bout de quelques tours.
Chapeau l’artiste
Il est 13 heures et Matthieu vient de partir pour son dernier relais. Au moment où les mécaniciens ont monté le pneu arrière, il n’était pas parfaitement perpendiculaire à la moto et était donc mal aligné. Mais Matthieu, observateur, prévient son mécano juste avant de monter sur la moto pour qu’il rectifie son erreur. Pas mal pour un pilote qui a la pression de garder la première place de sa catégorie !
Joyeux anniversaire Emilien
C’est Emilien qui finira le Bol d’Or pour le team 50. En effet, il aura un dernier relais d’environ un quart d’heure, histoire de marquer le coup pour fêter son anniversaire. C’est ce qu’on appelle une équipe soudée !
Une belle odeur de victoire
Le team remporte la victoire dans la catégorie Superstock et réalise son rêve. Tout le monde est totalement ému, certains pleurent, certains se sautent dessus, ou s’embrassent quand d’autres ne trouvent tout simplement pas les mots pour décrire ce qu’ils ressentent. C’est la magie du sport, la magie de la passion. Ils montent tous ensemble sur le podium et leurs sourires montrent leur fierté. Ils brandissent leur coupe en chantant la Marseillaise. Après quelques instants c’est au tour d’un autre hymne d’être chanté : Joyeux anniversaire Emilien.
Hervé Moineau et tout son team ont de quoi être fiers.
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