MotoGP à Misano : un tracé serré et tortueux avec de nombreuses courbes à faible vitesse

Grand Prix de San Marino

Le circuit de Misano à San Marin marque la 13e course d’un championnat comptant 18 épreuves, de sorte que la saison bascule dans son dernier tiers. 50 points sépare les deux premiers pilotes du classement MotoGP.

Deuxième épreuve MotoGP organisée en Italie suite au GP d’Italie du mois de juin dernier, le GP de San Marin sera suivi de quatre courses outre-mer : Indianapolis (USA), Twin Ring Motegi (Japon), Phillip Island (Australie) et Sepang.

Ecarté du calendrier des GP depuis 14 ans, le circuit de Misano a accueilli sa première course du Championnat du Monde MotoGP l’été dernier. Le tracé avait abrité un GP pour la dernière fois en 1993, à l’époque où le Championnat du Monde 500 cm3 était dominé par les 500 cm3 à moteur deux-temps. Durant cette période, le circuit situé au bord de la mer Adriatique a accueilli les épreuves de Championnat du Monde Superbike et subi plusieurs modifications. Mais c’est avant l’été dernier que Misano a été remanié en profondeur, avec notamment l’inversion du sens de rotation : le circuit tourne désormais dans le sens des aiguilles d’une montre.

Le tracé est serré et tortueux, avec de nombreuses courbes à faible vitesse. Auparavant, la caractéristique la plus impressionnante provenait d’une succession de courbes à gauche rapides qui conduisait les pilotes dans la ligne droite de retour, le dernier virage étant négocié à vitesse très élevée. Ces grandes courbes ont fait la joie des pilotes américains et australiens, dominateurs dans la catégorie 500 cm3 et habitués dans leur pays d’origine à courir en tout terrain sur des pistes cendrées tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Cette section se compose désormais d’une succession de courbes à droite à vitesse décroissante, véritable test d’aptitude au freinage pour les pilotes… et le pneu avant.

A Misano, les contraintes sur les pneumatiques ne sont pas extrêmes, les exigences s’avèrent similaires à celles de Catalunya, il est plus asymétrique que ne l’est Brno, mais pas autant que certains tracés comme Valencia et Phillip Island.

« Le revêtement était neuf l’an dernier, mais sans être aussi abrasif que nombre de nouvelles surfaces rencontrées en MotoGP. En revanche, la piste était relativement bosselée. Misano est un circuit assez fréquenté et la piste sera probablement moins abrasive qu’elle ne l’était l’année passée. Tout dépend véritablement du type d’événements organisés récemment sur le circuit. »

« La section la plus asymétrique se situe entre les virages n°10 et 14 – cinq courbes à droite successives – où les pilotes demeurent sur le côté droit des pneus et freinent consécutivement à l’entrée de quatre courbes à droite à vitesse décroissante, entre le virage n°11 et le n°14. Les contraintes sur le pneu avant sont élevées dans cette section, avec de nombreux freinages sur l’angle de sorte qui empêchent d’utiliser des pneus avant soft. Nous utilisons des avant medium à medium-dur, similaires à ceux employés à Catalunya. Même si Misano n’a rien à voir avec Brno, notre défi est d’améliorer notre pneu avant. »

« Outre la gestion des contraintes et de l’adhérence sur le côté droit des pneus avant et arrière, nous devons fournir de l’adhérence et une bonne mise en température sur le côté gauche, particulièrement à l’approche des courbes n°15 et 16 qui suivent cet enchaînement de virages à droite. »

« On rencontre également à Misano de nombreuses sorties de courbes à vitesse contenue et le pneu arrière doit être doté d’une bonne motricité. La piste n’est pas trop con traignante sur le pneu arrière et notre gamme de pneus sera à nouveau similaire à celle de Catalunya, à savoir de medium à medium-dur avec des gommes différentes sur chaque côté en fonction de la nature asymétrique de Misano. »