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Grand Prix moto Australie : preview

Phillip Island figure comme le tracé le plus rapide du calendrier MotoGP

Les pilotes Nicky Hayden (Repsol Honda Team RC211V-Michelin), Dani Pedrosa (Repsol Honda Team RC211VMichelin) et Valentino Rossi (Camel Yamaha Team YZR-M1-Michelin) échangeront ce week-end la chaleur étouffante de Sepang contre les vents glacés de Phillip Island, alors que la course au titre de Champion du Monde MotoGP 2006 qui les oppose touche à son paroxysme pour le Grand Prix Moto d'Australie.

Avec seulement quatre courses restant à disputer cette saison, les trois pilotes Michelin qui mènent le classement provisoire du championnat ne sont séparés que de 26 points. Considéré comme le tracé le plus rapide du MotoGP mais également comme un véritable circuit de pilotage, Phillip Island revêt donc une importance capitale pour les trois pilotes, qui travailleront en étroite collaboration avec leurs ingénieurs Michelin respectifs afin de déterminer la meilleure combinaison pneumatique pour s'assurer de la victoire. Mais Phillip Island ne figure pas uniquement comme le tracé le plus rapide du calendrier MotoGP, il s'avère également extrêmement complexe pour les manufacturiers de pneumatiques, avec des températures de fonctionnement très élevées et un tracé particulièrement assymétrique qui complique inévitablement la conception et l'adaptation des pneumatiques. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Michelin jouit d'un palmarès éloquent sur ce tracé ultra exigeant situé en bord de mer, ayant remporté les 11 victoires en catégorie reine depuis que Phillip Island a rejoint le calendrier des GP en 1989.

Rossi, auteur d'un dernier tour exceptionnel le week-end dernier en Malaisie pour signer son 58e succès avec Michelin, visera une sixième victoire consécutive ce dimanche à Phillip Island. Par ailleurs, la victoire de l'Italien à Sepang constituait la 349e de Michelin dans la catégorie reine.

MICHELIN ET LE CHALLENGE DE PHILLIP ISLAND

“D'un point de vue sportif, Phillip Island fait partie de mes tracés favoris,” confiait Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. “Il s'agit véritablement d'un circuit de pilotage, avec des virages fluides où il est important de
conserver un rythme élevé. De plus, la nature du tracé autorise les dépassements en de nombreux endroits, et pas uniquement au freinage, si bien que les courses sont traditionnellement très spectaculaires. Enfin, la nature très coulée du tracé ne favorise pas les échappées et l'on assiste donc généralement à des courses très serrées.

“C'est pourquoi, bien qu'il s'agisse d'un énorme défi pour les pneumatiques, nous sommes toujours très impatients de nous y rendre. Pour les manufacturiers de pneumatiques, Phillip Island est sans conteste le tracé le plus difficile à appréhender. Le tracé est tellement assymétrique qu'il exige des pneus arrière dotés de gommes très différentes d'un flanc à l'autre.

“Les températures de fonctionnement très élevées ne constituent pas le seul problème à Phillip Island. La mise en température des pneus est également primordiale, particulièrement cette année où nous attendons des températures plus fraîches puisque le GP a été avancé de quelques semaines. La mise en température des pneus ne pose pas de problème sur le flanc gauche car le tracé est tellement exigeant de ce côté qu'ils montent rapidement en température, que la piste soit à 20 ou 30 degrés.

Mais c'est une toute autre histoire en ce qui concerne le flanc droit des pneumatiques.
“Les virages qui engendrent l'élévation de température la plus importante sont le dernier gauche ultra rapide et la sortie du “Southern Loop”. Par ailleurs, le premier virage se montre également très délicat. Il s'agit d'un droite rapide en descente, avec un carrossage négatif, qui exige beaucoup du pneu arrière alors que ce côté du pneumatique n'a pas été sollicité depuis un long moment.”

“Le pneu avant ne constitue pas un souci majeur à Phillip Island. Il faut avoir confiance dans son train avant à l'attaque des courbes rapides mais il n'existe pas de zones soutenues de gros freinages, si bien qu'il est possible de monter des gommes medium-tendre.”

DATA PHILLIP ISLAND

  • Record du tour: Marco Melandri (Telefonica Movistar Honda RC211V-Michelin), 1m 30.332s, 177.266km/h, 110.148mph (2005)
  • Pole position 2005: Nicky Hayden (Repsol Honda RC211V-Michelin), 1m 29.337km/h
  • Récents vainqueurs du GP d'Australie
    2005 Valentino Rossi (Gauloises Yamaha Team YZR-M1-Michelin), 41m 08.542s
    2004 Valentino Rossi (Gauloises Yamaha Team YZR-M1-Michelin), 41m 25.819s
    2003 Valentino Rossi (Repsol Honda RC211V-Michelin), 41m 53.543s
    2002 Valentino Rossi (Repsol Honda RC211V-Michelin), 42m 02.041s
    2001 Valentino Rossi (Nastro Azzurro Honda NSR500-Michelin), 42m 22.383s
    2000 Max Biaggi (Marlboro Yamaha Team YZR500-Michelin), 42m 28.792s
    1999 Tadayuki Okada (Repsol Honda NSR500-Michelin), 42m 09.271s
    1998 Mick Doohan (Repsol Honda NSR500-Michelin), 42m 42.511s
    1997 Alex Crivillé (Repsol Honda NSR500-Michelin), 42m 53.362s
    1996 Loris Capirossi (Marlboro Yamaha Team Rainey YZR500-Michelin) course disputée à Eastern Creek

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