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MotoGP Turquie : 16e manche à Istambul (preview)

Le circuit d'Istanbul Park constitue l'un des deux nouveaux circuits du calendrier MotoGP cette saison. Il s'agit également d'un des cinq circuits de MotoGP où l'on tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, et le deuxième d'une série de trois circuits tournant à gauche et qui viennent clore la saison – Phillip Island, Istanbul et Valencia. La majorité du circuit, tracé dans la campagne vallonnée sur le côté oriental de la capitale Istanbul, présente des courbes à vitesse moyenne, hormis un virage à droite très rapide vers la fin du tour, dans la ligne droite de retour.

Les ingénieurs de Michelin se retrouvent ce week-end face à un défi très spécial: fournir des pneus offrant un niveau d'adhérence et d'endurance excellents sur un circuit qu'ils n'ont encore jamais vus. Habituellement, Michelin propose des pneus spécifiques pour chaque circuit de MotoGP, créés à partir de sa connaissance du tracé et de la surface. Cette fois les ingénieurs doivent se préparer à toute éventualité : le circuit d'Istanbul sera-t-il complaisant, contraignant ou très contraignant pour les pneus ? Afin de pouvoir effectivement répondre à tous les cas de figure, un panel légèrement plus large que d'habitude sera envoyé en Turquie, pour justement couvrir une gamme de conditions plus élevée que la normale.

« En regardant la nature du tracé d'Istanbul, on peut deviner que les contraintes sur les pneus seront assez importantes, » indique Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. «Par exemple, on trouve un triple gauche (virage n°8) qui devrait faire beaucoup monter les pneus en température. L'autre complication pourrait venir de la présence de sable sur la piste, un peu comme au Qatar, car la zone qui borde le circuit est encore très sablonneuse. Pour ces deux raisons je pense que nous aurons du « pain sur la planche » ce week-end afin de trouver la solution adaptée aux conditions .« Nous avons évidemment des informations de nos collègues de la F1, mais il ne s'agit que d'une vague direction car les pneus de voiture et de moto sont très différents. Toute aide est bonne à prendre cependant et tout ce que je peux dire est que j'espère que nous nous comporterons aussi bien qu'eux sur ce circuit !

« Comme toujours avec les nouveaux circuits, nous ne savons pas exactement à quoi nous attendre, et nous devons amener des pneus performants sur une plus grande plage d'utilisation. Nous donnerons également à nos pilotes un choix un peu plus étendu. Sur la plupart des circuits nous proposons habituellement trois ou quatre pneus arrière et deux avant, mais pour Istanbul nous aurons probablement cinq arrière et trois ou quatre avant. »

LA LOGISTIQUE DE CINQ GRAND PRIX HORS EUROPE

La course MotoGP revient toujours à réaliser les meilleurs temps au tour, mais avant cela il faut que tout soit bien en place. Le pilote de MotoGP le plus rapide de l'univers ne serait guère rapide s'il n'avait pas de pneus ! Voilà pourquoi une bonne logistique s'avère vitale chez Michelin, particulièrement durant l'une des séries de courses les plus complexes de toute l'histoire du MotoGP. Ce week-end, le Grand Prix de Turquie marque la cinquième course en six week -ends, les quatre précédents ayant été disputés au Japon, en Malaisie, au Qatar et, dimanche dernier, en Australie !« D'un point de vue de la logistique, c'est probablement la série la plus compliquée que nous ayions à gérer en MotoGP, » explique Nicolas Goubert. « En six week-ends, cinq courses sur lesquelles nous sommes contraints de nous rendre en avion, cela réclame beaucoup de planification pour s'assurer que les bons pneus se trouvent toujours au bon endroit.
« Nous faisons habituellement trois expéditions depuis Clermont -Ferrand pour chaque Grand Prix. Le premier quitte la manufacture le vendredi ou le samedi précédant la course, donc pour le GP de Turquie les premiers pneus ont quitté Clermont -Ferrand alors que nous commencions les essais à Phillip Island. La deuxième expédition part le lundi, et la dernière le mardi. Nous procédons ainsi pour deux raisons principales
– il est plus aisé pour notre transitaire de trouver du fret disponible, et parce que si quelque chose ne va p as, avec le transport, les douanes ou autre, nous aurons toujours des pneus sur le circuit. La première expédition est d'environ 300 à 400 pneus, la deuxième et la troisième de 200 à 300 chacune. Nous avons également d'autres pneus, environ un tiers du total, qui proviennent de la course précédente. Ainsi, certains pneus – la plupart des avants et des pneus pluie – arriveront à Istanbul depuis Phillip Island. Le but est de toujours avoir entre 1 200 et 1 300 pneus pour nos onze pilotes. »Le staff de Michelin en MotoGP compte environ 20 ingénieurs et monteurs. Lors de chaque Grand prix outre - mer, Michelin expédie environ 10 tonnes de pneumatiques et de matériel.

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