Lancement du Calendrier Metzeler 2011 au Ace Café
Voyage dans le temps au pays des brittons
Vendredi, 16h13, gare du nord. Je retrouve Matthieu, Directeur de Metzeler, qui nous emmène à Londres, et plus précisément au Ace Cafe ! Oui oui, le Ace Café. Pour un amateur de café racer et de motos de caractères, c'est un peu comme dire à un fan de Ducati qu'il va être invité d'honneur au WDW, ou à un amateur de BMW qu'il est invité à la fête de la bière (ou presque:)).
Construit en 1938, haut lieu de la moto de la moto dans les années 60, le Ace Café a fermé en 1969 pour rouvrir en 2001 grâce à la volonté du propriétaire actuel. Tout avait recommencé en 1993 par un rassemblement annuel, qui a conduit naturellement à la renaissance du lieu. Dès la réouverture, la notoriété passé du lieu a ressurgit du passé, et tout est reparti comme s'il n'y avait pas eu d'interruption pendant 32 années.
Bref, direction Londres, pour la présentation du calendrier Metzeler 2011. Si ce calendrier existe depuis plus de 20 ans, c'est la première fois qu'il bénéficie d'une soirée de lancement officielle. Petit frère du calendrier Pirelli, qui est surtout connu pour ses modèles "naked" (et on ne parle pas de roadster), le calendrier Metzeler s'appuie quant à lui sur des photographies de motos anciennes.
Le calendrier 2011 est dédié aux cafés des pilotes et aux images reflétant l’esprit des rockers rebelles des années 50 et 60, une culture moto qui continue à être présente aujourd’hui. Le choix du Ace Cafe s'imposait.
19h00, après une traversée des bouchons de Londres, nous arrivons sur place. Chose étonnante, malgré la soirée "privée", le bar est ouvert au public, il y a juste un salon avec une exposition de quelques motos qui se fait sur accréditation. Le temps de découvrir les lieux, s'imprégner de l'ambiance un peu spéciale, d'admirer la décoration très "old school", et de constater que cet endroit est tout simplement dédié au sport mécanique à l'ancienne.
Sous l'escalier, une BSA et une Norton négligemment parquées, au mur, des anciens articles de journaux datant d'avant la fermeture de l'Ace Cafe, des affiches de courses, de rendez vous, de meeting, le programme des mois à venir.
Moto, café racer, rassemblements de marques, voitures modernes ou ancienne, il semble qu'il se passe toujours quelque chose. On trouve également des affiches de la prévention routière, et au dessus du bar, des panneaux demandant aux motards de s'abstenir de faire des Run, Burn et stoppies, ce qui n'est clairement pas le genre de la maison. Tout le long des couloirs à l'étage, encore des affiches, des posters, des souvenirs.
Dans un coin, un juke box très oldies prêt à répandre de la bonne musique les soirs où il n'y a pas de groupe live.
Malgré la température, il y a dehors quelques motos de garées, des motards me diront venir ici tous les vendredi soir, quel que soit le temps. Entre un R1 et une harley, on trouve 2 vieilles Triumphs préparées, un trail, des 125... visiblement, c'est le rendez vous des motards, de tous les motards (on pourrait presque dire un Repaire des motards :) ).
Les festivités commencent par des interventions de sommités Metzeler. Un petit gars avec des rouflaquettes longues comme ça, l'air tout timide est sur l'estrade, un certain Guy Martin, que l'on reverra ensuite dans la salle boire une bière avec des potes. Très surprenant de voir le contraste entre cet homme, qui a l'air tout calme, tout posé, et le pilote que l'on voit passer à block au Tourist Trophy. Vient ensuite un pilote de 600 supersport mondial qui est à priori un futur grand, une remise d'une plaque au patron du Ace Cafe, et le directeur marketing Francesco Pietrangeli annonce que la soirée est ouverte, que la musique commence, et show's on.
Il laisse la place à un groupe que l'on aurait pu croire sorti tout droit des années 70, gomina, costume chicos, et rock and roll avec reprise de grands classiques, de quoi réchauffer l'atmosphère hivernale. Un mélange de Elvis, des Blues Brother et de Fonsi :).
Je profite de la fin des speeches pour passer dans le barnum à coté du bar, où se tient une exposition des motos ayant servies à illustrer le calendrier, des photos d'époques et une projection d'un petit film. On y trouve un bitza sur base de Bandit 1200, 2 BMW S1000RR, 2 superbes Bobber Harleys et un exemplaire d'une série limitée de Triumph Thruxton dédiée à l'Ace Café. J'y retrouve également les trois charmantes hotesses Metzeler (qui soit dit en passant devaient bien se cailler vu leur tenue), qui se prêtent avec bonne humeur au jeux des photos sur et à coté des motos.
Retour dans la salle principale, et passage obligé par la boutique de l'Ace Cafe. Je préviens ceux qui auraient l'intention d'y aller, rangez votre carte bleue. C'est simple, rentrer dans ce coin du café pour moi, c'est un peu comme rentrer dans un magasin de jouets la veille de Noël pour un enfant. Tout fait envie, "oh, le joli casque", "hé, t'as vu les lunettes", "woaw, il y a des patches et des stickers", etc etc. Tshirt, sweat, stickers, livres, vaisselle, il y a tout pour se refaire un look "Ace Cafe". Il y a même des fringues pour enfants, histoire que la génération à venir parte sur un bon pied.
Au plafond et aux mur, encore des affiches, des stickers de club, de rassemblements, de marques, de course, l'esprit café racer est omniprésent. On se console en se disant que le produit de nos achats servira surement à financer le lieu, et on va ranger nos (nombreux) achats. En traversant la salle, je croise le patron du lieu qui me confie ne pas trop connaître la France, mais aimer le Joe Bar Team, parce qu'il y retrouve la même ambiance que dans son bar (same spirit me dira-t-il). Il me dit aussi qu'il peut parfois y avoir ici jusque 2500 motos, raison de plus pour revenir.
Les musiciens sont toujours sur scène, une chanson de Elvis résonne dans la salle. Petit à petit, les motos qui étaient devant le bar sont parties, la fin de la soirée est proche. C'est là que je me rends compte que tout absorbé que j'étais par le lieu, je n'ai pas remarqué qu'il ne restait que les habitués et que tous les journalistes avaient disparu. Le temps de monter rapidement au vestiaire, de prendre ma veste, et je sors juste à temps pour remonter dans le bus qui nous ramène à Wembley.
Nous repartons la tête pleine d'images de café racer, en se disant qu'il manque vraiment un lieu comme cela en France, où pourraient se retrouver les amateurs de sports mécaniques pour discuter et écouter de la bonne musique...
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