Essai Casque Shark RSI Carbon
Couvre chef de haute couture
Test sur 10.000 kilomètres
Le casque Shark RSI Carbon avec une composition fibre de carbone (35%), fibre multi-axiale (15%), fibre aramide (15%) et résine exposy (35%) se situe dans le haut de gamme du fabricant, juste après les casques de compétition Race Pro, Race R et RSI Pro. L’utilisation est voulue sport/route.
Son esthétique dynamique et sa construction mixte de fibres multiaxiales et carbone apparent lui apportent une vraie élégance. Et côté sécurité, il revendique 4 étoiles au test Sharp.
Découverte
Terriblement séducteur extérieurement, le RSI Carbon se pare d’angles et de courbes tendues. L’accessoirisation suit les mêmes lignes : éléments de prise d’air, extracteurs et becquet aérodynamique arrières... Les origines pistes sont perceptibles. Bien sûr, ce sont les zones ou la fibre de carbone apparaît qui flattent l’oeil.
Cette construction offre surtout un argument de légèreté : 1250 g annoncé en fonction de la taille (1290 g vérifiés sur la balance en taille M). De fait, ce Shark est très léger en main et agréable à manipuler. Il semble d’autant moins lourd en coloris blanc, du fait d’une moindre présence visuelle.
Le casque offre une excellente finition : qualité des matériaux, surface mat des plastiques, grilles d’aération : les composants sont soignés. L’ajustement des différents éléments et des mousses ne supporte aucune critique. Mention spéciale pour le déflecteur de nez, pourvu à sa base de griffes métalliques couleur canon de fusil. Un raffinement surprenant.
Notable également, le système de maintien de la visière, parfaitement intégré, contribuant à l’image compétition. L’écran peut recevoir un système pinlock, absent du modèle d’essai.
Enfilage
Le RSI Carbon se met en place aisément. Le tissu de surface est très doux. Les mousses plutôt fermes maintiennent efficacement le visage mais donnent un ressenti étriqué. Cette sensation est la même pour le champs de vision. Cependant le confort général est très bon. Aucun point de pression ni manque de matière isolante n’est notable. De plus, l’intérieur est entièrement démontable et lavable. La sécurité est assurée par un amortissement interne à éléments multiples de densités différenciées.
Les porteurs de lunettes, suivant leur morphologie et les lunettes, auront plus ou moins de facilité à placer leurs binocles. Mais globalement, çà passe bien.
Le serrage de la jugulaire se fait par une boucle double D, conforme à l’utilisation orientée sport. Toutefois, celle-ci est gainée de velours, haut de gamme oblige! Un agrément appréciable, plus qualitatif que de simples pattes de protection.
Essai dynamique
Dès les premières centaines de mètres, on apprécie l’écran réglable en douceur sur 6 positions. Le premier cran, ouverture très étroite pour un filet d'air, permet de gérer la buée lors des évolutions urbaines en hiver. C’est en effet le point faible immédiat de ce casque : la visière se charge assez vite en vapeur d’eau. Les aérations ne sont efficaces qu’à vitesse plus soutenue, c'est-à-dire au-delà de 80 km/h.
Leurs commandes d’ouverture et fermeture sont intuitives... au contraire de l’écran, dont l’ergot est décentré au bord du champs de vison, côté gauche. Pas toujours très agréable à manipuler.
Le RSI Carbon dispose d’une insonorisation dans la moyenne. Correcte sur parcours de moins de 100 km, et trajets périurbains, le bruit sera moins supportable sur des étapes plus longues. Et ce, en raison d’une bavette anti-remous trop légère, associée à la forme pointue du casque. Ainsi, un large espace sous le menton génère flux d’air, chuintement et froid en hiver.
Sur circuit, son aération un peu juste le rendra vite chaud à la belle saison. On bénéficie toutefois d’une bonne aérodynamique. Le becquet arrière, minimaliste, aide à stabiliser la tête. Sans oublier le poids vraiment réduit qui apporte un vrai confort au quotidien. C’est la «magie» des fibres de carbone.
Fragilité du carbon
Attention toutefois lors des manipulations ! Le carbon se révèle fragile sur la partie extérieure. Un jour où le casque m'a glissé entre les mains, j'ai voulu le rattraper en "vol" avec la paume de la main. Le casque est tombé de moins d'un mètre, sans toucher le sol, mais uniquement ma main. Et cela a suffit pour créer un «aplat rond». La fibre a joué sous le choc. Et le résultat est bien visible extérieurement.
Démontage/montage visière
Le système de démontage/remontage «Push One» est un des meilleurs disponibles sur le marché. En position ouverture maximale, il suffit d'appuye fermement sur les platines de fixation et la visière se libère. Même principe pour la replacer. Efficace, simple et sûr.
Conclusion
Agréable au quotidien en évolution urbaine ou lors de sessions pistes, ce casque n’est pas forcément le meilleur pour tailler la route. Mais le RSI Carbon compte autant sur ses prestations dynamiques que sa plastique aux finitions exemplaires. A même de séduire les motards exigeants sur leur look.
Si l’on trouve des produits tout carbone sur le marché, leurs prix sont toutefois sans commune mesure. Le tarif de 399 € assure au Shark une excellente place sur une créneau peu concurrentiel : le sport haute couture.
Coloris : noir, blanc, rouge, orange
Points forts
- Finition
- Prix
- Style
Points faibles
- Aération perfectible
- Buée sur l'écran (hors pinlock)
- Ergot de visière excentré
Disponible dans les tailles XS (53~54cm), S (55~56cm), M (57~58cm), L (59~60cm), XL (60~61cm).
Fiche Technique
- Structure exclusive SHARK en fibres multiaxiales et carbone.
- Deux volumes de calottes
- Armotisseur interne multi-éléments (5) à densités différenciées
- Circulation des flux d’air par canaux intégrés et déflecteurs « Venturi»
- Écran 2,2mm avec Pinlock
- Ecran à démontage rapide « Push One»
- Intérieur entièrement démontable, ajustable et lavable
- Coussinets de joues ergonomiques
- Masque anti-buée et bavette anti-remous
- Boucle de jugulaire Racing DD
- Poids moyen en taille M : 1290g
Conseils pour bien choisir son casque | Tous les avis sur les casques Shark
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