Essai BMW C1
Roulez couverts
Constructeur auto/moto propose moto sans port du casque mais avec ceinture de sécurité. Le BMW C1 représente cet hybride auto-moto, issu d'un constructeur connu pour le haut de gamme sur chacun des secteurs. Et pour rester dans le concept, le BMW C1 était présenté à la presse en avril 2000 au château de Versailles...
Du C1, on en remarque tout d'abord le toit et la carrosserie englobante... puis l'essuie-glace et les ceintures de sécurité. Ces dernières permettent de s'affranchir du casque et autre vêtement de sécurité. A tel point, que le C1 est et reste le premier et seul "scooter" homologué pour ne pas entraîner le port obligatoire du casque. A tel point que la police nationale a mis de nombreux mois a s'y habituer, après avoir distribué maintes contraventions pour non port du casque. Est-ce encore vraiment un scooter d'ailleurs ? On ne peut en effet l'enjamber comme une moto, mais on rentre plutôt dans l'habitacle. Une fois à "l'intérieur", on déverrouille la béquille centrale par un levier central, sans aucun effort. On pourrait alors s'attendre à ressentir tout le poids de la structure mais il n'en est rien. Malgré ses 185 kg à sec, le C1 se prend en main comme un scooter standard.
Le regard se pose alors sur le tableau de bord, plus proche de celui d'une voiturette que d'une moto. Les automobilistes ne perdront pas leurs repères, y compris par l'essuie-glace à deux vitesses qui se commande au guidon.
Contact ! C'est bien un 125 cm3, discret. Le pot catalytique absorbe bien le bruit. On accélère, prudemment, avec cette drôle d'impression peur rassuré de savoir comment va se comporter la bulle roulante. Mais le C1 se prend en main facilement. Il accélère doucement et ne risque pas de surprendre par sa nervosité, même poignée dans le coin, pour atteindre ses 103 kilomètres/heure maximum. Le petit monocylindre d'origine rotax tourne convenablement pour distiller ses 15 chevaux. Premier virage, on s'incline... et le C1 s'incline à droite puis à gauche dans le pif paf. La technique est là. Il ne faut surtout pas essayer de virer avec le guidon, mais plutôt de se pencher et de travailler avec le poids du corps. Sous cette condition, il donne même l'impression de prendre un angle impressionnant, les montants du pare-brise faussant les repères habituels.
Et la sécurité ? Et bien, afin de fournir un essai vraiment exhaustif, ma co-équipière a aussi testé la chute à 40 km/h, sans rien sentir ! Les ceintures de sécurité ont joué leur rôle, maintenant le corps et la tête dans l'habitacle. Les sabots latéraux se sont arrachés pour absorber le choc, sans autre conséquence sur la carrosserie. Bref, les chutes, s'il doit y en avoir, seront moins coûteuse que pour une moto ! Il faut juste avoir le bon réflexe de garder les jambes et les bras bien à l'intérieur.
Le point différenciateur se situe surtout au niveau du confort avec un excellent point pour le dosseret et l'appuie-tête qui autorisent une conduite droite, bien calé. Par contre, en cas de froid, l'habitacle entraîne des remous à l'intérieur, qui vous frigorifient la tête, de façon plus importante que si vous étiez en mobylette à la même vitesse ! Et vous remarquerez sans doute que dès qu'il fait froid, bon nombre de conducteurs enfilent leur petit bonnet.
Le BMW C1 finit de briller par ses options : ABS, bagagerie complète, système de navigation Carin relié à un ordinateur de bord, lecteur cassette et de CD pour rouler en musique.. autant d'options qui raviront l'automobiliste fortuné.
Conclusion :
Le BMW C1 convaincra facilement les automobilistes à qui il offre confort, sécurité et une excellente protection contre les intempéries. On lui reprochera surtout son prix, qui à plus de 40.000 francs le rapproche plus du prix d'une voiture que d'un scooter traditionnel. Et dernier point par rapport à un scooter ou une moto traditionnelle, le BMW C1 n'autorise aucun passager.
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