Histoire marque : Zippo
Du briquet des GI à la maroquinerie
L'histoire du mythique briquet tempête américain
Au début des 30, Georges G. Blaisdell observe à Bradford, en Pennsylvanie, un ami allumer un gros briquet autrichien qui fonctionne même par grand vent grâce à une petite cheminée. Il remarque aussi que le design du produit n'est guère esthétique et encore moins pratique. En 1932, il imagine alors une nouvelle solution en fabricant un petit boitier rectangulaire surmonté d'un capuchon sur une charnière, tout en conservant la cheminée protégeant la flamme du vent.
Le briquet de Blaisdell peut être utilisé d'une seule main et celui-ci le baptise Zippo, en référence au mot "zipper" (briquet en anglais). Il commercialise son nouveau briquet 1,95 $ et le garantit à vie, avant d'en déposer le brevet en 1936. C'est à cette époque que sont créés les premiers briquets publicitaires de la marque alors que la société Kendall Refining en commande 500 exemplaires.
Mais c'est bien dans les années 1940 que la marque connaît la célébrité. Cessant la production pour le grand public pour se consacrer aux besoins de l'armée américaine dès 1941 avec l'entrée en guerre des USA. Zippo produit alors ses boîtiers en acier Black Crackle pour en équiper tous les GI, permettant à la marque d'acquérir une renommée mondiale. Et contrairement à la légende, les briquets n'ont pas été offerts mais bien vendus.
A la fin de la guerre, la marque reprend sa production pour le grand public. Le fondateur rêve de rouler dans une voiture à l'effigie de ses briquets et fait construire la Voiture Zippo en 1947.
Dans les années 50, un nouveau brevet est déposé et les briquets évoluent doucement, jusqu'au lancement en 1956 du Slim, plus petit et destiné à conquérir le marché féminin. Le briquet tempête américain s'invite bientôt dans les salles de concert alors que les spectateurs rendent hommage à leurs artistes fétiche avec une flamme levée.
En 1962, la société évolue en commercialisant pour la première fois autre chose qu'un briquet avec un mètre ruban de poche en acier. Dès lors, la marque multipliera les créations, le plus souvent avec des objets promotionnels comme des porte-clés, des trousses, des lampes de poche...
Durant la décennie suivante, la marque se développe à l'International. Le 3 octobre 1978, Georges G. Blaisdell décède, ses deux filles héritent de l'entreprise.
En 1993, Zippo rachète la marque de couteaux Case et crée quelques années plus tard un musée dédié à ces deux marques américaines à côté de son usine. Le musée est aujourd'hui ouvert gratuitement au public.
Dans les années 2000, le fabricant américain parvient à faire déposer la forme du briquet comme marque de commerce afin de se protéger contre le plagiat. La marque continue de diversifier sa production avec des briquets utilitaires, des chauffe-mains, du matériel de camping, des accessoires lifestyles et de la maroquinerie... mais elle n'oublie pas pour autant son origine et vend son 500 millionième briquet en 2012, toujours garantie à vie. Aujourd'hui, ce sont plus de 650 briquets tempêtes qui sont commercialisés par le fabricant dont certains reprennent l'univers du 2-roues, notamment avec la licence Harley-Davidson
Des briquets 100% américains
L'usine de production se situe toujours à Bradford en Pennsylvannie. L'usine n'est pas ouverte à la visite au grand public mais nous avons pu la visiter et comprendre les étapes de fabrication d'un tel objet. 12 millions de pièces y sont fabriqués chaque année. Passionnant, à découvrir en vidéo !
L'usine de Bradford en vidéo
Un musée ouvert au grand public
Aujourd'hui, on peut visiter gratuitement le musée Zippo à Bradford en Pennsylvannie. Nous l'avons visité lors de notre roadtrip dans les 13 colonies. Vous pouvez le découvrir en images avec le diaporama ou via la vidéo ci-dessous.
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