Histoire constructeur : Matchless
Le constructeur anglais englouti par Norton
C’est en Grande-Bretagne, au sud de Londres, que les frères Collier fondent la marque Matchless. Connue d’abord pour sa production de vélos, la firme se tourne très rapidement vers la conception d’engins motorisés.
Les premières motos sortent de l'usine au début du 20ème siècle et connaissent un succès fulgurant. Dotées de moteurs Jap ou d’autres marques, les deux-roues motorisés Matchless font une entrée remarquée sur le marché et sur les circuits puisque l’une d’elles remporte même le Tourist Trophy en 1909.
Matchless sur tous les fronts
Alors que la Première Guerre mondiale éclate, Matchless délaisse sa production de motos pour fournir des munitions et des pièces détachées d’avion aux forces armées. En hommage à la victoire des Alliés en 1918, Matchless nomme sa V-Twin Victory. C’est ensuite un mono 350 signé par un autre constructeur britannique, Blackburne, qui vient enrichir la gamme en 1923, suivi par un mono conçu maison dès l’année suivante.
Oscillant entre machines innovantes et motos plus classiques, Matchless parvient à s’assurer une certaine santé financière jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Au cours de celle-ci, elle produit cette fois-ci des deux-roues motorisés dont la G3L. A la sortie du conflit, la marque inaugure une série de monos G qui va marquer les esprits avec notamment une victoire de la G45 au Grand Prix Senior TT en 1952
L'affaire Norton
C’est d’ailleurs en cette même année 1952 que Matchless et le groupe Associated Motor Cycle absorbent le constructeur Norton et James. Les machines produites portent alors le sigle Matchless, AJS et Norton, ce qui déboussolent quelque peu les clients.
Dès lors, la gamme monte en puissance avec des cylindrées plus importantes tandis que les machines Matchless adoptent des mécaniques essentiellement issues de Norton. Cependant, le groupe va mal et est placé en liquidation judiciaire en 1966. Reprise par la Manganese Nronze Holding, Matchless dépérit au profit d’une valorisation de la marque Norton qui devient pour l’occasion Norton-Villiers. Les motos Matchless prennent alors le nom de Norton et la marque finit par disparaitre définitivement dans les années 60.
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