Comment bien choisir sa sacoche de réservoir

Critères de choix, contenance, extensible ou non, mode de fixations, point à vérifier... guide d'achat de la sacoche de réservoir

Quelle sacoche de réservoir choisir en fonction de son budget et de son utilisation

Pour les plus inquiets ou pour les plus organisés, s’il est bien un endroit idéal pour transporter quelque chose à moto, c’est sous les yeux et devant soi. Aussi la sacoche de réservoir est-elle une solution particulièrement pratique pour disposer les indispensables que l’on souhaite conserver sous la main, aussi bien que des effets de poids modéré et ce que ce soit au quotidien ou pour partir en voyage. Et surtout, c'est souvent une solution plus simple à mettre en place et moins chère que des sacoches ou un top-case, pas toujours esthétique.

Quels sont les différents types de sacoche de réservoir, les systèmes de fixation, leur contenance et leurs possibilités d'extension, leurs propriétés et surtout les points dont il faut se méfier ? Voici notre guide de la sacoche de réservoir pour bien choisir le bon modèle en fonction de vos besoins.

Préambule

C’est une règle universelle, tout ce qui est bien et bon peut devenir mauvais et désagréable s’il est mal choisi ou mal utilisé. C’est particulièrement le cas de la sacoche de réservoir. Trop haute, elle peut gêner considérablement la vue, les mouvements et faire de n’importe quel trajet un enfer. Trop lourde, elle peut bouger, modifier la conduite et induire des phénomènes dérangeants voire dangereux. Pour autant, bien dimensionnée, bien chargée et surtout bien fixée, elle est un équipement de voyage particulièrement attrayant.

Si par le passé on trouvait principalement deux types de sacoches de réservoir : les sacoches aimantées et les sacoches à fixer sur un tapis de réservoir, le matériel a énormément évolué pour convenir à tous types d’usage et surtout tout type de contenu. Que vous souhaitiez transporter une carte de crédit, un animal de compagnie de taille raisonnable ou encore profiter d’une carte routière, d’un itinéraire à l’ancienne (si, si, ça existe encore) ou d’un GPS, il existe des solutions !

Les critères de choix

La moto

Qu'il s'agisse d'un roadster, d'une sportive, d'une routière ou d'un custom, toutes les sacoches de réservoir ne vont pas sur n'importe quelle moto. Ne serait-ce que sur de nombreux customs, le bouchon de réservoir externe peut gêner le positionnement d'une sacoche au-dessus.

La marque

De très nombreuses marques de bagagerie sont disponibles sur le marché français, que l’on retrouve chez les accessoiristes et sur les sites de vente en ligne. On connaît particulièrement le spécialiste historique avec Bagster, la marque historique et française, comme son nom ne l’indique pas. Les spécialistes de la bagagerie Shad et Givi sont également des références dans le domaine, au travers d’une gamme très étendue, au même titre que Kappa, moins connue. Plus récent, SW-Motech, entre autres, propose des idées originales avec des style vintage notamment et surtout de qualité par rapport à d'autres marques. On trouve ensuite toutes les marques propres comme DXR, la marque de Motoblouz, ou All-One chez Dafy ou encore Vanucci chez Louis qui font la part belle à des produits au rapport qualité prix intéressant. Enfin, parce qu'il faut en parler, on trouve des sites tels Wish ou Ali Express proposent des tarifs canon, parfois pour des copies ou des interprétations de bagagerie, mais on ne sait jamais ce que l’on va réellement avoir ni combien de temps cela va durer. Un peu comme la neige (à noter que la plateforme Wish a été condamnée en France par la DGCCRF et a été déférencée des moteurs de recherche notamment).

Praticité

Quel que soit votre choix, n’oubliez pas que si vous partez pour plusieurs centaines de kilomètres et avez une autonomie raisonnable ou n’avez pas fait le plein avant de charger, on doit accéder au bouchon de réservoir… Et certains modèles une fois fixés demandent un vraie gymnastique ensuite pour accéder au bouchon.

La spécialisation pour répondre à toutes vos problématiques.

Il convient souvent de se poser la bonne question : « Qu’est-ce que je veux faire avec ma sacoche de réservoir ? »

Voyager ? Dans ce cas, un volume important d’au moins 30 litres semble nécessaire, ainsi que la possibilité de placer une carte ou un dispositif de navigation dans un compartiment translucide supérieur (si vous n’avez pas de support dédié).

Voulez-vous juste transporter occasionnellement quelques affaires ? Une taille intermédiaire (20 L environ voire moins) pourrait suffire. Souhaitez-vous vous servir quotidiennement de votre sacoche, pour travailler ou pour aller travailler ? Il vous faudra alors un matériel robuste, tout temps et à la fixation idéale sur le réservoir (mécanique par exemple).

Aimeriez-vous emmener votre chien ou votre chat en vadrouille ? Ou bien voulez-vous juste un vide poche, un support de smartphone, ou de quoi laisser vos papiers et votre portefeuille ? Il vaut parfois mieux investir dans plusieurs matériels, dédiés à une fonction particulière. Quoi qu’il en soit, la qualité prime, qui permettra de préserver son contenu des aléas climatiques et surtout de bien vieillir. Choisir une sacoche répondant parfaitement au besoin défini, plutôt que de choisir un couteau suisse moins efficace est la base même de votre réflexion.

Cernez votre besoin

Déterminez ce qu’il vous faut absolument en termes de fonctionnalités. Étanche ou pas étanche, extensible au cas où, ou rigide dans tous les cas ? Avec un lecteur de Carte/GPS/smartphone ou avec une ouverture pour laisser respirer votre animal de compagnie ? En fonction du type de fixation, vous pourrez choisir un modèle ou une gamme de modèles. En effet, toutes les sacoches ne se prêtent pas à tout type de mise en place sur le réservoir d’une moto. En fonction de sa forme, de son matériau (plastique, métal ou mix des deux), de la catégorie de la moto, on trouve des matériels adaptés et performants. Dès lors, on peut bénéficier d’une sacoche de réservoir autonome se fixant seule sur le réservoir, ou d’une sacoche faisant appel à une ancre physique à placer sur celui-ci.

Quel type de fixation ?

S’il existe des sacoches disposant de puissants aimants pour tenir sur des réservoirs métalliques, de plus en plus de motos ont des habillages de réservoir partiellement ou totalement en plastique. Impossible dès lors de compter sur le pouvoir magnétique. Dans ce cas, il convient de recourir aux trésors d’ingéniosité des concepteurs de bagagerie moto ! Ainsi, de nombreux accessoiristes proposent-ils des « semelles » propriétaires (et donc incompatibles avec d'autres marques...) à fixer sur le pourtour du bouchon de réservoir, ou encore des tapis/harnais à sangler et à fixer sur le réservoir.

Magnétique. La sacoche est pourvue en général d'aimants puissants sous son fond, aimants qui peuvent être accompagnés d'aimants extérieurs à fixer sur le réservoir (exemple de la sacoche IXS ci-dessous). La puissance et le nombre d'aimants sont un point clef à vérifier et à mettre en corollaire avec la forme du réservoir. A noter que les sacoches magnétiques peuvent être dangereuses, non pas pour les ondes émises (il n'y en a pas) mais pour leur capacité à récupérer toute la petite ferraille, qui se retrouve alors sur le réservoir et raye irrémédiablement votre réservoir si vous n'avez pas soigneusement nettoyé au préalable la dite sacoche. Un tapis de réservoir évite ce problème.

Mécanique. Des systèmes d’accroche « universels » complètent le champ des possibles. Ils ne sont pas universels pour la bagagerie qu’ils transportent, mais pour le genre et la marque de moto sur lesquels on peut les greffer. Sorte de sangles pourvues de point d’accroche pour sacoche (attention donc à la compatibilité sacoche/support), ils sont moins englobants et moins protecteurs que les tapis de réservoir, donc plus discrets et plus faciles à monter/démonter. Quoi que.

Le tapis de réservoir classique, justement, est spécifique à un modèle de moto dont il recouvre intégralement et très précisément le précieux conteneur d’essence. Il est de couleur et de motif approchant la déco d’origine du réservoir, qu’il protège également contre les agressions extérieures. Onéreux, à l’esthétique parfois relative (voire carrément moche), le tapis de réservoir a fait les beaux jours de Bagster et tient bon auprès des roule-toujours, même s'il a perdu de son aura et de son intérêt au fil des années… Et ce fameux tapis de réservoir peut aussi remplir une autre fonction, comme celle d'accueillir d'autres accessoires comme des poignées passager !

Raison pour laquelle on retrouve aujourd’hui, notamment chez Bagster, des « Tank Panel » sorte de larges sangles toutes en longueur à fixer simplement. Mais là encore, les modèles sont spécifiques à chaque moto ou type de motos (en fonction de l’emplacement du bouchon de réservoir). Quel que soit votre choix, les dispositifs sont associés à une bagagerie spécifique, dotée d’une semelle compatible ou d’accroches particulières.

Sécurité

La sécurité avant tout. N’oubliez pas de privilégier les dispositifs vous mettant en sécurité. Sur les modèles de base, magnétiques ou à ventouses (ils sont rares), les sangles de maintien que l’on retrouve sur la plupart des modèles ne sont pas là pour faire de la figuration, mais bel et bien pour retenir votre bagage en cas de problème. On retrouve souvent une « ceinture » de sécurité à accrocher autour de la colonne de direction, sans gêner la rotation du guidon ou des bracelets.

Une bonne accroche latérale est également essentielle, afin que la sacoche ne tourne pas sur le réservoir et ne vienne pas glisser le long de ses flancs. Ceci provoquerait un déséquilibre ou l’impossibilité de tourner. On ne vous dit pas que cela arrive souvent, mais plus on est gourmand en chargement, plus on s’expose à ce genre de désagrément et plus on doit le contrer. Rassurez-vous, il faut sacrément mal s’y prendre pour être confronté à ce genre de problème.

Si vous avez un besoin ponctuel de sacoche et transportez un poids raisonnable sur une surface limitée et donc un volume restreint, une semelle de fixation est à privilégier. Elle permet de mettre et d’enlever rapidement une sacoche en un clic et de la maintenir parfaitement en place sans aucun autre artifice.

Attention à la hauteur, en fonction de votre taille et du type de moto

Du fait de la hauteur variable et de la possibilité d’augmenter le volume de certaines sacoches de réservoir, on oublie souvent que l’on doit ensuite conduire avec une véritable valise entre les bras voire… devant les yeux. Certaines configurations peuvent ainsi masquer l’instrumentation de bord de votre moto et rendre tout voyage angoissant. De même, une sacoche de réservoir trop ample peut empêcher de se pencher correctement au-dessus du réservoir, de placer correctement les bras et priver d’une partie des manœuvres et d’un confort appréciable, notamment sur les sportives.

Pour ce type de bagagerie moto, il convient donc de rester modeste, malgré la tentation de « charger la mule ». Tout du moins, en fonction du genre de moto que l’on conduit. En effet, même si elles sont en mesure de bien tenir en place, les sacoches « frontales » modifient la prise au vent (sur les roadsters principalement) et peuvent en renvoyer « plein la quiche ». Si certains briscards s’en servent d’oreiller sur long trajet, on préférera dédier cet emplacement privilégié à l’essentiel, mais il est toujours possible d’en faire et d’en emporter beaucoup.

Etanchéité

L’étanchéité, un point à surveiller. Le tout n’est pas seulement de transporter quelque chose, encore faut-il que le tout soit protégé, notamment de l’eau. Si vous êtes grand voyageur et surtout voyagez par tout temps, vérifiez l’étanchéité de votre sacoche. Celle-ci peut être native (on parle souvent de la norme IPX5 qui est en réalité une imperméabilité), au moyen de tissus techniques et de fermetures étanches (qui ont du mal à tenir dans le temps au fil des utilisations), ou tout simplement apportée par une housse de style capote à mettre en place aux premières gouttes d’eau. L’idéal est donc de disposer d’un compartiment dédié au transport de la protection anti-pluie, afin de toujours l’avoir sur soi. Comme l’on dit, mieux vaut prévenir que guérir.

L’autre possibilité consiste bien entendu à mettre des sacs hermétiques dans les sacoches. Des sacs zippés, préférentiellement. A vous de voir. Pour autant, il est possible d’opter pour un matériel nativement étanche ou traité imperméabilisant, paré de fermetures éclair elles-mêmes étanches ou pourvues d’un revers anti pluie.

Transporter un animal de compagnie. Nous l’avons évoqué, il est possible d’utiliser la sacoche de réservoir pour garder sous les yeux son animal de compagnie et lui faire profiter de la vue. C’est rare, mais les fabricants ont prévu le coup. Enfin l’avaient prévu. Une fois encore, Bagster par exemple avec le modèle Puppy. Toutefois, gardez en mémoire le fait que les chats et chiens ne savent pas hydrater leurs yeux.

Le transport de la sacoche elle-même

Transporter sa sacoche. Et une fois à destination ? Renseignez-vous sur les éventuels dispositifs de transport implémentés sur la sacoche. Ce n’est pas le tout de charger, encore faut-il pouvoir se promener avec une fois arrivé. On trouve des sacoches de réservoir équipées d’une poignée (ou de plusieurs) et une bandoulière peut-être un plus. On en retrouve sur toutes les dimensions de sacoches, de la plus rikiki à la plus maousse costaud. Le must pour les bagages les plus volumineux ? Ces deux éléments plus des bretelles pour transformer une sacoche de bonne contenance en un sac à dos. Pensez-y.

Et maintenant, si l’on regardait tout ça dans le détail ?

La sacoche de réservoir magnétique

Pour quel type de réservoir ?

Un réservoir métallique. Forcément. Ce type de réservoir est celui qui accepte le plus de bagagerie, de supports et qui a servi de base au développement de la sacoche de réservoir. Du coup, on peut recourir à des aimants, à des sangles, à un habillage sans que cela ne soit gênant. Les aimants peuvent être solidaires de la sacoche ou externes et pourvus de système d’accroche (souvent type cartable).

Quel tarif ?

À partir de 20 €, moins si l’on opte pour une chinoiserie… avec les risques que cela comporte. Pour ce tarif, on dispose d’une sacoche de petite taille, mais parfois d’une bonne contenance. Un premier prix, certes, mais la fonction est là, si l’on envisage une utilisation occasionnelle.

Quelle contenance ?

En dessous du litre et jusqu’à une quarantaine de litres.

Quel matériau ?

Textile, pour la plupart du temps, synthétique pour des raisons de coût, la sacoche de réservoir peut également être en cuir ou mixer les éléments. Un cuir naturel traité imperméable peut être trouvé, mais le tarif s’envole, histoire de coller à l’image café racer ou vintage. Le cuir est résistant, mais il met du temps à sécher, le cas échéant, le cuir synthétique est donc plus intéressant pour les rouleurs toute saison. On trouve également des sacoches en textile naturel, notamment le coton. Le style militaire ou tendance vous plaît ? A moins que le vintage et l’esprit barbour coton enduit, afin de conserver une relative étanchéité et un look vintage. Enfin, on trouve à présent des sacoches de réservoir aimantées style sac marin. Étanches, modulables, elles sont particulièrement attrayantes, même si leur tarif demeure élevé.

Souple ou rigide ?

La sacoche de réservoir aimantée « classique » est un type de bagage moto proposant une belle modularité. On retrouve un nombre important de représentants, dont la forme reste cependant de la taille d’un réservoir, histoire de coller à son support, au sens propre comme au sens figuré.

La capacité de la sacoche magnétique varie en moyenne entre 1 et 40 litres (donc 20 litres de moyenne). Cette capacité d’emport peut être adaptée au moyen d’étages supplémentaires à greffer ou de soufflets d’aisance à libérer. Dans le cas des « étages », on peut opter pour une fonctionnalité particulière, à l’image d’un porte carte ou d’une sacoche additionnelle à zipper sur l’élément principal. Certains modèles proposent même des étages magnétiques autonomes. La classe, comme on dit. La modularité est un plus, mais attention à la hauteur globale, qui peut rapidement devenir un problème.

Souple, la bagagerie de réservoir magnétique recèle donc de nombreuses astuces et d’une grande modularité. On la privilégie pour le transport de vêtements ou encore de chargement à forme complexe. D’autant plus que l’adaptation à la forme du réservoir est plus facile.

Rigide, la sacoche de réservoir magnétique est souvent dédiée à une tâche unique et de taille très raisonnable. En contrepartie, elle tient parfaitement en place et prend soin de son contenu ou de ce qui se trouve fixé sur elle. En effet, on peut envisager sous cette forme un support de téléphone portable ou de GPS favorisant la navigation et en dessous, un compartiment où laisser ses papiers et une carte de crédit par exemple. Idéal pour ne pas déformer ses poches et tout avoir sous les yeux comme sous la main.

Une question de fond. Extensible, modulable pour certaines et en contact permanent avec le réservoir sur une grande partie de sa surface, la sacoche de réservoir magnétique se doit de disposer d’un fond extérieur (celui en contact avec le réservoir) anti-dérapant pour la maintenir en place et suffisamment épais pour être capable d’absorber une partie des petits chocs induits par le chargement. Surtout si celui-ci contient des éléments durs et assez lourds. Ce serait dommage de cabosser son réservoir !

Attention au contenu de la sacoche. Dans une sacoche magnétique souple, on déforme plus facilement le socle. Du coup, un fond intérieur semi rigide et surtout une organisation pertinente limitent les risques. Ils permettent de rouler plus sereinement, même si l’on dispose d’un réservoir assez rond de forme. N’oubliez pas que l’on prend des bosses et que ça bouge là-dedans ! Le cas échéant, il convient donc de mettre au fond une épaisseur de mou (vêtements), le plus lourd et le plus rigide au milieu (accessoires) et le reste au-dessus. Histoire bien asseoir la sacoche, de la laisser prendre la forme de son support et d’éviter que le contenu ne bouge une fois en route.

Sacoche magnétique : privilégiez une bonne répartition des aimants et des aimants de forte puissance. Des aimants costauds et bien placés sont essentiels, afin de ne pas perdre en route son chargement. Notamment sous l’effet de la pression de l’air, donc avec la vitesse, suite à une forte accélération ou encore de gros freinages. Ces aimants doivent être positionnés de manière intelligente sur la sacoche. On en retrouve généralement un ou deux sur l’avant, deux ou trois sur chaque côté et un ou deux à l’arrière. Ils peuvent être intégrés ou déportés, afin d’offrir plus de tenue encore.

Les sacoches volumineuses les plus pertinentes tiennent compte de la déformation du fond induite par le chargement. Du coup, des côtés de type rabat plus ou moins englobants font partie du corps principal de la sacoche. Ils augmentent sa largeur d’assise et donc la force de tenue en place. Par contre, attention à ne pas se coincer les doigts entre le guidon et les aimants si le guidon (souvent bracelet) se rapproche du réservoir lorsque l’on braque à fond. Sur les sportives et les routières sportives, privilégiez donc une bagagerie de moindre taille ou tout simplement un autre type de support, mécanique cette fois.

Entretenez la surface en contact avec le réservoir. En matière de sacoches magnétiques, la forme importe autant que le fond, si l’on peut dire. Vérifiez avant de le mettre sur le vernis de son réservoir et avant chaque mise en place que le socle de la sacoche ne s’est pas chargé de limaille, de poussière abrasive ou encore de saletés, surtout s’il a été posé au sol. La sanction serait visible, avec une usure de la peinture plus ou moins prononcée, des rayures, bref, une détérioration.

Les alternatives. Si vous appréciez la bagagerie rigide, vous en retrouverez de nombreux représentants chez les fabricants disposant d’un système d’accroche propriétaire par semelle, plots, arceau, anneau à greffer sur le pourtour du bouchon de réservoir. L’avantage de cette gamme de sacoches et de se retrouver en quasi lévitation au-dessus du réservoir et donc de limiter tout risque de rayer ou endommager ce dernier. L’inconvénient ? La capacité maximale est souvent inférieure à celle d’une sacoche souple et le tri du contenu plus strict. Notamment à cause d’un fond rigide lui aussi. On regarde cela ensemble.

La sacoche de réservoir avec système d’accroche

Pour quel type de réservoir ?

Un réservoir non métallique, en plastique ou mixant les deux matières. Le dispositif d’accroche devient la base d’accueil sur laquelle on greffe une sacoche.

Quel tarif ?

À partir de 40 € la sacoche. Le système de fixation peut être en sus, qu’il s’agisse d’une semelle, d’un tapis ou d’un harnais. Le tarif peut varier entre 15 et 30 € en fonction de son type et de sa qualité. Pourquoi les proposer à l’unité ? Pour pouvoir équiper une ou plusieurs autres motos.

Comptez aussi plus de 130 € si le support de votre bagagerie est un tapis de réservoir.

Les plots à visser sur les écrous de la trappe de réservoir ou la semelle sont autant de moyens économiques et pratiques utilisés pour retenir la sacoche. On trouve également des ventouses, moins rassurantes, mais suffisantes pour un dépannage, surtout si la surface du réservoir permet de les y fixer sans peine (peinture, forme).

Quelle contenance ?

Jusqu’à une trentaine de litres, voire un peu plus. Les sacoches à système d’accroche sont de dimensions très variables, de volume également. Souvent spécialisées, elles sont généralement robustes, mais prennent aussi de la place un fois ôtées, là où la bagagerie souple peut être repliée ou du moins « tassée ».

Plus que la contenance importe la forme, qui peut elle aussi se montrer limitante en fonction de ce que vous souhaitez emporter. Là encore, plusieurs modèles peuvent être envisagés pour répondre à tout type de besoins.

Souple ou rigide ?

Rigide ! La sacoche de réservoir s’accrochant sur une semelle est par définition en textile, mais rigide dans sa structure afin de proposer un fond dur et des parois ne se déformant pas. Souvent dédiée à une tâche unique et de taille très raisonnable, elle ne se déforme pas, tout en pouvant être « rallongée » au moyen de soufflets ou d’étages à rajouter. En contrepartie, elle tient parfaitement en place et prend soin de son contenu ou de ce qui se trouve fixé sur elle. En effet, on peut envisager sous cette forme un support de téléphone portable ou de GPS favorisant la navigation et en dessous, un compartiment où laisser ses papiers et une carte de crédit par exemple. Idéal pour ne pas déformer ses poches et tout avoir sous les yeux comme sous la main.

Une semelle à bien choisir pour que ça marche

Rassurez-vous, il n’y a pas de mauvais cheval dans le choix de la technologie à implémenter sur la moto. Ce qui va diriger votre choix ne sont autres que la bagagerie et la gamme que propose chaque fabricant. En fonction de l’utilisation que vous souhaitez en avoir et du prix que vous pourrez y mettre et de l'importance que vous attribuez au style. Il ne reste plus qu’à feuilleter les catalogues en ligne des accessoiristes !

Les questions à se poser ?

• mode de fixation : aimantée (et la puissance des aimants), sur tapis de réservoir ou système fixe et sangles
• contenance : en litres, extensible ou non et poches en plus pour les petits objets
• praticité : facilité à manipuler, enlever, remettre avec poignées de transport, bandoulière (transformation éventuelle en sac à dos)
• étanchéité : d'origine ou avec housse en plus
• les plus : poche pour insérer une carte routière...
• le style et les coloris

Conclusion

La multiplication des types, des formes, des contenances, des fonctionnalités et que sais-je encore des sacoches de réservoir montre combien ce dispositif est apprécié et pratique, en sus d'être relativement économique. Pour les gros rouleurs qui envisagent de longues étapes, il convient de penser au ravitaillement en essence, mais pour le reste, on peut se fier à ce type de bagage, dont le tarif sait rester raisonnable et accessible pour une fonctionnalité optimale. Seule limite réelle : le volume de transport et le risque, parfois, d’user ou endommager (à la longue ou sur un choc) le réservoir en cas de mauvaise utilisation ou de chargement trop lourd. Du moins si l’on n’a pas opté pour une sacoche suspendue.

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