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Batterie : la première Gigafactory française est ouverte
60.000 m² d'ateliers et 13.4 GWh de capacité de production pour les débuts
L'usine d'ACC capable d'équiper 200.000 à 300.000 véhicules par an
Il y a quatre ans et demi, l'Allemagne et la France initiaient ensemble une politique industrielle commune autour des batteries afin de contrer la domination chinoise sur le marché. Représentant un investissement global de 6 milliards d'euros "l'Airbus de la batterie" s'est rapidement concrétisé.
Dès le début de l'année 2020, on assistait ainsi à la création de la société conjointe Automotive Cell Company (ACC) par la filiale de TotalEnergies Saft et Stellantis. Quelques mois plus tard, c'est Mercedes-Benz qui venait se joindre au projet et marquait l'inauguration du centre de Recherche & Développement à Bruges, près de Bordeaux. Au printemps 2022 une nouvelle étape était franchie avec le lancement de la production dans l'usine pilote de Nersac.
Alors que les tests ont été validés, ACC peut enfin entrer dans le vif du sujet alors que vient d'être inaugurée la toute première gigafactory en France. Installée dans le Pas-de-Calais, entre les communes de Douvrin et Billy-Berclau, elle est présentée comme le porte-étendard d'ACC.
Financée à hauteur de 1,3 milliard d'euros de fonds publics, cette usine compte pour l'heure 60.000 m² d'ateliers pour le premier des trois blocs de production qui sortiront de terre à terme. Ce bloc offre une capacité de production annuelle de 13,4 GWh. L'usine vise les 40 GWh sur l'ensemble du site d'ici à 2030.
La production n'a pas encore démarré, mais ce sera le cas dans l'année. À terme, le premier bloc doit permettre de produire 56.000 cellules chaque jour et 2,4 millions de modules par an, soit de quoi équiper entre 200.000 et 300.000 véhicules chaque année.
Parallèlement, ACC prépare deux autres usines à travers l'Europe avec une première Gigafactory qui sera installée à Kaiserslautern, en Allemagne, dès 2025 et une seconde à Termoli, en Italie, à partir de 2026. À terme, l'ensemble des sites européens d'ACC afficheront une capacité de production globale de 120 GWh en 2030.
Outre le bénéfice pour l'industrie européenne, l'installation de cette gigafactory présente déjà un impact positif sur la région Haut-de-France et sur l'emploi puisque ce sont déjà 250 personnes qui ont été recrutées. ACC ambitionne de poursuivre son plan de recrutement pour atteindre un effectif de 620 salariés fin 2024 et 1.200 en 2025. D'ici à 2030, le site mobilisera directement 2.000 emplois.
D'ailleurs, si ACC est la première Gigafactory de France, elle ne sera pas la dernière, la région espérant en effet devenir une sorte de "vallée des batteries". Ainsi, pas moins de trois autres projets sont déjà en cours avec les Sino-Japonais d'AESC-Envision qui s'installeront à Douai dès 2025 pour produire les batteries pour Renault, mais aussi avec deux usines prévues à Dunkerque avec la start-up Verkor pour 2025 et le groupe taïwanais ProLogium pour 2026.
Commentaires
La matière première des batteries vient d'où???
08-06-2023 16:09En 2021, il circulait en France 37,9 millions de véhicules particuliers.
08-06-2023 16:57On arrondit à 37 millions pour tenir compte des 650.000 machins électriques qui circulent déjà.
Avec une usine comme celle-là, tournant à pleine capacité (ce qui n'arrivera jamais) il faudrait 123 ans* pour faire passer au tout-électrique le parc de VP français actuel.
Même avec douze usines dans le genre, tournant à fond, en faisant abstraction de toute pénurie de matière première, il faudrait une quinzaine d'années avant de convertir le parc, vu le temps que ça prend de lancer une production sur une telle échelle.
Et ça, c'est seulement les véhicules particuliers.
Je ne parle même pas des engins industriels, des poids lourds, des machines agricoles, etc.
GigaFactory ? InadequatFactory, plutôt.
* 37 millions de véhicules divisés par 300.000 véhicules/an pour l'usine.
Toi tu vas avoir des problemes.
08-06-2023 17:57Tu réfléchis, et tu comptes en plus!
C'est plus comme ça qu'on fait maintenant.
@KPOK :
08-06-2023 19:05Quid des batteries qu'il faudra remplacer pendant ces 123 ans ? Refaites vos calculs Môssieur ! 🤣
C'est quand même tendancieux comme calcul ! Les 37 millions de véhicules n'ont pas tous été fabriqués en France (loin de là !), pourquoi les batteries de leurs remplaçants électriques sortiraient toutes des usines françaises ?
08-06-2023 19:44Australie, Chine, Chili, RDC, comme pour toutes les autres. Info qui se trouve en 30 secondes sur internet ...
KPOK>
" il faudrait une quinzaine d'années avant de convertir le parc"
Bah ça tombe bien, c'est à peu près les estimations (2035 début de renouvellement -> 2050 100% du parc en électrique).
Il se vend environ 1 600 000 voitures par an en France, 6 usines suffisent (et non pas 12) pour alimenter le marché.
Par ailleurs, c'est quand même à peu près normal que cette usine ne cible pas l'ensemble du marché, ACC est une filiale de Total et PSA/Fiat. On ne peut quand même pas leur demander de fabriquer pour tout le monde ... 09-06-2023 06:39
C'était ironique
Juste pour montrer que au finale, il y aura aussi une fin à cela et/ou un contrôle des états. 09-06-2023 10:30
J'aimerais vivre assez vieux pour voir comment ça va tourner tout ça.
09-06-2023 12:36Et on balance des chiffres, en fait on n'en sait rien. On a glorifié le diesel et maintenant on veut le tuer.
Ca ma fait penser aux régimes miracles, c'est pas mieux que les précédents et que ceux qui suivront et pendant ce temps là on parle.
Tous ceux qui veulent se passer du pétrole vont devoir se passer de pleins de choses. Plastiques, engrais, médicaments, peintures, cosmétiques, emballages, chaussures, routes ...
De toute manière, quand bien même on inventerait la machine à inverser le changement climatique, on finira toujours par arriver au bout des ressources de la planète. La fin est donc connue. Reste à trouver le temps qu’il reste.
09-06-2023 17:30Et d'ailleurs, maintenant qu'il est quasi moribond, curieusement son prix au litre redevient à 20 ct en dessous de celui du 95