Ils volaient les données personnelles depuis leur voiture

Un IMSI-Catcher détourné pour l'envoi massif de SMS frauduleux

5 suspects mis en examen pour plus de 400.000 messages envoyés

Aujourd'hui, les motos sont de plus en plus sophistiquées et de plus en plus de modèles gagnent en connectivité, permettant par exemple de lier son téléphone via une application pour recevoir ses notifications sur l'instrumentation de bord ou suivre sa navigation.

Sauf que si les smartphones sont bien utiles au quotidien, ils représentent également une aubaine pour les escrocs qui multiplient les arnaques par mail ou par SMS, comme récemment avec de faux messages invitant à l'achat de vignette Crit'Air ou encore des messages appelant à payer une amende.

Dernièrement, c'est une combine assez nouvelle qui a été démantelée en Île-de-France suite à un banal contrôle routier survenu à la fin du mois de décembre. À l'époque, les policiers avaient découvert par hasard un "IMSI-catcher" dans une voiture particulière.

L'IMSI-catcher est un appareil de surveillance, normalement réservé à l'armée et aux services antiterroristes, qui permet d'intercepter les communications mobiles en prenant la place de l'antenne relais limitrophe. Dans le cas présent, le dispositif était installé dans une fausse ambulance privée qui sillonnait l'Île-de-France pour voler les numéros de téléphone et données des personnes croisées.

L'enquête menée par la police judiciaire et les gendarmes du COMCyberGEND a permis d'identifier cinq suspects en Seine-Saint-Denis et de les interpeller en février. Mis en examen pour escroquerie en bande organisée, dont trois suspects en détention provisoire, ils se servaient du système pour envoyer des SMS frauduleux à grande échelle en se faisant passer pour l'Assurance maladie.

Au total, près de 424.000 messages auraient été envoyés, invitant les victimes à se rendre sur un faux portail de l'Assurance maladie pour y rentrer leurs données personnelles et coordonnées bancaires.

Le dossier n'est toutefois pas clos, car le juge d'instruction doit maintenant déterminer et identifier les personnes escroquées.

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