Des motos électriques pour les forces ukrainiennes
Le fabricant national Eleek adapte ses Speedbikes pour les besoins du conflit
90 km/h, jusqu'à 150 km d'autonomie, 150 kg de charge, 70 kg avec batterie... et pas un bruit
Aujourd'hui, les deux-roues électriques trouvent essentiellement écho auprès des usagers urbains, notamment en raison de leur aspect silencieux et de leur autonomie plus limitée. Mais il y a un autre terrain sur lequel la moto électrique commence à s'installer : celui des conflits et des interventions.
Un des points forts des véhicules électriques est leur silence. Si cette vertu est souvent vantée comme le remède aux nuisances sonores du trafic, c'est également un avantage précieux pour se déplacer sans se faire repérer.
Aussi depuis quelques années, on a vu plusieurs cas de rapprochement de l'armée et des fabricants de deux-roues électriques, que ce soit aux États-Unis, en Norvège, en Australie, au Royaume-Uni avec l'évaluation des machines Sur-Ron, en Afrique du Sud pour traquer les braconniers avec Cake ou encore le fabricant d'armes russe Kalashnikov avec sa SM-1.
Cette fois-ci, c'est en Ukraine que les cross électriques trouvent leur utilité en plein conflit avec la Russie dans les opérations de reconnaissance. Spécialiste local de vélos électriques tout-terrain, Eleek a modifié son modèle Atom dans une version Military après une commande des forces ukrainiennes.

La société basée à Ternopil a ici modifié l'engin pour l'adapter aux besoins des interventions en supprimant par exemple le pédalier pour une accélération uniquement à la poignée. Techniquement parlant l'engin permet d'atteindre une vitesse de pointe de 90 km/h et d'offrir jusqu'à 150 km d'autonomie. Il dispose également d'une capacité de charge de 150 kg tout en ne pesant que 70 kg avec sa batterie.
Légère, tout-terrain et silencieuse, on comprend vite l'intérêt d'une telle moto pour les reconnaissances, ainsi que pour poster des snipers et leur permettre un repli rapide et discret.
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