Carburant : trois sites suspendent la grève
Une situation qui s'améliore sensiblement à la pompe
Les sites TotalEnergies de Gonfreville et Feyzin prolongent le mouvement d'une semaine
Voilà maintenant trois semaines que les sites pétroliers font l'objet de blocages avec un mouvement de grève initié par la CGT. Touchant plusieurs sites chez TotalEnergies et Esso, le mouvement a rapidement été visible pour les usagers qui ont vu les stocks de carburants se réduire puis carrément disparaitre des stations-service.
Mais il ne sera bientôt plus nécessaire de faire la queue pendant des heures pour trouver quelques précieux litres de carburant, car la grève a été levée sur plusieurs sites.
Ces derniers jours, seuls cinq sites de TotalEnergies étaient encore concernés par des blocages, quatre raffineries et un dépôt.
Vendredi dernier, le pétrolier était pourtant parvenu à un accord majoritaire avec la CFDT et la CFE-CGC pour accorder une enveloppe d'augmentations salariales de 5 % accompagnée d'une prime exceptionnelle de 3000 à 6000 euros. Mais la CGT, qui réclamait 10 % d'augmentation, n'a pas signé l'accord et a décidé de poursuivre les blocages.
Pour tenter d'améliorer la situation des particuliers et professionnels en manque de carburant, l'État a réquisitionné des salariés des sites en grève pour assurer des livraisons dans les stations des régions les plus impactées. Mais mercredi, plus de 20% des stations-service connaissaient encore des difficultés d'approvisionnement.
La situation devrait désormais s'améliorer, car le site de Donges a voté la fin de la grève ce mercredi, suivi quelques heures plus tard par une suspension du mouvement à Mardyck et à La Mède.
On ne peut cependant pas affirmer que l'affaire est close, car la raffinerie de Gonfreville et le dépôt de Feyzin ont voté la prolongation de la grève pour une semaine. La date du 27 octobre n'a pas été choisie au hasard puisqu'elle correspond au moment où TotalEnergies doit annoncer ses résultats pour le troisième trimestre.
Commentaires
A rapprocher des attendus des jugements qui ont débouté la CGT qui agissait en référé contre les arrêtés préfectoraux de réquisitions. Outre (notamment) les menaces sur la liberté de circulation, l'ordre public et les services de première nécessité, les deux décisions se basaient sur leur "proportionnalité" du fait du très faible nombre de personnels réquisitionnées.
21-10-2022 11:03Rouen : "un nombre limité à quatre salariés, de personnels qualifiés".
Lille : "trois personnes".
Bref, on comprend que l'on peut permettre un service limité sur le quart Nord-Est du pays en réquisitionnant... sept personnes !!!
Ce qui relativise nettement les cris d'orfraie quant à la "limitation du droit de grève" dont certains nous rabattent les oreilles.
Surtout lorsque la majorité du personnel a voté la reprise du travail...
Salut
21-10-2022 14:09L'autre jour y avait le moustachu qui était scandalisé ( il l'est souvent cet homme là...) car la réquisition imposait aux travailleurs de.....
....travailler.
V
Et la comm' gouvernemental qui parle de 17-18% de pompes au moins en partie à sec, surtout dans les régions centrales... moins touristiques?
21-10-2022 14:32Car ici, dans l'Oise, en vrai, rien n'a changé. Même la station réquisitionnée pour les professions prioritaires n'a plus que du gasoil.
Je n'ai pas vu de station ouverte pour le moment, il parait qu'il y en aurait une; je verrai ça ce soir en fonction des bouchons que cela génèrerait.
Bref, gaffe pour ceux qui ont l'argent pour des vacances: la situation hors autoroute restera assez galérienne.