8.000 euros de dommages sur sa moto par la fourrière

Une Triumph Street Twin tombée du camion pendant le chargement

Des délais de remboursement extrêmement long à Paris

Se réveiller le matin et ne pas trouver sa moto stationnée devant chez soi est une situation pour le moins angoissante, parce que cela veut dire qu'elle a soit été volée, soit été enlevée par la fourrière. Et si l'on est (presque) certain de la retrouver avec la seconde option, on ne sait en revanche pas dans quel état.

À Paris, plus que dans n'importe quelle autre grande ville, les cadences d'enlèvement des véhicules sont très élevées. Et bien que celles-ci aient baissé ces dernières années, on en dénombre encore plus de 83.000 pour l'année 2021. Et ces enlèvements ne se passent pas toujours bien. Ainsi ce sont 1.181 réclamations qui ont été déposées l'an dernier auprès de la mairie parisienne suite à des dégradations occasionnées durant la mise en fourrière.

C'est la douloureuse expérience qu'a faite un motard parisien dernièrement en rentrant d'un week-end et en constatant que sa Triumph Street Twin avait été enlevée par l'un des cinq prestataires privés payés par la ville.

Après avoir payé les 69 euros exigés pour récupérer sa moto à la fourrière, il a pu constater avec effroi que sa belle Anglaise avait été salement amochée durant l'opération. Car outre les éraflures sur la peinture, la direction est également tordue. En même temps ce n'est pas vraiment surprenant puisque la moto a malencontreusement chuté lors de son chargement.

En théorie, il suffit de constater les dégâts à la réception du véhicule et de les faire comparer avec le procès-verbal rédigé par un policier ou un gendarme au moment de l'enlèvement pour pouvoir déposer une réclamation et demander un remboursement des frais.

Sauf que dans la pratique, la ville de Paris va plus vite à enlever qu'à payer pour la casse. La conseillère en assurance du motard lui a ainsi expliqué qu'un dossier similaire datant de deux ans n'avait toujours pas été traité par la ville qui précise uniquement que "l'instruction nécessite plusieurs mois". Une situation à laquelle la municipalité se justifie par la lourdeur des vérifications à mener.

La Street Twin, elle, s'en sort pour 8.000 euros de réparation. Ca fait cher pour une moto vendue neuve à 9.650 euros par le constructeur. Du coup, son propriétaire s'est mis au vélo en attendant le remboursement...

Plus d'infos sur la mise en fourrière

• Source : www.leparisien.fr
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