Une batterie qui se recharge 10 fois plus vite
Des chercheurs russes développent une batterie NiSalen
Plus de sécurité et moins de pollution, mais une capacité inférieure de 40% au lithium-ion
Du smartphone aux motos électriques, la batterie lithium-ion est aujourd'hui le type d'accumulateur privilégié dans la grande majorité des domaines. Mais si le lithium-ion a su s'imposer grâce à ses capacités, ce type de batterie est loin d'être infaillible et partout à travers le monde les chercheurs s'activent pour trouver la technologie qui la supplantera, en réduisant ses défauts
Densité énergétique, sécurité, longévité... de nombreuses solutions sont à l'étude pour améliorer certaines capacités du lithium-ion. Cette fois c'est du côté de la Russie et de l'Université de Saint-Pétersbourg qu'un nouveau type de batterie a été mis au point pour accroître notamment la vitesse de chargement.
Les chercheurs menés par Oleg Levin ont ainsi utilisé un polymère synthétique à base de nickel-salen complexe, qui permet de contourner le manque de conductivité d'un polymère redox classique. Grâce à cette conception, la batterie est capable de fonctionner sur une plus grande amplitude de températures.
Concrètement, il est donc possible d'envoyer une charge supérieure sans risquer de faire exploser la batterie, comme sur du lithium-ion. Selon les chercheurs, ce nouveau procédé permettrait une recharge 10 fois plus rapide. En plus, la batterie polymère fonctionne à basse température et se montre peu polluante.
Mais comme la batterie parfaite n'existe pas, celle-ci n'est pas dénuée de défaut et affiche ainsi une capacité nettement inférieure à celle du li-ion, de l'ordre de 30 à 40 %. Et c'est son principal défaut, qui explique que le projet, commencé il y a cinq ans, n'a pas encore réussi à résoudre ce problème. Car une nouvelle batterie qui résoud des problèmes c'est bien, mais à condition de conserver les avantages de modèles existants.
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