WSBK : un vent nouveau en Superbike

Enfin un adversaire à la mesure de Rea ?

Le week-end dernier, le Championnat du Monde Superbike a repris ses droits en Australie sur le circuit de Phillip Island. Ce premier rendez-vous de l'année a tenu toutes ses promesses, notamment chez Ducati où les nouveautés de 2019 ont carburé.

Les nouveautés, ce sont Alvaro Bautista, transfuge du MotoGP qui fait ses débuts dans la catégorie et la Panigale V4 R, la première superbike de Bologne de l'histoire à disposer d'un moteur 4 cylindres. Déjà lors des différents tests de pré-saison, le rookie Espagnol avait montré qu'il avait de quoi venir se mêler à la lutte pour la victoire, notamment sur le tracé australien où il avait signé le meilleur temps.

Mais le résultat a été bien au-delà des espérances puisque le nouveau pilote Ducati a tout simplement écrasé la concurrence ce week-end en remportant les trois courses, dont la première course Superpole de l'histoire du championnat, avec une certaine facilité.

Voilà de quoi surprendre les amateurs de la discipline qui s'étaient habitués à voir Jonathan Rea enchaîner succès et podiums au guidon de la Ninja ZX-10RR depuis son arrivée chez Kawasaki en 2015. Sauf que le quadruple champion en titre a ici terminé second à chaque fois en concédant 15 secondes dans la 1re course et pas moins de 12 secondes dans la 3e !

Au premier abord on pourrait sauter de joie en se disant que la compétition va regagner en intérêt avec plus de duels, mais ce serait peut-être tirer des conclusions trop hâtives. Déjà, il ne s'agit que de la première manche de l'année et même Marco Melandri avait réussi le doublé l'an dernier, lui aussi sur Ducati même si elle avait à l'époque un V2. L'autre point, c'est qu'il ne faudrait pas non plus que Bautista devienne le nouveau Rea et écrase la compétition.

Non, ce qu'on veut nous, ce sont des courses acharnées, des dépassements en pagaille et un championnat indécis jusqu'au bout. Prochain rendez-vous mi-mars à Buriram pour la manche thaïlandaise et voir comment la situation évolue.