Premières Coupes moto Légende
Michael est Anglais et vit sur une barge sur la Tamise
A Dijon-Prenois, les 27 et 28 mai
C'est un baptême pour Michael : la première fois qu'il met les roues de sa Guzzi sur un circuit et donc sa première participation aux Coupes Moto Légende. Je le rejoins alors qu'il descend de sa machine, ravi, à la fin de son premier roulage du week-end.
"J'ai cette moto depuis 27 ans. C'est la première Moto Guzzi que j'ai achetée ; maintenant j'en ai quatre de plus, mais toutes ne sont pas en ordre de marche. J'ai aussi gardé ma toute première machine, un scooter Heinkel. C'est quelque chose que je constate : quand on commence à apprécier les motos anciennes ou classiques, on a tendance à en avoir plusieurs."
Alors ? Ce premier roulage ?
"Je n'avais jamais participé à un track day en Grande-Bretagne. J'ai beaucoup apprécié. J'aime bien aussi l'ambiance, très amicale. Je trouve l'organisation bien équilibrée : suffisamment stricte, mais aussi suffisamment souple pour permettre de rouler avec des motos qui ne sont pas complètement d'origine. Il m'arrive de rouler sur des motos modernes, mais j'en ai un peu peur tant elles sont capables d'aller vite ; je préfère rouler sur une moto classique qui offre plus de sensations à allure raisonnable."
Vous avez donc fait le voyage à trois ?
"Oui. Peter est venu ici l'année dernière et c'est lui qui nous a poussés à nous engager cette année. On a loué un camion pour venir plus facilement, mais j'aurais quand même préféré venir de Londres à moto en profitant que je suis jeune retraité pour prendre quelques jours de plus. La France est un pays où il fait bon rouler."
Pourquoi une Guzzi Le Mans ?
"Parce que quand j'étais jeune, mon voisin en possédait une. Or, je n'avais pas les moyens de m'offrir une telle machine. J'imagine que c'est ce qui m'a décidé quand l'occasion s'est présentée quelques années plus tard. Peter a acheté la sienne presque en même temps et il se trouve que ce sont deux machines de la même année, puisque les Le Mans sont sorties en 1976. La troisième est venue plus tard. Ma moto m'a suivi quand je suis allé travailler en Allemagne il y a quelques années. Elle a fait deux fois l'aller-retour en Allemagne, avec à chaque fois un changement d'immatriculation."
Pour la petite histoire, Michael vit sur une barge amarrée sur la Tamise à Londres, barge où il gare ses motos. Côté karma, on a vu pire, non ?
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