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Une campagne sur les médicaments et la conduite
3,4 % des accidents mortels liés à une prise de médicaments
La prévention s'expose désormais dans les pharmacies
La Sécurité Routière continue d'appliquer pas à pas les différentes mesures évoquées lors du Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) du 2 octobre 2015 et s'attaque désormais au volet "médicaments et conduite".
Il faut dire que les chiffres restent assez importants puisque 3,4 % des accidents mortels sur la route sont liés à une prise de médicament. Dans un cas sur deux, ce sont les traitements des benzodiazépines (anxiolytiques et somnifères) qui sont mis en cause. Selon l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), 11 millions de Français consomment régulièrement ces benzodiazépines.
Face à ce constat et suite à la modification en mars de la liste des médicaments présentant des risques pour la conduite, Emmanuel Barbe, Délégué interministériel à la Sécurité routière, Benoît Vallet, Directeur général de la Santé (DGS) et Isabelle Adenot, Président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) ont signé une convention visant à renforcer la sensibilisation du grand public aux effets des médicaments sur la conduite de véhicules.
En parallèle de cette convention, une action de sensibilisation sera menée dans toutes les pharmacies qui recevront un kit de communication comprenant une affiche, un film d'animation pédagogique, un dépliant et une fiche mémo pour rappeler la signification des pictogrammes jaunes, oranges et rouges présents sur les boites.
La convention
La signature de la convention fait suite au CISR de 2015 qui préconisait de "conduire une évaluation des médicaments mis sur le marché depuis la dernière évaluation de 2008, mais aussi des anciens en raison de nouvelles utilisations, par rapport aux risques liés à la conduite d'un véhicule et conduire une campagne de sensibilisation auprès du grand public."
Le ministère des Affaires sociales et de la Santé, le ministère de l’Intérieur et l’Ordre national des pharmaciens s'engagent par cette convention à faire connaître aux conducteurs les risques liés à la prise de certains médicaments. La convention porte sur une durée de trois ans, soit jusqu'en février 2020.
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