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Privatisation des radars mobiles

La gestion des radars mobiles embarqués dans des voitures banalisées confiée à des sociétés privées

Des radars bientôt utilisés 4 fois plus

A partir du 1er janvier 2017, la gestion des radars mobiles embarqués sera confiée à des sociétés privées ! Le premier ministre Manuel Valls l'avait demandé en octobre dernier et le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe vient de le confirmer.

Privatisation des radars mobiles

L'objectif avoué des pouvoir publics est de rentabiliser les véhicules équipés de radars qui ne roulent à l'heure actuelle qu'un peu plus d'une heure par jour. Avec l'arrivée des sociétés privées, ce temps d'utilisation quotidien devrait passer à 4 heures.

De plus, en retirant les forces de l'ordre des voitures banalisées, l'Etat souhaite utiliser la main d'oeuvre récupérée dans l'opération à d'autres fins de contrôles répressifs. Il y aura donc plus de contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants; contrôles d'autant plus louables qu'ils sont la première cause d'accidents.

Aujourd'hui, 319 véhicules banalisés équipés de radars circulent en France. D'ici 2018, il devrait y en avoir 440. L'an passé, l'ensemble des véhicules de ce genre déjà en service a flashé plus de 1,5 millions de fois. Avec une grosse centaine de voitures équipées d'un radar en plus et une durée d'utilisation quotidienne de ces mêmes voitures multipliée par quatre, le nombre de flashes devrait connaître une croissance importante et autant de recettes supplémentaires.

Mais l'Etat l'assure, les sociétés privées en charge de l'exploitation des voitures radars ne seront pas rémunérées au rendement. Il n'empêche que la seule augmentation de leur déploiement sur les routes va automatiquement augmenter le nombre de déclenchements des radars et donc... les recettes de l'Etat.

Devant cette annonce, les associations d'usagers ont effectué une levée de bouclier, en s'insurgeant contre une répression qui mise tout sur le profit. L'Etat, quant à lui, s'appuie sur les mauvaises statistiques de la mortalité routière de 2014 et 2015 pour justifier une mesure de plus en plus impopulaire.

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