FFMC : "ne pas confondre vitesse et précipitation"
Hausse de la mortalité routière par le biais des piétons et cyclistes
Les partisans de la répression réclament des "mesures drastiques"
La mortalité sur les routes françaises est au plus mal en cette fin d'année 2014 car la tendance à la hausse entrevue depuis le début de l'année se confirme sérieusement. Sur douze mois, le nombre de tués sur les routes a augmenté de 2 %. Si la situation est loin d'être satisfaisante, elle n'est pas pour autant alarmante et l'accidentalité globale reste inférieure à celle de 2012.
Cette remontée des décès touche principalement les usagers vulnérables que sont les cyclistes et les piétons. Difficile de mettre la vitesse en cause dans pareil cas. Ainsi, ce sont bien de nombreuses mesures portant sur l'information ou encore l'amélioration des infrastructures qui sont proposées ce lundi.
Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) :
Ces usagers vulnérables qui « plombent » l’année 2014 (dans un contexte de baisse constante depuis 40 ans) ont justement fait l’objet de toutes les attentions des commissions « deux-roues », « infrastructures routières » et « Jeunes-éducation routière » du Conseil national de la sécurité routière (CNSR). Pas à pas, en prenant chaque catégorie d’usagers en compte selon ses spécificités d’évolution dans l’espace public, plusieurs mesures sont proposées le 8 décembre, basées sur l’information, la prise de conscience des risques, l’amélioration des infrastructures, en mettant tous les acteurs (techniciens, élus et usagers) en lien… certes, ce n’est pas spectaculaire, il n’ y a pas de « mesure choc » propre à frapper l’opinion.
Ce travail patient et nécessaire n’est en définitive que ce qui devrait fonder l’action permanente de la sécurité routière depuis des années et qu’il n’est pas trop tard de prendre enfin en compte.
La véritable prise en compte des usagers vulnérables dans la sécurité routière ainsi que l'implication sur d'autres facteurs qui permettraient de réduire l'accidentalité semblent donc enfin au coeur des actions. Pourtant, certaines associations de défense des victimes de la route n'ont pas tardé à brandir une nouvelle fois la fourche en réclamant "des mesures drastiques" et en pointant du doigt l'inaction du gouvernement. Un avis qui est loin d'être partagé par tout le monde.
Pourtant, accusé d’inaction, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve maintient ce qu’il a déjà annoncé lors de la dernière réunion du CNSR du 16 juin dernier : expérimenter en 2015 une baisse de la vitesse à 80 km/h sur quelques routes secondaires accidentogènes sans séparateur central.
Et c’est cette seule annonce d’expérimentation de baisse de vitesse que semblent retenir les médias en matière de sécurité routière… Reste plus qu’à attendre les effets d’une telle mesure sur les piétons et les cyclistes. A la FFMC, ça nous rappelle la parabole du doigt qui montre la lune…
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