Dakar : les paris sont lancés

431 pilotes : 174 motos, 40 quads, 147 autos, 70 camions

Les pilotes du Dakar se sont présentés durant trois jours aux vérifications techniques et administratives organisées dans le City Center de Rosario, qui abrite aussi le plus grand casino d’Amérique du Sud. Les paris sont ouverts en ce qui concerne l’identité des futurs vainqueurs parmi les 431 véhicules (174 motos, 40 quads, 147 autos, 70 camions) autorisés à prendre le départ demain matin pour la première étape.

Au niveau moto, c’est pour défendre leur position sur deux roues, que les pilotes d’élite de KTM se présentent à Rosario.

Après 12 victoires consécutives, les motos autrichiennes sont menacées par la Yamaha de Despres, mais aussi par un ambitieux trio Honda (Rodrigues, Gonçalves, Barreda). La défense s’est toutefois organisée avec le renfort de Chaleco Lopez dans le giron « officiel », où Marc Coma a fait son retour après une impasse forcée l’année dernière.

« C’est bon d’être au rendez-vous, surtout que les sensations sont excellentes avec cette nouvelle moto », raconte le Catalan

qui devra retrouver sa place dans une écurie KTM également exposée au syndrome du panier de crabes, avec des collègues comme Ruben Faria (2ème en 2013) et David Casteu. En attendant, Yamaha vise la victoire.

Les Mini ont pris l’habitude d’impressionner sur le Dakar, spécialement depuis les deux dernières années avec les victoires de Stéphane Peterhansel. Pour l’édition 2014, la démonstration de force est saisissante dès l’entrée du Team X-Raid sur le site des « vérifs ». Avec 12 voitures dont 11 Mini engagées, le convoi qui s’avance vers les stands donne le tournis. Et en termes d’effectif, au-delà des 24 pilotes et copilotes qui prendront réellement place dans les habitacles dès demain, le déploiement représente près de 150 personnes… « La plus grosse équipe de l’histoire du Dakar », glisse « Peter », lui-même bluffé par le dispositif mis en place. Pour le tenant du titre, les rivaux se situent de plus en plus au sein de son propre clan. « Celui que je crains le plus, c’est Nani Roma », déclare Peterhansel, tandis que Nasser Al Attiyah, de retour dans l’équipe de Sven Quandt, joue d’emblée la franchise sur ses options stratégiques : « Mon plan, c’est de gagner le Dakar ». Un peu plus mesurés, les challengers des maisons concurrentes ne dissimulent pas non plus leurs ambitions, à commencer par Carlos Sainz, qui « viens toujours pour gagner », pendant que Giniel De Villiers, 2ème l’année dernière et déjà vainqueur en 2009, dresse un tableau qui ne laisse aucun doute sur la progression de son véhicule et pourquoi pas de son classement : « Notre moteur est plus puissant cette année, les suspensions améliorées, la voiture est plus légère, nous avons tout pour aller plus vite ! ».

Après les formalités et avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est un gigantesque intermède aussi solennel que festif qui attend l’ensemble des concurrents pour la cérémonie de présentation au public organisée en fin de journée. Sur les bords du Rio Parana et à l’ombre du Monumento de la Bandera rendant hommage à la création du drapeau argentin, le podium de départ représente pour tous l’entrée concrète dans la compétition. Les Rosarinos, qui font monter la température depuis le début de la semaine sur les « vérifs » et au village, promettent un bain de foule et des encouragements bruyants à tous les candidats à l’aventure. 500 000 spectateurs sont attendus pour leur transmettre leur énergie, avant leur première étape jusqu’à San Luis… et surtout jusqu’à Valaparaiso, deux semaines et 9000 kilomètres plus loin.

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