Moto2 : Johann Zarco, futur champion du monde ?
Le pilote Suter en quête de succès en 2013
En 2012, Johann Zarco débutait en Moto2 et se classait dixième du championnat. En 2013, le Cannois tentera d'imiter, voire de parfaire, sa performance en Moto3, à savoir une deuxième saison dans la catégorie pour terminer au moins vice champion.
Pour cela, il lui faudra faire preuve de la même régularité que l'an passé, tout en y ajoutant des podiums et des victoires. Il le faudra bien pour honorer son objectif : devenir champion du monde. Les années passent, mais ce qui compte, c'est le classement en fin d'année.
Zarco s'est classé au même rang que l'an dernier, au Qatar. Le Français ne cherche pas à le nier et part avec une philosophie anti-excuse. Le succès comme l'échec sont affaire d'équipe.
Au Qatar, je n'ai pas forcément été dans le rythme tout de suite. Laurent [Fellon] pointera toujours les bons points de mes courses pour me défendre, mais je n'ai pas envie de me trouver des excuses. Je me mets dans la tête que si j'avais dû nourrir ma famille avec les résultats du Qatar, cette semaine il n'y aurait rien à manger. J'y arriverais mieux à Austin.
A-t-on affaire à un pilote au mental d'acier, ou à un autre type de pilote, de plus en plus en vogue et qui se mettrait trop la pression ? Sa réponse n'est pas directe.
La moto, c'est un mode de vie. On s'est investi, Laurent surtout. Plus je grandis, plus je me dis que ce qu'il a fait est colossal. De mon côté, je suis encore jeune, donc être loin de ma famille pour aller courir c'est rien à côté de ce qu'il a fait. Il a tout le temps été dans l'aventure, je suis ses idées et sa façon de faire. La moto est un sport vraiment particulier : il faut une certaine mentalité ; il y a une logique que l'on ne peut pas toujours comprendre.
La méthode Zarco pour coacher les jeunes pilotes
Johann Zarco est très attaché au développement des tous jeunes pilotes. Combien d'entre eux se sont-ils vus dérailler du droit chemin et gâcher un potentiel contre trop de fougue ou d'imprécisions ? Aucune formule miracle ne les aide, mais l'expérience des autres est toujours utile.
Nous devons bien les encadrer, leur montrer le chemin sans leur faire croire qu'ils y sont arrivés. Un bon pilote à 14, 15 puis 16 ans peut attraper la grosse tête. Les pilotes qui ont au moins quelques Grand Prix dans les pattes ont le discours le plus posé : ils aimeraient tenter des choses, mais ils font attention, ils savent que la difficulté va arriver. L'expérience sert, c'est à nous de la transmettre aux plus jeunes.
Les pilotes de demain devront encore davantage soigner leur image que leurs prédécesseurs. Leur communication sur les réseaux sociaux risque de s'étendre, d'où une surveillance accrue des mots et faits et gestes. C'est aussi dans ce cadre que l'apport des pilotes plus expérimentés trouve son sens. Même si les résultats sont ce qui compte le plus.
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