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La FFMC sceptique face aux chiffres et à la communication triomphante à géométrie variable du Ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux

On a simplement moins roulé entre octobre et décembre ce qui a eu pour conséquence une baisse significative de la mortalité sur la route.

La FFMC se félicite de la baisse du risque routier, tout en restant vigilante sur les méthodes employées pour y parvenir et pour en parler

logo FFMC Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, est content : pour la première fois, le nombre de tués sur les routes vient de passer sous la barre des 4 000 morts, soit une baisse de 6,5% par rapport à l’année précédente. En ce qui concerne les deux-roues motorisés, cette baisse des décès au guidon est même de –20%.

Bravo !

La FFMC ne veut toutefois pas tomber dans le triomphalisme et l’effet d’annonce… car :

  • Ce bilan publié le 6 janvier n’est pour l’instant qu’une estimation (3 994 personnes décédées), sachant qu’une latence de 30 jours doit être observée pour une victime de la route hospitalisée plus de 24 h.
  • 2010 a été caractéristique par des conditions météo difficiles (particulièrement pour les motos, même si les motards hivernaux ne sont pas les plus impactés par la sinistralité routière) en janvier et en décembre, sans oublier les grèves des raffineries en octobre… soit presque trois mois où la circulation a été réduite.

L’amélioration de la sécurité routière depuis 30 ans est en partie due au travail de prévention des associations, notamment avec la FFMC.

Enfin, n’oublions pas que Monsieur Sarkozy s’est avancé à faire passer le nombre de tués sur la route à 3 000 en 2012.

L’objectif est louable, mais la FFMC a noté que la sécurité routière vient récemment de passer sous la responsabilité du Ministère de l’Intérieur… Autrement dit, c’est Brice Hortefeux qui a désormais la main haute sur les chiffres, les statistiques et l’analyse… ce qui est bien pratique pour la communication. Communication à géométrie variable puisque qu’en juillet dernier, monsieur Hortefeux accusait les motards de plomber les chiffres de la sécurité routière, laissant entendre que nous étions les responsables-coupables des accidents dont nous sommes avant tout les victimes.

Quoiqu’il en soit, la FFMC se félicite évidemment de la baisse du risque routier, tout en restant vigilante sur les méthodes employées pour y parvenir… et pour en parler.

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