Moto GP national au Mans : preview
La manche du Grand Prix moto se courre ce week-end au Mans.
Nicky Hayden mène la course au titre suivi par le vainqueur du GP de Chine, Dani Pedrosa, le vainqueur du GP de Turquie Marco Melandri, Casey Stoner, Valentino Rossi, Toni Elias et Colin Edwards.
Les 13 derniers GP de France, se sont disputés sur trois circuits différents – Le Mans, Le Castellet et Magny-Cours.
Comme la plupart des circuits de MotoGP, Le Mans est en évolution perpétuelle, tant par mesure de sécurité que pour d'autres facteurs. Entièrement resurfacé voici deux ans, le tracé a ainsi subi de nouvelles améliorations pour 2006, conformément aux souhaits des pilotes, avec notamment la modification de la première courbe extrêmement rapide ainsi que de « l'épineuse » première chicane. Cependant, ces modifications ne devraient pas altérer le caractère général du tracé, constitué principalement d'accélérations et de freinages, avec une prédominance d'épingles à faible vitesse et de lignes droites de longueur moyenne, si bien que l'accent se portera toujours sur la performance au freinage ainsi qu'à l'accélération.
« Le niveau d'adhérence s'avère relativement bon, même sur le mouillé, un point non négligeable au Mans à cette période de l'année ! » indique avec un sourire Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. « La surface est assez lisse et relativement peu exigeante sur les pneumatiques malgré un bon niveau de grip. Nous pouvons ainsi utiliser des pneus assez tendres, en tout cas plus tendres que ceux utilisés lors des deux dernières courses à Shanghai et Istanbul. De plus, la température de la piste ne devrait pas être trop élevée. La disposition du circuit est légèrement asymétrique, mais pas au point de générer un effet concret sur les pneumatiques. La météo constitue généralement le plus gros challenge et nous serons donc vigilants quant aux prévisions météorologiques.
« Le Mans est un circuit où la traction est importante, notamment pour négocier quatre virages très lents, en fait quasiment des épingles. De fait la traction en sortie de courbe est vitale pour permettre aux pilotes d'accélérer le plus tôt possible et de négocier les bouts droits aussi vite qu'ils le peuvent. Notre pneu arrière 2006 s'inscrit dans la continuité des travaux réalisés depuis l'avènement du MotoGP et, grâce à l'augmentation de la surface de contact au sol et l'accroissement de l'adhérence sur l'angle maxi, devrait constituer un atout dans ces courbes lentes car les pilotes y prennent énormément d'angle.
« Au Mans, avec autant de courbes lentes et serrées, le
freinage constitue également un facteur très important,
d'où la nécessité d'une bonne stabilité
du train avant. Mais bien que l'on trouve beaucoup de zones de freinage,
celles-ci ne sont pas aussi critiques qu'à Motegi car les
lignes droites sont moins rapides, si bien que nous ne sommes pas contraints
de recourir à des carcasses plus rigides. Nous pensons que
notre nouveau pneu avant à profil large, désormais adopté
par tous nos pilotes, leur offrira un avantage significatif. Sa surface
de contact plus importante procure une meilleure adhérence en entrée
de courbe, favorisant les freinages tardifs et les changements de direction.
Les pilotes nous indiquent qu'ils sentent le pneu plus large dans
les chicanes, mais qu'il procure globalement un avantage indéniable.
LE MANS
Circuit : 4.180km/2.598 miles
Record du tour: Valentino Rossi (Gauloises Yamaha YZR-M1-Michelin),
1m 33.678s
Pole position 2005: Valentino Rossi (Gauloises Yamaha YZR-M1-Michelin),
1m 33.226s
Récent vainqueurs du GP de France
2005 Valentino Rossi (Gauloises Yamaha Team YZR-M1-Michelin), 44m 12.223s
2004 Sete Gibernau (Telefonica Movistar Honda RC211V-Michelin), 44m 22.750s
2003 Sete Gibernau (Telefonica Movistar Honda RC211V-Michelin), 24m 29.665s
(course raccourcie pour cause de pluie)
2002 Valentino Rossi (Repsol Honda Team RC211V-Michelin), 34m 22.335s
(course raccourcie pour cause de pluie)
2001 Max Biaggi (Marlboro Yamaha Team YZR500-Michelin), 46m 59.346s (ancien
circuit)
2000 Alex Crivillé (Repsol YPF Honda NSR500-Michelin), 47m 15.363s
1999 Alex Crivillé (Repsol Honda NSR500-Michelin), Circuit Paul
Ricard
1998 Mick Doohan (Repsol Honda NSR500-Michelin), Circuit Paul Ricard
1997 Mick Doohan (Repsol Honda NSR500-Michelin), Circuit Paul Ricard
1996 Mick Doohan (Repsol Honda NSR500-Michelin), Circuit Paul Ricard
Règlement technique des pneus en MotoGP
Le règlement est relativement libre et simple en MotoGP. La largeur maximum des jantes doit être de 4 pouces à l'avant et de 6,25 pouces à l'arrière.
Le pneu Michelin arrière S4 de 16,5 pouces
Le S4 (S comme "slick", 4 comme "4-temps") a tout raflé durant les quatre premières saisons de MotoGP. Ce pneu a démontré sa supériorité dans des conditions très variées, allant de la chaleur tropicale aux pluies diluviennes, et cela malgré la présence dans le championnat d'autres manufacturiers. Comme tous les pneus Michelin, le S4 est conçu pour optimiser l'adhérence, l'endurance, le feeling et le comportement. Ces dernières années, Michelin a sorti de nouvelles évolutions du S4, d'un profil et d'une construction modifiés afin d'améliorer plus encore l'efficacité de ses pilotes en virage. Le premier S4 fut développé pour une nouvelle génération de motos, des 4-temps de 990 cm3 à la fois plus puissantes et plus lourdes que les 500 2-temps qui dominaient la catégorie reine depuis le milieu des années 70. Développé sur la base du pneu de 16,5 pouces qui domina les deux ou trois dernières saisons en GP500, le S4 a permis de pousser le concept encore plus loin. Le 16,5 pouces avait lui-même remplacé le Michelin arrière de 17 pouces, déjà considéré comme la référence de la catégorie depuis le milieu des années 80. A angle maxi, l'empreinte du 16,5 pouces était plus grande, ce qui donnait plus d'adhérence et améliorait 'endurance du pneu tout en permettant de réduire sa température de fonctionnement.
En donnant aux pilotes plus d'adhérence dans les courbes à angle élevé, ce pneu a révolutionné les dernières années de la 500. Il était devenu possible d'accélérer plus tôt et plus fort en sortie de virage. Résultat : des temps au tour nettement plus rapides. De plus, la longévité accrue de l'adhérence a permis d'augmenter l'intensité des débats.
Avec l'arrivée des MotoGP, les contraintes sont devenues plus intenses, en particulier dans les virages à angle élevé où les machines délivrent encore plus de puissance et de couple. Comparé au 16,5 pouces des 500 cm3 qu'il remplace, le S4 a un profil différent et un diamètre plus large. Sa température de fonctionnement est par conséquent plus basse, son adhérence latérale meilleure en milieu de virage et sa motricité plus franche en sortie. De plus, le pilote a un meilleur feeling et se sent donc plus en confiance. L'an passé, la nouvelle construction de la dernière version permettait encore plus d'adhérence latérale et plus de traction.
Le pneu Michelin avant de 16,5 pouces
Le pneu Michelin avant de 16,5 pouces fut de retour en 2004 dans la catégorie reine après une longue absence. Kevin Schwantz (Lucky Strike Suzuki RGV500-Michelin) remporta le titre mondial en 500cm3 en 1993 avec une enveloppe de ces dimensions mais le pneu ne devint pas populaire pour autant auprès des pilotes. Cette dimension a surtout été utilisée en Championnat du monde de Superbike où il a contribué à quatre titres successifs pour Michelin de 1999 à 2002.
En 2003, l'écurie Aprilia MotoGP a aidé Michelin
à développer le pneu de 16.5 pouces pour le MotoGP parce
que Colin Edwards, ex-champion du monde en Superbike, avait participé
activement à son évolution. En 2004, tous les pilotes Michelin
l'ont adopté avec enthousiasme et, depuis lors, il domine
le championnat. Le diamètre du pneu de
16.5 pouces est légèrement inférieur à celui
du 17 pouces. Le pneu a donc moins d'inertie et permet des changements
de direction plus rapides. Il est aussi plus léger, ce qui rend
les suspensions plus efficaces. Et son empreinte au sol est un peu plus
grande, ce qui améliore la sensation du pilote à l'entrée
des courbes. Les slicks Michelin taillés à la main, les
mixtes et les pneus pluie Chaque pneu MotoGP de Michelin est disponible
dans une version "pluie" avec sculpture. Sur sol mouillé,
les
paramètres de la performance sont pour l'essentiel identiques,
avec une seul différence de taille : l'adhérence est bien
sûr moindre. La conception du pneu reste donc identique. Les conditions
humides nécessitent juste une sculpture capable d'évacuer
la couche d'eau qui s'interpose entre le pneu et la piste.
Pneus slicks taillés à la main
Ces pneus sont taillés à la main par Michelin selon les préférences personnelles des pilotes lorsque les conditions deviennent légèrement humides. Le dessin est généralement proche de celui des pneus pluie, avec moins de sillons.
Pneus mixtes
Michelin propose un dessin spécifique pour ses pneus mixtes en MotoGP. Polyvalents, ces pneumatiques fonctionnent par tout type de temps et de surface. On les choisit généralement lorsque la piste est humide ou en train de sécher.
Pneus pluie
Les pneus pluie Michelin se déclinent en plusieurs centrages selon l'abrasivité de la piste et les conditions météorologiques. Une grosse averse prolongée est en effet plus probable sur certains Grands Prix que sur d'autres. Les tout derniers pneus pluie de Michelin sont si résistants qu'ils peuvent être utilisés dans des conditions mixtes sur les pistes les moins usantes. Et ils donnent tellement d'adhérence que les pilotes peuvent prendre un angle de 50° sous la pluie en roulant à peine 10% moins vite que sur piste sèche !
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