Pêche au crabe royal
Ou crabe du Kamtchatka plutôt en Alaska mais désormais en Norvège
Avez-vous déjà vu ces touristes avec un crabe dont les pinces s'étendaient de part et d'autres de leurs bras ? C'était un crabe royal ! Pouvant dépasser les 2 mètres d'envergure pour les plus grands, ces crabes du Kamchatka ont littéralement envahi les fonds de la mer de Barents, principalement dans le nord de la Norvège. Leur taille et leur chair ont fini d'en faire une attraction, mais aussi une activité touristique.
Le crabe royal tire son nom de son sang bleu... comme la couleur du sang des rois et non pas de sa taille. Il est surtout très prolifique désormais, il n'a pas de prédateur naturel à part l'homme, à tel point que sa chasse est ouverte en permanence. Chaque Norvégien a même le droit d'en pêcher 10 par an. Dans la réalité, aucun contrôle n'est effectué et dans la mesure où personne n'en fait commerce, chaque Norvégien peut en pêcher autant qu'il veut pour sa consommation personnelle.
Il faut dire que la pêche au crabe est ici un grand mot. On imagine un art tel que la pêche du poisson, ou encore la récolte des couteaux sur nos côtes. Ici, il suffit de faire un trou dans la glace d'un des lacs où fjords, de laisser tomber une petite cage/filet jusqu'au fond avec un appât et dans les heures qui suivent, il y aura au moins un crabe, voire plusieurs. Il suffit lors de remonter la cage et en fonction du dynamisme du crabe, de le tuer rapidement. Seule attention particulière, les femelles doivent pour l'instant être relâchées, ce qui contribue à permettre à l'espèce de continuer à se développer, alors que les écologistes ont peur pour l'écosystème.
Le crabe est alors dépecé, c'est à dire, que l'on n'en garde que ses pattes, tandis que le reste est rejeté pour servir d'appât.
Si la sortie est bien organisée en hiver, elle sera faite en motoneige, traînant ou non un traîneau. La pêche au crabe est ainsi aussi l'occasion d'une virée motorisée dans la nature. Et naturellement, qui dit pêche, dit dégustation.
Oubliez toute référence au crabe de chez nous et même au homard. Chaque partie de patte est aussi grosse qu'une pince de crabe de chez nous. Mais l'important, c'est la cuisson. Chez nous, on les plonge dans l'eau chaude. Ici, on l'a dit, ils sont éventrés à leur sortie sur la glace. Ils sont ensuite cuits à la vapeur quelques minutes. S'il fallait comparer à une cuisson de viande, on dira que la cuisson est saignante.
Si la mayonnaise est proposée, la chair se déguste au naturel. Et si le crabe constitue surtout une entrée ou partie d'un plateau de fruits de mer chez nous, il constitue ici un repas entier. Les pattes sont particulièrement bien fournies et généreuses et malgré le goût et l'excellence du met, on dira stop avant qu'il n'y en ait plus à déguster.
La pêche au crabe royal est ainsi un must à faire en Norvège, moins pour la pêche elle-même que pour le fait d'y aller (et profiter d'une virée en motoneige) et surtout de la dégustation. Frais, juste péché, sa saveur n'a rien à voir même avec le crabe royal que l'on peut déguster au restaurant en Norvège, souvent congelé au préalable. Alors, que ce soit pour les gourmets ou les gourmands, à mettre indéniablement dans la to-do-list de Norvège et notamment si vous séjournez au SnowHotel qui le propose tout comme l'Hurtigruten en mer de Barents.
La pêche au crabe royal en vidéo
Plus d'infos sur la Norvège en hiver
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