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Maroc : Le théorème du dromadaire

« Un dromadaire a deux bosses est un chameau ! S’il a trois bosses il faut impérativement que vous stoppiez la fumette !! »

Hormis la présence de ce camélidé, quel peut être le rapport entre ce titre et notre voyage 2009 ? Je vous rassure de suite, il n’y en a aucun... quoique !!

Première rencontre dromadesque du coté de Ouarzazate

Comme c’est devenu une habitude nous sommes partis de Barcelone sur le bateau de la GNV à destination de Tanger. Auparavant nous avions fait une rencontre sur l’autoroute, un gars sympa qui allait également au Maroc et qui s’est branché sur le groupe pour ne pas faire la route tout seul... « l’arabe de service » comme il s’est dénommé en se présentant... Abdou, tu es génial... et pour certains membres du groupe ta rencontre fut comme une sorte de déclencheur.

Barcelone, l’anarchie la plus totale pour s’enregistrer, comme d’habitude. Ensuite ce fut l’embarquement au fur et à mesure des coups de klaxon et des « forçons le passage de peur de voir le bateau partir sans nous !! », par la faute d’un guignol en uniforme nous fûmes séparés des motos... C’était certain nous allions le payer à l’arrivée !!

A bord, bateau nickel, personnel agréable aux petits soins pour notre groupe, cabines impeccables, repas à la cafétéria relativement corrects... une paire de bémol toutefois : les bars ferment tôt pour cause de squat des fauteuils par les passagers sans hébergement et les ponts sont envahis la nuit par une bandes de soûlards qui ont une bizarre conception de l’interprétation du Coran... c’est la rançon du voyage aller. Pas de retard au départ, pas de retard à l’arrivée... les papiers furent remplis à bord sans aucun problème par les autorités marocaines présentes... Le débarquement des motos se fit en 5mn... Cela leur a permis, sur le port, d'attendre plus d’une heure nos 4x4 en appréciant le débarquement-spectacle des fourgons chargés ras la gueule. Mes prévisions étaient bonnes... L’italien caractériel nous avait fait perdre un bon moment par simple excès de zèle !!

Pour rejoindre Fort Bou Jerif la piste est très facile

Tanger

Comme à chaque fois les néophytes ont pris un grand coup d’Afrique dans les mirettes à peine débarqué sur le port. Nous avons de suite entamé les négociations pour changer le liquide nécessaire au voyage chez notre agent de change... dont l’officine s’apparente plus à un tripot de paris clandestins qu’à un organisme officiellement reconnu. Pendant que nous négociions les autres ont entamé leur premier thé à la menthe, effectué leur premier achat de lunettes solaire négociées à vil prix... pas encore assez vil d’ailleurs comme je leur ai affirmé lorsqu’ils me l’ont annoncé et distribué leur premier bakchich pour un stationnement illicite mais autorisé. Une fois terminé nos transactions nous nous sommes mis en route. D’entrée, je les ai vu halluciner au fur et à mesure que je forçais la place dans les embouteillages à grand coup de klaxon... Ma hantise c’était le premier grand rond point, c’est là que cela passe ou que cela casse... en fait c’est comme la place de l’Etoile mais à l’africaine... Ils sont tous passés, ouf !!

Nous allons éviter l’autoroute qui ne présente aucun intérêt. Abdou, lui, nous a quitté depuis longtemps car sa maman l’attendait à Fès, il nous a envoyé un petit SMS... près de Fès il a fait exploser un radar, mais il est bien arrivé ! Dès que nous avons trouvé la nationale, j’ai initié rapidement le reste de la troupe au je m’en-foutisme total des règles du code de la route... Ici c’est la loi du plus fort, du plus bruyant et du plus gonflé... Tu y vois, tu doubles... tu n’y vois rien, tu pries qu’il n’y en ait pas un de trop optimiste en face. De temps en temps cela vaut le coup de faire un peu de courtoisie, mais en faisant attention que le gars qui vous suit ne prenne pas cela pour une amorce de panne !!

Contrastes de couleurs dans le Moyen Atlas

Assilah la blanche

Assilah la blanche, l’hôtel Zélis, le gardien qui nous accueille, les nouvelles de la famille, les petits cadeaux d’usage... Mohammed m’a réservé la 408... Tout le monde est là, les gars ont fait l’essence à 70 dirhams le litre, les filles vont faire un tour dans la médina, je réserve à l’Espigon pour le soir... premières négociations, nous tombons rapidement d’accord avec le patron... Je retrouve vite mes habitudes.
Repas poissons... délicieux... accueil et service impeccable, nous prenons rendez vous pour dans une dizaine de jours. On termine la journée par une balade sur la promenade, il fait doux... On se couche fenêtre ouverte, un couple de mainates va nous réveiller au lever du jour... La nuit a été douce, même si le coq de la vieille d’en face mériterait soit d’être remis à l’heure... soit de passer à la casserole !!

On quitte Assilah par la route de la côte, Larache, Souk El Arba ( première traversée de marché hebdomadaire... un grand moment pour certains !! ) On stoppe à l’ancien poste de contrôle pour rassembler les troupes... et déguster un thé !! Des figues fraîches sont négociées trois dirhams six sous... un délice !!

La route se détériore... se détériore vraiment puis devient piste... On passe le premier gué... Je les entends me maudire : ce mec est malade de nous emmener dans un truc pareil... Ils ont fait à peine cent kilomètres au Maroc qu’ils me vouent déjà aux gémonies... Moi, je me marre doucement, en surveillant quand même que tout se passe bien ... vous en voulez des émotions eh bien vous allez en avoir !!

Les dames au chapeau rouges caressent leurs baudets de leur pieds nus, les champs ont la couleur des tapis, le printemps a été pluvieux, cela se voit, je n’ai jamais vu le Maroc aussi vert.

Abdou me téléphone, il est à Fès, il faut que nous passions boire le thé chez lui... On a le temps, rendez vous est pris pour le début d’après midi, on grignotera juste une bricole sur la route. Nous n’avons guère faim car la chaleur commence à grimper... Le Moyen Atlas est toujours aussi beau, les oueds et les lacs qui débordent lui redonnent vie. Le paysage a des allures de jardin d’Eden. Les gorges de Sebou sont merveilleuses et les couleurs inoubliables. Dès que nous revenons dans la plaine et jusqu’à l’entrée de Fès c’est le calvaire d’une route dont le qualificatif de pourrie est un honneur incommensurable ... Abdou nous attend au premier rond point comme prévu. Nous le suivons en convoi jusqu’à chez lui. Lorsque nous rentrons dans la résidence c’est l’attraction. La maison de sa maman a des allures de palais oriental... l’accueil est inimaginable, le thé, les gâteaux, les amandes... c’est du classique, mais l’improvisation en une petite heure d’un repas d’anthologie pour 19 personnes qui arrivent sans prévenir, celle là, on ne me l’avait jamais faite !! On vous embrasse, toute la famille...

Le lac blanc, en fait il est recouvert de milliers de petites fleurs éphémères !!

Lac de Dayet Aoua

Il est temps de reprendre la route, heureusement il ne reste plus que quelques encablures pour rejoindre le lac de Dayet Aoua... Quelques cèdres et autres morilles plus loin nous arrivons au gîte... Les chambres sont minuscules, c’est un peu maison de poupée mais l’accueil est chaleureux... Avec Annie nous dormirons dans la salle à manger; nous, nous aurons une chambre de 200m² !! Le repas fut excellent, la nuit réparatrice, la douche chaude, le petit dèjeuner sympa... Espérons que l’an prochain la capacité du gîte sera effectivement augmentée.

Nous sommes repartis en faisant le tour complet du lac... merveille au petit matin, avec les troupeaux qui s’ébattent, les oiseaux qui surgissent de nulle part jusqu’à ce chevreuil qui a souhaité nous donner le bonjour.

Khénifra

On file sur Khénifra. Entrée de la ville, je demande à la patrouille de gendarmerie l’état des routes. J’ai le droit après une petite attente à un détail complet sur l’itinéraire que je souhaite parcourir... remarquable efficacité des autorités compétentes. On plonge au creux de l’inconnu, au gré des vallées et des canyons, merveille des yeux, merveille d’authenticité et de découverte. On se croirait revenu au Moyen âge mais les gens sont radieux, il faut dire que le blé est abondant que les animaux sont gras et que l’eau est présente... Tout ce qu’il faut pour bien vivre . Ici on se console sans console !!

L’étape est longue, très longue, interminable et il fait chaud, très chaud !! Tout le monde en a plein les bottes tant et si bien que je décide de tirer au plus rapide. La dernière partie se fait à la vitesse grand V...

Une routière dans le désert, avec un peu d'habileté cela passe

Lmini Fri

A Imini Fri, chez Jean Paul la pompe distribuant la flotte au premier étage est en rideau, l’eau est rare en bas et inexistante en haut... pas grave... Un seul d’entre nous va nous faire une crise existentialiste... pour les autres on partage les douches ou on plonge dans la piscine, c’est le Maroc, il faut s’adapter !! Les oiseaux chantent, le soleil se couche, le couscous est délicieux... A peine le repas terminé on fonce au pieu, demain sera un autre jour. De l’avis général mon étape était trop longue, bonne leçon pour l’an prochain !! Ce qui me rassure c’est que tout le monde en a pris plein les yeux. Je les encourage en leur affirmant que ce n’est qu’un début !!

On quitte Imini Fri, je me trompe en prenant la route de gauche au lieu de celle de droite... Inattention où réminiscence des reconnaissances... Seul John va s’en apercevoir mais persuadé que je l’ai fait exprès il n’en fera pas la remarque. La route est étroite mais relativement facile et revêtue récemment. De temps en temps subsistent quelques passages non goudronnées qui ne m’attirent pas l’attention pris que je suis par le paysage et les couleurs... Malgré les dénégations de ma copilote qui s’est aperçu de notre erreur je persiste en me souvenant que j’avais récemment lu sur notre liste Internet que la fameuse piste qui nous avait donné tant de difficultés lors des reconnaissances avait été récemment revêtue... En effet nous étions dessus... espérons que l’information était exacte. En fait, même goudronnée ce parcours est une pure merveille qui n’a quasiment rien perdu de son authenticité. Ce sont les distances qui vont mettre le doute dans l’esprit des gens en effet il ne reste bientôt plus qu’une soixantaine de kilomètres pour atteindre Ouarzazate... Pour ma part je redoute un peu le passage du col qui se profile... et je respire quand nous arrivons au sommet sur un goudron tout neuf. Rassuré je fais le point discrètement avec Michel qui est mort de rire quand à mon sens de l’interprétation du road book.

Dans l'Anti Atlas au fond de chaque canyon se cache une oasis.

Ouarzazate

Ouarzazate arrive donc bien plus tôt que prévu. On arrivera chez Michel et Samie en tout début d’après midi, même si nous prenons le temps de jeter un œil à la ville et de grignoter quelque chose. L’étape d’hier avait été interminable, le hasard ( enfin je préfère appeler cela comme ça !! ) fait bien les choses, tout le petit monde avait bien besoin d’une pause. Nous aurons le temps de visiter Ait Benhaddou. Thierry, Dom, Marc et Ximena vont s’isoler pour rendre un dernier hommage à leur meilleur pote, c’est vraiment le lieu idéal. Je charge mon téléphone marocain débloqué par Abdou et j’achète un collier à Annie en faisant preuve de trésor de négociation. Chez Michel à La Goulade c’est un peu comme à la maison, nous faisons le menu, triquons avec les autres convives, finissons le repas au champagne pour fêter mon anniversaire ( merci à tous pour les cadeaux, vivement l’an prochain !! ) et partageons la chicha en guise de point d’orgue. Le concert de musique berbère a permis à Thierry de faire apprécier ses talents au djembé et la soirée s’est terminée en apothéose. On s’est couché avec la banane... Cela tombe bien, demain on file vers le sud.

Cultures à deux étages sous les palmiers dattiers les jardins .. la pleine utilisation de l'eau !!

Taroudant

Pour rejoindre Taroudant on ne fait pas dans l’impro, c’est du traditionnel avec la coopérative des tapis de Tazenaght, le safran de Taliouine et la plaine agricole. Les synclinaux sont toujours aussi beaux et la piste du safran, même en plein goudronnage, nous fait découvrir des paysages spectaculaires. Quelques explications sur la route, une paire de visites avec les commentaires qui vont bien et un tapis négocié plus tard nous voilà arrivés à l’Arganier d’Or. L’orangeraie est spectaculaire, la piscine frise les 28° C et les chambres sont sympas. Nous sommes arrivés tôt et bon nombre d’entre nous décident d’aller visiter la cité chère à l’ancien président. Grand taxi de rigueur avec son lot de surprises quand à ce qui concerne les véhicules qui circulent sur les routes marocaines. Vu de l’intérieur, c’est le folklore intégral et comme on dit chez nous : le tout c’est que cela roule !!
Taroudant j’avais un a priori, reliquat d’une mauvaise impression ressentie il y a quelques années et qui m’avait fait éviter cette cité depuis. Eh bien, je n’ai pas honte de le dire, j’avais tort. La ville est superbe, les gens adorables et le souk d’une richesse incroyable. Nous y reviendrons pour encore mieux la découvrir.

De retour à l’auberge dont le principal défaut est d’être située à 20 km du centre j’ai sollicité le patron afin d’avoir une caisse d’oranges pour donner aux gosses du Sud... Impossible, elles étaient toutes vendues... Mêmes celles qui allaient pourrir sur le sol ??? Cet épisode m’a conforté dans ma résolution : la prochaine fois je stopperai dans la ville, même si nous n’avons pas le même confort qu’ici, ne serait ce que pour éviter les frais de taxi, et pour ne pas être obligé de rapiner quelques fruits à un propriétaire dans le besoin !! Nous décidons, vu la chaleur ambiante, de dégager de très bonne heure le matin... En fait nous resterons désormais jusqu’à la fin du voyage fixés sur l’heure française... au grand dam des hôteliers plus habitués à voir les touristes se prélasser dans leurs lits que de partir à l’aube.

Départ de Taroudant, direction l’extrême pointe sud de notre périple : Guelmim. Nous décidons d’un commun accord d’éviter l’intérieur des terres pour gagner le si connu « marché aux chameaux » en passant par la côte. Une petite incursion dans un petit désert pour éviter Agadir au gré d’une « piste – route » au beau milieu des euphorbes et des villages aux façades colorées. Des cigognes nichent partout.

Tissint ... le Père de Foucault y avait sa maison.

Tiznit

A Tiznit nous faisons le tour des remparts pour rejoindre la descente vers Aglou-plage ou la fraîcheur de l’air de la mer contraste avec la chaleur torride de la terre. Ces dames manquent d’adopter une petite berbère au regard de braise et Dominique oublie qu’il y avait une marche pour descendre à la mer et nous fait un salto d’anthologie. Un peu perdu dans le changement d’altitude le 4x4 ratatouille à qui mieux mieux, problème d’injection ou de débitmètre... On verra cela à Zagora chez Momo, pour l’instant tant que cela roule !!

Il est trop tôt pour manger à Aglou, on continue plein sud en suivant la mer. Un petit village se profile, nous décidons de grignoter, certains nous suivent d’autres continuent... Ils ont eu raison !! Dans ce bouge qui semblait de premier abord plutôt sympathique nous avons failli nous faire arnaquer de première. Pour trois bouts de viande la facture atteignait des sommets. Sans me fâcher j’ai « négocié » en divisant la facture par 4. L’atmosphère devenant pesante on a filé en vitesse, m’est avis que lorsque l’afflux des touristes va arriver dans ce coin il va falloir que les gens du cru s’adaptent sinon va y avoir problème. Les autres, plus chanceux... et sûrement moins affamés... on déjeuné à Ifni, ce fut délicieux... correct en prix et avec la vue sur la mer en plus.

Ifni

Ifni, quelle belle étape, qu’attendent ils pour refaire l’Hôtel Bellevue pour que j’y revienne ? Nous avons visité rapidement le port avec ses reliques de l’enclave espagnole et longé la piste de l’aéroport international désaffecté ?. Quelques encablures plus loin nous avons trouvé la route de Guelmim qui serpente au beau milieu des « coussins de belle mère » jolis nom pour un cactus. Le grand sud nous avait ouvert ses portes. Nous avons évité la ville pour plonger dans le désert et rejoindre Pierre à Fort Bou Jerif. Auparavant un détour s’imposait, il fallait impérativement aller prendre un bain de merveille en allant s’imprégner de l’étrange ambiance qui règne à Plage Blanche. Pour rejoindre la dune grand moment de rigolade avec tout le monde qui s’entasse dans et sur la Land. On a mis un peu de temps pour quitter ce lieu magique mais quelques photos spectaculaires plus tard il était quand même temps de revenir vers le terme de l’étape, nous n’étions en effet vraiment pas encore arrivés. Sur le bord de la route un Land Rover des années folles nous attendait pour prendre les passagères, il faut dire que la piste pour rejoindre FBJ c’est, pour certaines motos de route, un grand moment de tristesse. 8km de détresse plus tard et au moment où pour certain on frisait la saturation, le fort s’est enfin profilé à l’horizon. Tout de suite les gens se sont aperçus qu’ils n’avaient pas fait cela pour rien... l’accueil toujours aussi sympa chez notre pote Pierre, l’installation se fit au gré de chacun et au sort du tirage des clés. FBJ c’est un endroit qui fait rêver, on a l’impression d’être dans un palace au confins de l’oubli. Paul et les assidus ont pu s’éclater dans sa séance hebdomadaire de yoga en écoutant les chacals qui jappaient. La pénombre a doucement envahit le désert, un charmeur de serpents a joué pour nous avec des bestioles que pas mal d’entre nous n’avaient vu qu’en photos... drôle de métier, à jouer sa peau pour quelques piécettes !! Certains se sont levés avant l’aube pour voir le soleil apparaître. Leur balade sera mémorable. On a quitté FBJ par le même chemin, ce fut plus facile qu’à l’aller. Sur la route, avant Guelmim, une femme se tordait de douleur dans la totale indifférence des camions qui la croisent... Maroc détresse... J’ai détourné les yeux, je ne me suis pas arrêté non plus... Maroc il y a des moments ou je te déteste !!

Retour à Guelmim, j’y rencontre un pote , on y achète quatre jolis cailloux et c’est l’occasion pour certain de finaliser leurs nouveau sens de la palabre. Nous allons remonter sur Tafraoute.

C’était prévu, nous devions laisser les motos gagner seules la ville de granit rose pour que nous puissions amener à l’école d’Igmir les fournitures scolaires pour l’année à venir. Dès que nous avons atteint le croisement, après les consignes d’usage et le passage de témoin à Paul et Jean-Denis nous avons quitté le groupe avec Manx et son Pajero pour aller retrouver le copain Omar et la vallée d’Igmir. Je savais fort bien que le groupe moto allait s’émerveiller sur la route qui mène à l’hôtel des Amandiers et surtout que nous allions nous éclater sur la piste des cinq canyons au milieu des iguanes. Il est vrai que cette descente sur Igmir est vraiment impressionnante, les palmiers semblent inaccessibles et c’est incontestablement avec un certain soulagement que nous sommes arrivés au terme de l’étape après une partie de manivelle digne d’un Dakar des bonnes années. L’accueil fut toujours aussi sympathique et les constatations toujours les mêmes... il y n’y a toujours pas de WC à l’école ni de travaux effectués pour entretenir les classes et leurs abords... m’est avis qu’il faudrait récupérer une petite partie des investissements dispensés en dépit du bon sens pour le lieu de culte... 5 toilettes pour 50 pratiquants réguliers... pour ne serait-ce que pour équilibrer la croyance et le savoir.
Nous allons passer une soirée de rêve avec la musique berbère qui sort de mon PC et résonne au sein du canyon. Mohammed, notre hôte, a encore maigri, maudite silicose, souvenir des ses 25 ans de mine en Belgique, qui le ronge !! Une vieille dame courbée par le poids des ans et les charges portées nous donne une leçon de jardinage et de persévérance, les arganiers distribuent leurs fruits et les criquets de 40 jours grincent comme des portails mal graissés. Igmir je t’aime mais pourquoi me semble t’il que tu es de plus en plus en train de changer, tu es en train de t’ouvrir au monde mais à un monde qui n’est pas pour me rassurer.

Pour atteindre le canyon d'Igmir c'est une sacré partie de manivelle, mais le paysage est somptueux.

Nous quitterons le canyon au matin sans aucune nouvelle de l’équipe moto, le portable étant toujours aux abonnés absents. Pour rejoindre Tata, nous ne ferons que de la piste, Manx s’éclate et le désert est somptueux. Il fait 50 ° dans le Land. En plein milieu de nulle part le téléphone sonne, c’est Abdou qui me demande le type du débitmètre qui semble être à l’origine des problèmes de manque de puissance du scarabée, il y a des moments où le réseau téléphonique marocain me sidère quand je pense que dans mon salon je suis incapable de recevoir correctement les appels sur mon portable !! Petite pause par 55° centigrade, pas un arbre à l’horizon, pour faire la photo de la pièce et l’envoyer par MMS… hallucinant !!! On repart tranquillement, heureusement qu’il me reste encore assez de puissance pour passer les bancs de sable !! Nous allons naviguer de concert pendant une bonne partie de la journée, à apprécier des pistes vierges de tout passage depuis quelques temps au gré des petites oasis perdues et en ne rencontrant pas âme qui sue. Nous avons quand même eu des nouvelles du groupe motards, qui, histoire de m’imiter, a quitté Tafraoute dans la mauvaise direction. Pas un seul ne s’est aperçu qu’ils filaient plein est alors qu’Ingherm c’était de l’autre coté. Il leur a fallu 30 bornes pour s’apercevoir de leur erreur ! J’avoue que je me suis fait beaucoup de soucis quand à la fin de leur étape, pensant qu’ ils ne trouveront jamais la petite route qui quitte Ingherm pour rejoindre Tata par l’ancienne piste. La suite me donnera raison, en fait seuls deux d’entre eux, après quelques recherches et une paire de thés partagés avec les locaux, seront mis sur la bonne route, les autres louperont la vallée des oasis et rejoindront Tata par le circuit habituel, tant pis pour eux ils auront manqué quelque chose !!

Pour atteindre le canyon d'Igmir c'est une sacré partie de manivelle, mais le paysage est somptueux.

Tata

Nous sommes arrivés à Tata les premiers, en ayant un peu jardiné et pris un semblant de piste au cap. L’hôtel Renaissance vire de plus en plus au bouge, et maintenant il faut insister pour avoir des draps propres et des toilettes qui fonctionnent correctement. Certes on y mange toujours bien et la piscine est belle mais le contraste qui existe entre les poivrots qui se murgent à longueur de journée et les élèves de l’école coranique qui prient jour comme nuit me donnent une impression bizarre de malaise. La trop grande proximité de deux extrêmes n’est jamais très bonne, m’est avis que quand cela va péter va y avoir du chaos dans le Landernau local. La nuit fut courte car il nous a fallu dormir fenêtres ouvertes et on a frisé l’insupportable au niveau bruit... Dommage pour le joli souk et notre pote tailleur qui vient de passer son bac en candidat libre, dommage pour la ville rose aux arcades qui dégage un vrai parfum d’authenticité, dommage pour les petits cafés que l’on apprécie tant au coucher du soleil... Mais faire étape dans cette ville va devenir très difficile, nous nous contenterons d’y faire halte pour éventuellement la parcourir s’il ne fait pas trop chaud.

Le matin, histoire de me mettre en joie, j’avais un pneu à plat, heureusement la bombe miracle a fonctionné et cela pouvait repartir. C’était un vrai bonheur car il faisait déjà trop chaud pour attendre l’ouverture du premier garagiste. Sur la piste qui mène à Foum Zgid on croyait voir la mer... mirage... je m’attendais à chaque moment à découvrir une oasis perdue ou le petit prince de St Ex... le scarabée se traînait dans les lignes droites interminables et je n’osais pas mettre la clim pour encore enlever un peu de puissance à ce qui me restait... les bouteilles d’eau défilaient les unes après les autres et je n’enviais pas les potes à moto qui cuisaient allègrement sous le soleil. A Tissint nous sommes allés au bord du canyon pour trouver un peu de fraîcheur. Sur le goudron on frisait les 60°... Quand l’oasis de Foum Zgid s’est découpée sur le ciel je rêvais de jus d’orange... Une paire de ceux ci et deux centimètres de tifs en moins plus tard j’avais retrouvé la forme... Annie a discuté avec un jeune gars qui vient de monter une auberge, c’est certain nous irons la tester l’an prochain car le téléphone arabe en dit beaucoup de bien... et puis Foum Zgid c’est un coin qui sonne bien, l’oasis est en plein renouveau. Si cela se trouve avec un peu de chance ils auront fini la liaison directe avec Zagora... Maintenant que les derniers repreneurs ont été mis en prison si cela se trouve les nouveaux penseront plus à mettre du béton dans les machines que des dirhams dans leurs poches !!

Au Maroc il faudrait stopper chaque kilomètre pour fixer les paysages sur la pellicule.

Sahro

Je vous fais grâce de la suite avec traversée du Sahro, avec ses camions et ses mines... Je pense qu’avec toute l’amiante qui flotte dans l’air on en a encore pris une bonne dose !! A Agdz arrêt tajine... ici encore le tavernier a failli appliquer les tarifs marakchis... Vous allez me dire je pense qu’ils ont raison... Tout le monde au Maroc voit qu’à Marrakech ils se gavent au dépend des touristes qui débarquent par charters entiers... alors pourquoi les commerçants des bleds les plus reculés ne feraient ils pas pareils ? Ce qui est bien c’est que la discussion n’est jamais stérile et que pour peu que vous donniez une somme correspondant à ce que vous avez effectivement consommé c’est toujours votre propre tarif qui sera appliqué. Bonne pomme et pour ne serait-ce que pour encourager la qualité du restaurant je n’ai divisé l’addition que par 3 . Cela me donne une idée, la prochaine fois que je vais manger à Palavas je vais contester l’addition en ne payant que ce que cela vaut vraiment... M’est avis que vous allez m’apporter des oranges !! On a fini par la vallée des 1000 kasbah, en suivant un Draa qui était bien plein... je ne l’avais jamais vu comme cela... les palmiers de Zagora éclataient sous le soleil, Momo le garagiste m’attendait sur le parking de la Kasbah Asmaa et à la maison du Sud il fallait que j’achète une fibule.
Le Momo il a été content, non seulement je lui ai amené le téléphone portable qu’il voulait... avec la petite lampe pour bosser la nuit... mais tout le petit monde a fait laver les motos. Pour ma part on a tout essayé, avec ou sans débitmètre, avec un autre qui traînait dans le bouclard. Macash walou ce sacré Land ne voulait pas prendre plus de 3000 tours. Comme je n’avais pas l’intention de m’installer à Zagora en attendant un débitmètre neuf qui devait venir de Casa Momo a fait agir le tournevis magique, un tour de vis sur le turbo plus tard et j’avais gagné 500 tours. On verra pour le reste en rentrant en France, il allait falloir patienter sur les bouts droits !! Les bagnoles étaient redevenues toutes propres, les motos avaient été révisées, le voyage pouvait se continuer sous d’heureux auspices. A la Kasbah Asmma tout était impec, le repas excellent, la piscine à 28° et la déco somptueuse, comme de surcroît l’accueil est plus que sympa, il n’y a rien à redire, l’étape est à retenir.

Retour le lendemain aux aurores par la même route, j’ai hésité à prendre la piste parallèle car je sentais bien que cela faisait un peu peur aux participants de ne pas avoir d’assistance derrière. A Tazzarine il faisait encore pas loin de 50°, tout le petit monde crevait allègrement de chaud c’est pour cela que je les ai fait stopper aux Météorites pour profiter de leur nouvelle piscine. Nous avons super bien mangé pour trois fois rien et après un bain plus que réparateur direction Rissani pour continuer le périple, le plus dur restait à venir. A l’embranchement de la piste qui mène chez Moha à l’Auberge du sud Hassan nous attendait pour prendre les passagères avec son Toy tout neuf. Huit bornes de piste avec juste la bonne dose de sable pour mettre tout le petit monde à l’aise... J’ai pris ma dose de bécane pour la journée avec la tenue adéquate au grand dam d’Annie qui voulait absolument que je pose les tongs pour conduire... Je n’allais tout de même pas piloter pieds nus !! La Suz de Bernard n’avait plus de frein arrière conséquence d’un gravier qui avait bloqué la pédale et dont il n’avait pas senti la présence ( il fallait voir la couleur du disque et de l’étrier... c’est quand même solide ces japoniaises !! ) il ne se sentait pas de la driver jusqu’au bout je m’y suis donc collé... Thierry a voulu un moment me dépasser, il est vrai que cela faisait désordre de se faire mener par un espèce de chimpanzé en chèche et en short, grand mal lui en a pris, il s’est allègrement répandu sur une bande de sable y laissant au passage un peu d’honneur mais en y gagnant une bugne d’enfer au niveau de la malléole. Nous sommes tous arrivés à l’auberge, une auberge sacrément bien refaite depuis que nous l’avions découverte détruite par la soudaine remontée du Draa il y a une paire d’années... Reconstruite à l’identique, mais jusqu’à quand ? Son emplacement lui n’a pas changé, toujours dans le lit de l’oued !! Il faut dire qu’au vu du spectacle proposé par la grande dune quasiment sur la porte de la salle à manger cela vaut bien quelques risques !! Moha nous a proposé une balade en chameau, j’ai refusé car je tiens encore à mes bijoux de famille mais les néophytes du Maroc se sont lancés dans l’aventure. Spectacle inoubliable pour eux que ce coucher de soleil et souvenir impérissable après, quand il a fallu reprendre ses esprits.... et ses moyens... quand je pense qu’il y en a qui mettent 50 jours pour aller à Tombouctou avec ce moyen de transport... bonjour les précieuses !! La soirée fut musicale, l’ambiance somptueuse et l’endroit toujours aussi magique. Moha et son personnel mettent un point d’honneur à respecter la beauté du site et rien ne traîne contrairement à beaucoup d’autres endroits tout aussi bien placés, bravo !!

Maroc en moto

Erfoud

Départ juste après le lever du soleil pour remonter dans le Nord. J’avais prévu de gagner Erfoud par la piste mais le peu de confiance de Bernard sur le sable et surtout le ventilateur du radiateur de Michel qui nous a joué relâche ont fait que je suis revenu avec tout le monde par le même chemin. Les filles ont voulu se la rejouer dromadaire en faisant la piste sur le toit du scarabée et nous avons gagné Erfoud avec un Michel qui se demandait bien si il allait pouvoir continuer avec la Sprint qui filait dans le rouge dès qu’elle forçait un peu. Heureusement c’était sans compter sur le talent des mécanos marocains. Deux petites heures plus tard la bécane était comme neuve, la pièce avait été refaite plus solide que d’origine et on pouvait retrouver les autres qui avaient pris un peu d’avance. Pour rejoindre Tamtatouch nous n’avons pas traîné, le Land même si il continuait à couper nous assurait un largement suffisant 120 km/h en pointe. Après un petit bain au passage dans le canyon du Tohdra envahit par les cars de touristes et nous voici arrivé chez les « Amis » ou nous avions été précédés par toute l’équipe qui en était déjà à la seconde omelette berbère et au nième thé à la menthe.
Nous avons vidé le Land pour distribuer les derniers cadeaux que nous avions traîné jusqu’ici, ce fut une réédition du « Père Noël n’est pas une ordure » façon berbère !! Avant le repas promenade apéritive jusqu’au marabout en passant par une rivière qui coulait encore, quand je vous dis qu’il n’y a plus de saison. Le repas, parlons-en... tu en veux toi des brochettes, quand il n’y en a plus il y en a encore. On a tombé allègrement un cubi de rouge, il faut dire qu’au départ nous avions fait le plein en prévision des étapes sèches ou le Coca et l’Oulmès seraient les seules boissons disponibles en dehors du thé. Cette initiative a prouvé si il en était encore besoin les exceptionnelles qualités du 4x4 par rapport à la moto !! Tout cela s’est terminé par de la musique, des devinettes et des jeux, à l’ancienne !! Comme elles sont sympa ces soirées chez les frangins !! Pour la dernière fois on a entendu le bruit du groupe électrogène, en 2010 quand nous reviendrons l’électricité nous aura précédé... Tamttatouch va verser dans la civilisation, à savoir, au vu de ce qui va se construire, si cela ne va pas conduire le village vers des horizons peut être plus roses mais sûrement moins authentiques.

Maroc en moto

Les gorges du Ziz

Pour rejoindre les gorges du Ziz nous avons pris la vallée des merveilles qui par Ait Hani et Amellago nous a fait rejoindre Goulimime. C’est féerique ce coin, surtout avec les fleurs qui envahissent les parcelles cultivées et les cascades qui se déversent au fur et à mesure que le courant de l’oued devient de plus en plus fort. Les cars de touristes ne sont pas encore de sortie, il faut dire que les tour-opérateurs ne trouvent pas encore dans la vallée des hébergements susceptibles de les accueillir et surtout des propriétaires qui vont leur balancer le bakchich aussi conséquent que celui dispensé dans les gorges de Tohdra, mais cela sera pour combien de temps encore ? Je redoute un peu le croisement avec les bahuts sur cette route qui est large comme un chemin de campagne. Le barrage d’Errachidia était plein à ras bord, il ne vont pas manquer de flotte dans la vallée du Ziz cette année. Il faisait toujours aussi chaud, vivement le lendemain que nous filions vers le Nord. Si l’accueil au Jurassique était sympa, les chambres agréables, le décor somptueux et la piscine magnifique nous fûmes quand même un peu déçus par la propreté du lieu, le drap de dessous avait, mais il y a longtemps, un jour rencontré les lavandières du Ziz. On s’est baladé le long de la rivière dans un cirque naturel d’une beauté rare, nous avons continué par une traversée à gué et ensuite un cross dans une oliveraie irriguée... On ne peux pas dire que la flotte manquait !! L’endroit est trop magique pour être abandonné aussi, la prochaine fois, je poserai les conditions d’une façon un peu plus précise je pense qu’une fois que nous aurons mieux défini les choses cela ne pourra aller qu’en s’améliorant.

C’est lorsque nous avons passé le Tunnel du Légionnaire que nous avons tous pris conscience que le voyage allait se terminer. La remontée vers Mekhnès ne fut qu’une formalité même si au passage j’ai eu un petit pincement au cœur lorsque nous sommes passés au croisement avec la route d’Aouli ne serait ce qu’au souvenir des supers moments passés dans le village et sur la piste qui traversait le grand plateau... tant pis, la route d’aujourd’hui est bien trop longue, les gens sont bien fatigués, cela sera pour une autre fois. Nous ne nous sommes permis qu’une seule incursion hors des sentiers battus, ce fut pour aller faire une petite visite aux singes magots qui peuplent la forêt de cèdres... Eh bien croyez moi, ils ne sont pas prêts de l’extinction... par contre va y avoir soucis car ils deviennent de plus en plus familiers et bien évidemment de plus en plus dépendants des hommes... avec les risques que cela comporte !!

Taroudant est une ville à découvrir au Maroc

Azrou

A Azrou comme d’habitude j’ai royalement jardiné avec toute la troupe derrière le 4x4 et nous avons gagné Mekhnès rapidement afin de pouvoir visiter la ville tranquillement. A l’Hôtel Transatlantique, rien à signaler sinon la position continuelle des membres du personnel... le dos courbé et la main droite tendue à l’envers... c’est traditionnel dans les grands hôtels mais cela me gêne toujours un peu !!! Même si je sais que le personnel est souvent payé au lance pierre et compte essentiellement sur les pourboires pour mettre de la viande dans la gamelle. Bon, à part cela Mekhnès c’est une sacré belle ville. La place Bab Mansour n’a rien à envier sur le coup de 9h du soir à cette autre si célèbre... par les fenêtres de son club Med !!... Ici on fait dans l’authentique, les médecins bossent en direct, les jongleurs laissent tomber des quilles et les acrobates s’en mettent de temps en temps une belle... Le jus d’orange vaut 10 dirhams et les gamins échangent des chewing-gums contre une piécette. Le souk de Mekhnès vaut aussi son pesant de cacahuètes. Il faut l’arpenter dans ses parties cachées au gré de ces endroits mystérieux aux confins des remparts, où règnent les odeurs, la sciure et le sang... Voilà un vrai marché africain avec ses couleurs, ses arômes et ses contrastes. Histoire de rigoler nous en avons remis une couche après souper, juste à 4 avec Michel et Annick... dans un souk désert où ne traînaient que quelques chineurs et où les seules échoppes ouvertes ne semblaient guère vendre ce dont elles étaient au préalable le dépôt... Grandiose, silencieux, sombre, tortueux, inquiétant... en bref un tour inoubliable !!

Départ tranquille un peu plus tard que d’habitude, confiant en mes souvenirs je ne regarde pas le GPS et fais confiance à mon pif... moralité je me suis de suite fourvoyé dans le premier carrefour... Ce qui est amusant c’est que je policier qui nous a suivi depuis le départ du parking dans sa voiture banalisée a attendu une bonne demi heure, trois où quatre demandes de renseignements et deux demi tours improvisés de notre petit convoi, pour me rejoindre en tête de celui-ci, me demander où j’allais et nous ouvrir la route... il avait du croire que nous voulions visiter la ville !! Du coup la balade cool dans un Mekhnès qui s’éveille s’est transformée en sprint massif dès que l’autre avec sa R19 nous a guidé !!

Volubilis

Nous avions décidé de visiter Volubilis... il ne faisait pas trop chaud... c’est superbe mais bien mal entretenu et même, pour certaines portions désespérément laissé à l’abandon. Au vu des travaux entrepris pour construire un nouveau musée c’est à espérer que cet endroit, qui est un des sites majeurs du bassin méditerranéen va enfin être mis à sa juste valeur !! Nous avons retrouvé le reste du groupe à l’ancienne frontière pour déjeuner... la boucle était bouclée... Nous avons rejoint Assilah et de suite, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes, les filles sont retournées dans la medina pour faire les derniers achats...

Medina

Dernier jour... on se pose... un peu d’entretien sur les véhicules puis départ vers Tanger. Nous avons décidé de passer par la côte histoire d’aller voir les fameuses grottes d’Hercule et la pointe extrême nord de l’Afrique : le phare du cap Spartel. Il faisait un petit vent qui nous faisait supporter la laine mais ce fut assez sympa... Nous étions seuls pour la visite, la balade, le petit pot au bord de l’eau, la partie de pêche improvisée... Seuls également au restau... à bronzer au soleil, à squatter la pelouse au grand dam du jardinier... Derniers bains de soleil avant de se plonger dans la bouillante Tanger... Parking, gardien, medina, visite du vieux marché et de la place aux canons, balade chez nos potes antiquaires ( avec une paire d’affaires pour conclure le voyage !! ), négociations à l’arrache pour acheter une paire de lunette et une ceinture à un pauvre hère... Dernier thé à la menthe et dernière piécette au gardien du parking !! C’était vraiment la fin de notre périple.

Les papiers furent faits en 5mn, les contrôles se sont passés comme une lettre à la poste, notre petit convoi est grimpé à bord du bateau de la GNV à 9h du soir... Nous avons soupé à bord quasiment de suite... Annie m’a raconté le départ du bateau sur le coup de minuit et demi, elle lisait encore, pour ma part il y avait bien longtemps que j’étais avec mon pote Morphée !!

Remerciements

Merci au Ministère du Tourisme Marocain pour son aide précieuse tout au long du voyage et en particulier à Madame Chkili, sa secrétaire générale.
Merci à tous ceux dans le cadre de Motards en Balade qui ont travaillé pour que ce voyage soit un véritable succès.
Merci à Gérard pour son aide dans la composition du road-book.
Merci à www.lemarocen4x4.fr.st cette mine de renseignements toujours à la pointe de l’actualité.
Merci à nos sponsors qui nous ont permis d’éditer un cadeau souvenir qui a enchanté tout le monde.
Merci à Pierre et à Michel et leurs compagnes respectives.
Merci à Abdou pour son hospitalité et pour tout ce qu’il a fait pour nous.
Merci à Mohammed et à ses frangins, à Omar, à Moha, à Hassan, à Leila, à Momo, à Ahmed, à Abdel... et à tout nos amis que nous sommes si heureux de retrouver.
Merci à tous les musiciens qui ont animé nos soirées.
Merci à tous ceux que j’oublie, qui se reconnaîtront et que je retrouverai l’an prochain.

Et grand merci au Maroc pour sa beauté...

Roadbooks et balades