Histoire de motarde

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Vie de motard(e)s - témoignage... et APPEL DE PHARE...

Samedi matin, petit déjeuner sur la terrasse.

Difficile de bouger et de s'arracher des mille histoires de Frapi ou de Dame Jo, mais on a du boulot, nous :-)) Bien sûr, Le Philo et Frapi se sont penchés sur ZZR le soir. Je ne comprends pas grand chose à ce qui se passe mais je peux rouler, c'est bien le principal ! Loïc nous observe de sa chambre, Dame Jo m'embrasse en me disant "regarde bien pour moi". Je ferai ce que je pourrai mais j'ai quand même un peu vu uniquement un triangle de clignotants, souvent, de frein, nettement nettement moins souvent et une tâche jaune sur la tête ! Je laisse donc Le Philo corriger toutes les imperfections géographiques, tous les oublis de lieux magnifiques sur ces petites routes où il n'y avait personne ! Et pour plus de détails, demander à Frapi, il a tout retenu de la balade, lui !

Le Philo m'a avancé mon carrosse, me prévient que cela va tournicoter tout de suite. Bon, tes états d'âme te rappelant que tu n'aimes pas partir tout de suite dans les virolos, tu les mets de côté et tu suis ! Tournicotages sévères d'entrée dès la ville avant de nous retrouver sur la petite route viroleuse du Col de la Mort d'Imbert que nous n'avions pas voulue faire la veille. Ayéééé ! Ca va pas l'faire !!!! De nouveau le geste à l'envers à droite, elle va être lourde ! Bon, t'as bien roulé hier, alors, t'arrête, hein, et t'obéis !

Une quinzaine de virages après, tout rentre dans l'ordre et me revoilà rouler avec plaisir en me sentant sereine. Forcalquier, Saint Etienne les Orguès et arrêt pour aller à Notre Dame de Lure. Je vous donne les lieux car, partout, tout est magnifique, de la lavande, des forêts de tous les arbres, des maisons, des vues mais je ne peux pas situer exactement. A vous d'aller voir !

Dame Jo nous avait parlé de Notre Dame de Lure et son histoire. Elle ne pouvait pas venir, à nous d'y être pour elle. Voui, mais... bitume, ya pas... piste en descente, graviers, cailloux, voui, mais c'est tout. Et ZZR ? Hein, Le Philo veut me faire passer là ? Bon, s'il dit que c'est faisable, c'est que ça l'est, hein ! Il sait bien que rayer ZZR, naaaaaaaan !!! Donc, c'est que ça passe ! Ben, on y va ! Tu regardes pas les cailloux, exeeeuuupré tu regardes à côté, haut là-bas, le casque jaune et tu y vas ! Bon, on commence à s'ennuyer là, tu pourrais aller un peu plus vite, hein ! Et si tu passais la 2 ? Ben, faut le faire ou pas ? Elle souffre, là, ZZR, passe la 2 ! Ben voilà, ayééééé ! Ca descend tout seul, et les bras, tu les détends un peu pour voir ?!!! Ouf ! Fini ! Moto garée ! Un lieu de recueillement dans la nature, une chapelle superbe, des tilleuls sûrement centenaires, un havre de paix. Je trouve quelques fraises des bois qui "ont du goût", au grand étonnement de Frapi. Ben, on a du soleil, dans le sud :-))

Mouarfffff ! Et pour repartir !!! Demi-tour dans les graviers et cailloux et la même piste pour remonter !!! Pfffft ! Un jeu d'enfant :-))))

Nous continuons notre route dans les bois et montons au Signal de la Lure. C'est peut-être bien là ce que Frapi appelait la petite soeur du Ventoux (pas taper si j'ai tout faux), belle montée où l'élastique fait son effet. Vue superbe au sommet sur les montagnes alentour, la vallée et Sisteron où Le Philo nous propose la pause repas. Il nous prévient que la descente risque d'être mauvaise mais non, finalement, ça passe. Que dire des sensations avec cet élastique qui nous relie devant ? On se sent bien, on sait qu'on roule en sécurité, que petit à petit, il y aura un petit mieux, que notre machine danse à son niveau comme celle de devant qui glisse sur le bitume. Je ressentais la même chose avant lorsque je prenais des cours de piano avec un "maître", où tout devient limpide, facile, sans stress. N'empêche, les épingles, ce n'est pas mon fort, ce qui nous donne l'occasion de beaux fous rires aux poses avec Frapi ! Ben, j'ai tout essayé ! En seconde -c'est quand même le mieux !-, en première, je me retrouve à l'arrêt, oubli de rétrograder, ça repart pas et même une fois, le pied constamment sur le frein, chais pas pourquoi !!!

Pose à Sisteron où Frapi a du mal à caser sa moto qui a la béquille tordue mais j'arrive tout de même à lui trouver un caillou et que font des motards attablés ? Ils regardent les motos et les motards ! Des motos allemandes, grosses sportives avec une 125 au milieu et voilà nos chauffeurs : T shirts mais il avait un pantalon, short mais il avait la super veste, sortes de babouches, vivi, ce sont bien des Allemands !

Nous voilà repartis. Mes compères voient un gars en wheeling dans le rond-point, je n'ai rien vu, comme d'hab, trop occupée à regarder mon triangle de couleurs !

Nous prenons le Défilé de la Pierre Ecrite où il faut absolument passer pour le plaisir de la vue mais là, hein, je suis occupée à conduire ! Belle route et on roule bien. Il paraît que Frapi a klaxonné et tout car il aurait aimé s'arrêter mais je n'ai encore rien vu ni entendu ! On roulait, nous, Monsieur ! Petit ralentissement toutefois à la Pierre Ecrite mais qui me confirme dans mon idée qu'il faut toujours faire les routes au moins 2 fois : une pour le plaisir de rouler, une pour le plaisir de regarder ! Col de Font Belle et arrêt au Col d'Hysope avec encore une vue imprenable. Mr Frapi arrive "tout énervé" car on ne s'est pas arrêté et avec le plus grand naturel sort :
- Ah, ben, je suis content ! j'ai enfin trouvé quelqu'un de FRM qui freine autant que moi"
Rhooooooo, lui !!!! Rhaaaaa ! La phrase à pas dire !!!!! Tartagueule, toi !!!!

Evidemment, je ne peux pas dire que je freine parce qu'on me bouchonne devant, hein... Je m'en fiche. Je vais lui prouver que je ne freine pas beaucoup plus que le Philo ! On repart et je compte ! Euh.... j'ai essayé 3 fois, pi c'est tout, je m'embrouillais toute seule :-))))

Je crois que c'est quelque part par là que Le Philo a cassé son élastique et que je l'ai retrouvé arrêté quelques virages plus loin ! Quelque part par là aussi qu'on n'en finissait pas de croiser la même voiture ! On va dire aussi "quelque part" pour ce défilé au superbe bitume et roches en falaises (pardon !) Pause sur le bas côté où Frapi s'aperçoit qu'il a une abeille encore vivante coincée sur le bord de sa selle...

Quand même, l'élastique comme à bien tenir, j'ai l'impression (l'impression, hein !) de mieux rouler et il me semble que c'est après Digne en remontant par Barles et Verdaches que j'ai pu vraiment suivre sans freiner ni rétrograder, une belle belle partie un peu plus roulante peut-être mais où tout s'enchaînait et où j'avais le sentiment de faire de la "belle moto". Ah !!! Au tour de Frapi de dire "ben, il a fallu que je me crache sacrément dans les pognes pour suivre" !!! Bon, ça effacera sa première remarque :-))))

Nous voilà sur du roulant, partie qui me convient mieux mais je fatigue. Je double et par deux fois, oublie de me rabattre pour laisser la place à Frapi qui n'a pas du tout du tout apprécié bien évidemment. Une montée, Le Philo double une voiture, une Goldwin, non, je ne le sens plus, envie de m'arrêter un peu mais j'ai peur d'inquiéter Le Philo qui a filé. Donc, je ralentis au grand désespoir de Frapi qui aurait aimé doubler mais n'a pas osé. Il ne savait pas que j'en ai l'habitude et que je l'aurais laissé passer avec plaisir même s'il tenait à toujours être en trois.

Je profite d'un bout droit pour doubler Le Philo (sissi, c'est possible !!!!) pour lui dire que j'aimerais m'arrêter un peu.
- Ne t'inquiète pas, il y a un café dans 5 kilomètres.

Bon, ben, c'est parti ! Des anglais passent, on arrive dans un village, terrasse. Ben, pourquoi il ne s'arrête pas ? La route est facile, donc pas de problèmes, je me mets en mode conduite automatique.

Arrêt,
Frapi cherche un endroit stratégique pour sa béquille et Le Philo me fait passer sur un trottoir -pffffft, au moins deux fois plus haut que celui de novembre ! -, faciiiiiiiiiile :-)))))

Une pause où Frapi me raconte encore ce que je donne dans les épingles ou les passages serrés mais où il me fera LE plaisir de la journée : " Par contre, dans le roulant, tu es vraiment très propre".
Rhhhhhhhhhhooooooo !!! LA phrase à dire :-))))
Un départ un peu cahotique au milieu de camionnette et poussette et nous voilà de nouveau sur la route.

280 km pour voir le panneau Manosque 5 km ! J'en étais bien contente. Pas beaucoup de kilomètres mais comme dit Le Philo, des kilomètres qui comptent !!!!

-- V My Dreamy

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