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Histoire de motarde

Lambesc et lui, l'introuvable

Vie de motard(e)s - témoignage... et APPEL DE PHARE...

Suivant les routes, on verra si on va à Lambesc voir un FRMiste, petite incursion dans le Lubéron aux heures chaudes ou les Cévennes.

Grand beau, enfin, cela fait plusieurs jours que l'on n'a pas vu le soleil mais tout est blanc à 9h, tout gelé. Bon, option Lambesc avec les cartes du coin, départ 10h, on doit être rentrés pour 16h30. Et j'ai écrit hier que je la trouvais grosse ? Non, ça c'était il y a longtemps :)) Petit pont au sortir de la résidence, plaque de verglas, on a pris la bonne option de partir en droit sur le littoral :)) Tuttle injoignable, il y a bien une moto mais pas de pilote, tant pis, on part. Le voisin 900 CBR part fort, un rond-point où je vois les pelouses gelées sur le côté, bon, cool. Il regrette vite le confort et la protection du 1100 ZZR, il fait froid mais sans vent et je le vois par moments couché dans la bulle. 600 ZZR, stable, bonnes protections ne souffre de rien et au bout d'une trentaine de kilomètres se met à bien rouler, bien voulant dire que je l'ai en mains.

Je n'aime pas cette route, il y a quelques courbes, ben, j'en profite pour m'appliquer et la retrouver, elle est vraiment belle dans ces longues courbes. Paysage plat de quelques oiseaux qui volent au-dessus de champs où les couleurs sont très diffuses mais le ciel est bleu. On double un couple avec 2 petites, vieilles mobylettes chargées à n'en plus finir. On dirait des duvets, ben, s'ils se promènent, ils doivent être aussi heureux que nous avec nos super engins technologiques. Quelques rares motards en face. Arles, le 900 CBR fait signe qu'il est gelé, on s'arrête boire un pot. Pour les mauvaises langues, traverser la route, trottoir, passer entre les chaises et tables des terrasses et se poser. Ben si, là, no problem, je rigole toute seule de mon post, mais là, c'est un jour avec.

Café.

Au début, les doigts se mettent à devenir un peu douloureux, mais surtout pour lui qui n'a plus le même carénage et la bulle haute. Nous voilà à jouer au monopoly avec ces nouveaux billets. T'as combien ? Ca fait combien ? Koi ??? Au bout de longs calculs, on réalise que le café est à plus de 9 francs, on refait un peu le monde avec ces augmentations générales sous le prétexte d'arrondir et nous voilà repartis.

Grande ligne droite pour aller à Salons, bon, j'aime pas ça, je m'ennuie vite quand il n'y a rien à faire sur la moto, j'entends une fusée me doubler, mais, gniak, gniak, il se fait vite prendre par le vent sur les cervicales. ZZR est vraiment laplusbellemotodumonde :)) On oublie un peu Gayssot, ronds-points. Oh, là, on se rapproche de Lambesc, les motards deviennent plus nombreux. Un groupe mené par un scoot à l'arrache complet qui nous fait un signe. Salut ! Un futur motard, lui. Motos, trikes, motos classiques, moins classiques, une certaine atmosphère se dégage. Nous voilà à Lambesc, motos posées. Bon, qu'est-ce que je sais de lui, pas grand chose, il n'a pas répondu aux mails, pas donné son téléphone, ça va pas être facile. J'avais quand même pensé à écrire ce qu'il vendait de peur d'oublier. Et nous voilà dans la foire. Heureusement que j'ai mon guide avec moi pour comprendre un peu :))
- Nan, ça, c'est un moteur Honda.
-Ah bon ? Et comment il peut voir ça ? La vie cache de tels mystères parfois :))

A l'aller, un gars est en train de négocier l'achat d'une moto, à 20000 F, je te la prends. L'autre fait le tour, mine de rien, non 23000 F. On n'en entendra pas plus mais au retour l'acheteur l'avait bien achetée, le visage explosé de bonheur. Bon, je ne comprends pas grand chose à ce qui se vend, il se fait tard, tout le monde remballe, je voudrais bien le trouver. Ben, inconnu, il est à Lambesc, inconnu complet :))

Je demande 15 fois, 20 fois "vous connaissez un Guillaume qui vend etc" Euh, Guillaume Appollinaire, oui, mais vous aurez du mal à le voir, Guillaume Tell, Guillaume le Conquérant etc. Je n'ose pas répondre non, juste Guillaume de FRM, ben non, personne ne le connaît.

A-t-il déjà vendu, est-il déjà parti, c'est quand même trop bête ! Même en demandant aux responsables de l'organisation, de Guillaume, point. Tant pis, on aura quand même fait une balade et nous voilà à l'extérieur de la foire à regarder les motos. Un Fazer -je l'ai même reconnue-sissi :)) dont le carénage ressemble aux papiers peints bleus des salles de bains avec plein de volutes. Hein ? Ca existe ça ? Benvi et ce ne fut que le début de nos surprises. Un trike fait-main de toutes pièces, heureusement que mon guide m'explique qu'il est fait avec l'arrière d'une coccinnelle, des fers à cheval partout en guise de carénage, une selle qui doit permettre de faire 5 kms sans hurler, enfin, vraiment surprenant. Une Japonaise chaispluskoi dont le carénage est peint tout en jeans bleu. Des neuves, des vieilles, des merveilles et............ Un Rats. Jamais vu ça ! Il ne restait pas un cm carré sans inscription, dorures, souvenirs, le pot emmitouflé dans une boîte de conserve, le guidon plein de statuettes, incroyable. Evidemment, c'est ce jour-là que l'on n'a pas l'appareil photos. Trop dommage. Je pense à tous les motards qui connaissent tout ça et se seraient régalés de le voir.

Pause sandwich à la fontaine, au soleil.
On va pour partir quand le gars à côté prend possession de sa belle : une Ducat Pantha (du moins c'est ce qu'il y avait marqué) de 1980. Il m'explique qu'en fait c'est le style de motos de cette époque là où on mettait un cadre Ducat avec des pièces d'autres marques et c'est vrai qu'elle est bizarre sa moto (ai-je tout faux si j'ai retenu une "Bitza" ?) mais belle et encore un qui a cette mine réjouie quand il tourne la clé. Bon, de Guillaume, toujours pas, il est 14h30, il faut rentrer mais on n'a plus le temps pour une balade, juste rentrer.

On veut quand même faire un détour par les Baux. A un moment, la route est coupée suite à un accident, plein de trucs dans la tête à continuer sur cette petite route jusqu'à ce que l'on voit ces monts pleins de soleil au détour d'un virage. A un croisement, un champ avec des dizaines et des dizaines de moutons et tout petits agneaux qui courent partout. Retour par La Grande Motte, le soleil et la luminosité d'hiver sur les étangs, on sait qu'on est presqu'arrivés. Arrivée à l'heure en se promettant d'y retourner mais beaucoup plus tôt pour avoir le temps de flâner et de tout regarder.

V My Dreamy
sans problème de manoeuvres :))

Vous avez aussi une aventure à raconter ? Ecrivez la moi et je la publierai :-)