Avis moto : Triumph Speed Triple

Attention ! Roadster méchant !

Apparue en 2000, la troisième génération de Speed Triple est, comme son ainée, un pur Streetfighter dérivé de la sportive Daytona. Sans surprise, la position est basculée sur l'avant (pour un roadster), les suspensions sont fermes, le moteur crapuleux et les freins sont parfaits de puissant et de feeling, même selon nos standards actuels. ET les principaux défauts demeurent toujours une place passager sacrifiée, un angle de braquage catastrophique et une prise au vent importante qui interdit de dépasser les 130 km/h sur long trajet. Domage d'autant que l'autonomie de cette Speed dépasse allégrement les 270 km. En 2002, la cadre reçoit une géométrie encore plus sportive et le moteur adopte des carters allégés (-8 kg) ainsi qu'une injection plus raffinée qui, non comptant d'offrir un moteur plus rempli, permet d'abaisser la consommation moyenne sous la barre des 8L/100km. Quant à la tenue de route, elle gagne dans tous les domaines. Toujours aussi stable à haute vitesse, la Speed Triple gagne en agilité et les suspensions offrent un toujours de route plus subtil grace à une hydraulique mieux maitrisée. Quelques accessoires permettent d'édulcorer le caractère bien trempé de ce roadster radical à commencer par le saute-vent “maison” qui permet de soulager les cervicales sur autoroute, et une poignée passager qui évitera fâcherie ou divorce en cas de duo fréquent...