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Essai scooter Gilera Fuoco 500 LT ie

Maxi-scooter des champs

Quand on pense scooter trois roues, on pense immédiatement à Piaggio et son MP3. Et pour cause puisque le constructeur a écoulé avec succès plus de 120.000 exemplaires de son modèle depuis 2006, dont pas moins de 60.000 en France. Et qui dit MP3 dit aussi look urbain, style et image policée, même dans sa version sport. Du coup, le groupe a décliné  dans la lignée de son premier trois roues un modèle plus off-road et baroudeur, en 500 cm3, sous la marque Gilera : le Fuoco. Et effectivement, le maxi-scoot met le feu et encore plus dans sa toute dernière version LT, grâce à son essieu plus large qui le rend accessible aux non possesseurs du permis auto. Essai...

Gilera Fuoco 500 LT

Découverte

Autant le MP3 est sage avec son look urbain, autant le Fuoco détonne avec un look massif et sportif, renforcé par 5 phares frontaux (dont les codes avec des grilles), une quasi absence de bulle et surtout de barres frontales tubulaires en guise de pare-choc.

Gilera Fuoco 500 LT ie

Le train avant à parallélogramme articulé  est encore plus mis en avant ici avec l'absence de cache. On en voit que mieux les quatre bras en aluminium sous-jacent. Même la triple poignée passager semble prolonger les barres tubulaires frontales. Le tout ferait presque plus se rapprocher le Fuoco d'un quad que d'un scooter.

Gilera Fuoco 500 ie

Rien ne permet de loin d'imaginer que Fuoco et MP3 partagent la même plateforme et notamment le même moteur de 40 chevaux. Et pourtant, on retrouve ici encore le monocylindre master 500 à double allumage 4 temps et 4 soupapes à injection électronique CDI à avance variable développant 29,5 Kw à 7.250 tr/min pour un couple de 44 Nm à 5.250 tr/min. Du moteur aux roues au réservoir en passant par les freins, les deux modèles partagent donc les mêmes caractéristiques de fiche technique. L'écart porte sur la longueur un peu plus longue et la largeur un peu plus large du Fuoco. Le double feu arrière finit de compléter un style extérieur propre et racé.

Feu arrière Gilera Fuoco 500

En selle

Si la hauteur de selle de 785 mm est théoriquement identiques entre MP3 et Fuoco, dans les faits, le pilote d'1,70 m posera un peu moins les pieds à terre sur le Fuoco, de fait de la pointe des pieds dans le cas du Fuoco. La forme de la selle du Fuoco plus que la hauteur théorique fait ici la différence. Un point de plus pour une version hors chemins du MP3. A l'instar du MP3, on ne peut allonger les allonger les jambes (et encore moins avec la pédale de frein au pie d à droite), et on adopte donc une position assise standard, les jambes à angle droit.
On retrouve sous les yeux le même tableau de bord que le MP3 hormis les chiffres blancs et rouges désormais inversés. On a donc des lettres de compteur rouges donnant un côté plus sportif au modèle. Hormis cela, compteur de vitesse et compte-tours analogiques et jauge à essence encadrent un hublot digital affichant double trip partiel (commande au commodo droit), totalisateur, température extérieure, température moteur, horloge.

Compteur et tableau de bord Gilera Fuoco 500

Quelques témoins usuels sont complétés par les témoins d'ouverture de la selle, du coffre ou de verrouillage électro-hydraulique de la suspension avant, permettant de maintenir le scooter droit, même sans béquille. De nombreux scootéristes utilisent cette fonction pour ne pas poser le pied au feu rouge... une utilisation non prévue initialement par le constructeur qui le voyait uniquement et surtout comme une aide au parking. Du coup, la sollicitation du système a été supérieure aux prévisions.
On retrouve une position globale proche du MP3 même si ici le guidon est sensiblement plus bas et plus large. On ne disposera pas de plus de place au pied, à cause notamment de la pédale de frein au pied droit, obligatoire pour être homologué, qui vient compléter les poignées gauches et droites usuelles. C'est cette pédale qui actionne par ailleurs le freinage intégral.
L'autre nouveauté arrivant avec ce modèle LT repose sur le précablage de série et une prise USB placée à gauche du vide-poche avant, situé derrière le tableau de bord. Le Fuoco est par ailleurs capable d'origine d'échanger ses données internes avec un smartphone Androïd et Iphone via Bluetooth. L'application gratuite téléchargeable permet ainsi de récupérer non seulement les informations du tableau de bord mais des données internes comme la consommation moyenne, l'angle maximal d'inclinaison (en utilisant la fonction du smartphone pour ce point précis), la vitesse moyenne, la vitesse maximale mais aussi un GPS.
Un frein parking central facile à manipuler finit de compléter le tableau.

Arrière Gilera Fuoco 500

Contact

Le Fuoco s'ébroue calmement sans vibration particulière malgré le monocylindre. La poignée de gaz réagit instantanément à la moindre sollicitation et c'est parti. La prise en main s'effectue ainsi de façon naturelle. Habitude ou non, le train avant semble même moins lourd qu'avant, ce qui fait que peu de choses différencient les premières minutes d'un deux-roues ordinaire.

Moteur Gilera Fuoco 500

En ville

Le Fuoco dégaine vite et fort au feu rouge, mais sans violence. On sent à la fois la présence du 500 cm3 et la limite des 40 chevaux. Oui, c'est un 500 (plus exactement 492 cm3), mais il aura  du mal à suivre la référence du segment sportif. Malgré son look velu de baroudeur, à la fois sportif et lourd, les reprises sont franches permettant de s'extraire facilement de la circulation. Mieux, malgré sa largeur supérieure au MP3, le maxi-scooter pratique l'interfile avec aisance, avec ce surplus de facilité et surtout de stabilité apportée par le double train avant. Du coup, on évolue à mi-régime en ville entre les 5.000 et 6.000 tr/min, loin des 10.000 tr/min et surtout dans la plage optimale de la puissance et du couple, respectivement délivré à leur maximum à respectivement 7.250 et 5.250 tr/min.
Le Fuoco offre une telle facilité de prise en main que l'on peut vite atteindre ses limites de garde au sol en ville, sur un rond point un peu serrré notamment... de quoi donner envie de retirer la béquille centrale.

Gilera Fuoco 500 en ville

Sur autoroute

Le Fuoco s'élance vigoureusement sur autoroute, sur laquelle, bien lancé il peut flirter avec les 145 km/h... un rythme maximal qui lui convient un peu moins bien que les très réglementaires 130 km/h, vitesse à laquelle il peut cruiser longtemps et tranquillement.

Gilera Fuoco 500 en ville

Pratique

On peut ranger sous la selle un intégral et un ordinateur, voire un pantalon de pluie.

Confort

 

Gilera Fuoco 500 en ville

Conclusion

De la gueule, mais pas que ! Car avec cette version LT, Gilera confirme l'efficacité du concept qui offre stabilité et sécurité tout en offrant une capacité de rangement intéressante (sans être la plus importante du segment maxi-scooter), soit directement sous la selle, soit via l'accès coffre arrière. Le look baroudeur et le gabarit visent clairement une population plus jeune que le MP3 avec les mêmes avantages pour les deux modèles. Le jeune cadre dynamique urbain choisira un MP3. Les femmes choisiront le Yourban. Les plus jeunes, avec le budget (de 8.499 euros quand même) se dirigeront vers ce modèle qui pète le feu.

Points forts

  • Stabilité/sécurité
  • Confort
  • Freinage
  • Reprises

Points faibles

  • Prix
  • Rangement

Concurrence : Quadro 350D

La fiche technique du Gilera Fuoco 500

Commentaires

cdarsac

Pas de mesures de consommation ?

24-04-2017 20:14 
 

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