Essai Kawasaki Versys
Un essai réalisé par Jean-Marie Blanc.
Dès le premier coup d'œil, cette moto apparaît vraiment comme différente des habitudes du marché. Mi-trail mi-roadster Kawasaki a osé la différence face à ses concurents.
Sur les base de l'ER-6, la Versys « Versatile system » utilise le même moteur, avec toutefois une injection retravaillée afin d'offrir une plage d'utilisation efficace même à bas régime en prenant en compte le poid plus élevé que celui de l'ER6.
Découverte
La partie avant attire le regard et surprend un peu, mais on s'habitue très rapidement à ce look sans pouvoir classer cette machine dans une catégorie ou une autre. Le bras oscillant en forme « aile de mouette » est du plus bel effet, et l'amortisseur latéral calé dans un cadre type Diamant avec la partie arrière en tubulaire sont le signe d'une moto qui marque sa difference.
La selle paraît très haute, mais dès que l'on est au guidon cette impression disparaît avec une assise bien équilibrée malgré un guidon un peu haut. Pour les motard les plus petits une selle creusée est disponible en option. La finesse du reservoir coté selle permet un bon posisionnement des jambes. L'accès au neiman est un peu compliqué à cause du té supérieur, un coup à prendre…
Le tableau de bord arbore un compte tour assez imposant, et le compteur digital est bien visible, une jauge a batonnets, un trip partiel le tout est complet, il ne manque rien pas même les warnings. Le tout protégé par une bulle offrant trois position de réglage en hauteur. (clé 6 pans). Les rétroviseurs hauts placés et biens larges offrent un champ de vison impeccable sur l'arrière.
Contact
Contact, démarreur, et le bicylindre de la Versys laisse échapper un son feutré, le starter automatique est un peu désagréable laissant tourner le moteur a un régime plus élevé que le ralenti, première enclenchée et cette moto donne dès les bas régimes toute la qualité du couple que l'on peut attendre d'un bicylindre. La boite est douce et les premiers tours de roue laissent apparaître une moto facile malgré son gabari relativement imposant.
En ville
Au millieu des embouteillages, cette moto s'avère d'une étonnante facilité, tant au niveau de sa maniabilité que d'une excellente visibilité du traffic due à sa position de conduite assez haute.
Sur départementales
Sur route départementale, la Versys est d'une redoutable efficacité et trouve là un terrain de jeux propice à l'esprit qu'elle dégage. Elle se joue des virages avec une facilité déconcertante ; elle semble trouver la trajectoire idéale sans forcer et l'avant rentre dans les courbes sans forcer, et la remise en ligne ne pose aucun problème, même a bas régime, il suffit d'accelerer pour sentir le bicylindre tracter l'ensemble avec une aisance surprenante.
Sur nationales
Sur de grandes Nationale, la Versys est toute aussi efficace et plaisante, seul bémol à mon avis la monte de pneumatiques d'origine qui se montre à l'arrière plus que limite sur de la prise d'angle dans des grandes courbes, une impresssion désagréable de flottement pas rassurante du tout.
Freinage
Le freinage ne souffre d'aucun défaut, mordant quand il faut, les deux disques pétales de l'ER-6 associés à la fourche avant inversée à grand débattement remplissent leur rôle sans problème. Le frein arrière lui, comme bien souvent n'est là que pour asseoir la machine en amorcant un ralentissement sans plus. Pour environ 600€ de plus une version ABS est diponible.
Duo
L'utilisation de la Versys en duo est agréable, et aux dires du passager, seules les poignées de maintien sont placées un peu en arrière, la position est facile et les cales pieds sont situés à une hauteur acceptable pour un passager de 1m75. La selle arrière présente un bon grip lors des freinages appuyés.
Le réservoir de 19 litres permet de grandes escapades tant que son usage reste normal, on approche sans problème les 300 kilomètres d'autonomie, mais dès que l'on ouvre un peu plus il faudra commencer à chercher une station un peu après 200 à 230 kilomètres.
Conclusion
En résumé, cette machine un bon compromis pour une pratique ludique de la moto ou pour une utilisation quotidienne. Son confort et sa facilité d'utilisation satisferont aussi bien le motard occasionnel que celui qui effectuera de longues distances. Ses performances sont largement suffisantes pour se faire « plumer » son permis, mais elle permet aussi d'adopter une conduite plus sage avec le même plaisir ; c'est l'esprit de la Versys. Pour un peu plus de 7000€ Kawasaki vous en donne pour votre argent, le printemps 2007 sera celui de la Versys.
Points forts | Points faibles |
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Un essai réalisé par Jean-Marie Blanc.
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