Essai Suzuki GS 500
La bonne à tout faire
La Suzuki GS 500 est la reine des moto-écoles : un bicylindre de 500 cm3 increvable à un prix plancher, lancé en 1989, et remis au gout du jour en 2001. A l'issue de cette cure de jouvence, la GS 500 a gagné une nouvelle ligne arrière, "empruntée" à la GSX1400, une selle plus épaisse, un réservoir plus grand de trois litres, et un guidon cintre plat pour remplacer les demi-guidons. Plus ancienne que les ER-5 et CB500, elle vient de gagner une nouvelle jeunesse.
Découverte
Le maître mot de la GS 500 est la discrétion. Dans une livrée bleu, on remarque surtout son énorme réservoir angulaire, et une selle qui apparait grande et moelleuse. C'est ce que l'on appelle une basique. Malgré cela, elle ne manque de rien et comprend même une béquille centrale et une poignée passager. Que demander de plus ?
En selle
La moto est petite. Assis, la selle est basse et les pieds touchent facilement terre, même pour les petits gabarits. En fait, c'est le large réservoir qui tend à écarter les cuisses et pour les courts sur pattes les empecheront éventuellement de toucher bien à plat.
Le guidon tombe bien sous la main et la position naturelle. Sous les yeux, un compteur et un compte-tours traditionnel, sous lesquels se trouvent les témoins de point mort, d'huile, clignotants et plein phare. Les rétroviseurs ronds se règlent facilement et offrent un large champ de vision.
Contact
Le bicylindre démarre doucement, sans même nécessiter le starter. La sonorité est discrète.
Embrayage, démarrage... On sent le couple du bicylindre, limite brutal sur les premiers rapports, d'autant plus qu'on atteint facilement les 6.000 tours en seconde et troisième. Les premiers rapports réservent leur lot de surprise avec une vigueur que l'on imagine peu sur une petite cylindrée. Le tout est léger et se conduit comme un vélo. Les genoux serrent bien le réservoir tout en étant plus écarté que sur d'autres basiques ou même roadsters. On regrette juste une boite un peu sèche.
Ville
çà se faufile partout ! La GS est un exemple de vivacité et de maniabilité, même si elle est nettement moins joueuse qu'une SV par exemple. Et pour peu que l'on reste en quatre ou en cinq, à 4.000 tours à 60 km/h, on a l'impression de rouler sur du velour; le moteur se fait totalement oublier. Envie de jouer un peu, en seconde et troisième, elle monte allègrement jusqu'à 9.000-10.000 tr/mn, tandis que la cavalerie arrive dès les 7.000 tr/mn.
Autoroute
L'envie de voir comment se débrouille le bi tente, comme un défi. Il s'y révèle très à l'aise, même si l'absence de carénage réduira les ardeurs aux premiers 140 km/h. A seulement 7.000 tr/mn et loin de la zone rouge à 11.000 tr/mn, il garde encore de la réserve à ce rythme là et bien lancée pourra titiller les 185 km/h, largement de quoi perdre son permis. Il y a seulement 50 chevaux, mais ils sont très volontaires.
Départementales
Le retour sur départementale se fait dans la continuité. En fait, la GS 500 accepte tout de la même manière.
Confort
Si la selle offre un semblant de confort, l'amortisseur n'aide en rien et le tout est particulièrement sec. Les raccords sur route sont bien ressentis. C'est rudeur est peut-être à mettre sur le compte d'un amortisseur neuf : la moto affiche en effet à peine les 2.000 km.
Freinage
Malgré un simple disque à l'avant et arrière, çà freine. On ne peut pas prétendre demander un feeling extraordinaire, mais c'est efficace. On peut même prendre les freins en urgence, et cela ne bloque pas, permettant malgré tout de s'arrêter sur une distance particulièrement courte : testé en conditions avec un camion qui m'a pilé à quelques mètres sur le periphérique.
Pratique
En général, il y a la place pour un antivol. Il faut sans doute trouver le bon, car il existe une mince possibilité d'en placer un. Mais aucun de ceux que j'utilise habituellement ne passait. Arrimé au niveau du moteur, cela a permis de faire fondre la protection en caoutchouc du U : à éviter donc.
La poigné passager est centrale. Elle laisse de la place pour bien s'accrocher.
Le large réservoir en métal permet de mettre une grande sacoche magnétique, bie n à plat et se révèle pratique.
Les crochets sous la selle permettent d'accrocher des affaires.
Consommation
Avec 5,5 litres au cent, c'est clairement un appétit d'oiseau. Associé à la contenance du réservoir, l'autonomie dépasse tranquillement les 300 km.
En occasion
Fiable, la GS 500 peut assure de bons et loyaux services au-delà des 50.000 km. Basique, elle n'aura pas subit les amateurs de sensations fortes, wheeling, départs arrétés et burns. Par contre, en tant que moto-école elle aura pu souffrir : les chutes auront pu laisser un cadre tordu, le parcours lent fait surchauffer le moteur, et user prématurément la distribution. Elle demande également un minimum d'entretien ce que les petits budgets n'ont pas toujours : le résultat peut-être de la corrosion à tous les niveaux. A faire attention donc lors de l'achat.
Conclusion
La GS 500 se révèle agréable à l'usage, infatiguable, sans surprise mais avec un couple permettant de faire la nique à quelques quatre cylindres en ville; elle en garde suffisamment pour donner de bonnes impressions à son propriétaire.
Son allure la dessert, car son coeur en promet beaucoup et l'envie d'une plus grosse cylindrée fera sans doute passer le motard à un nouveau modèle sans avoir réellement exploité la GS 500 jusqu'à ses limites. Autrefois sous la barre des 30.000 francs en neuf (aujourd'hui 4800 euros), elle ne craint pas les premières chutes et se révèle très économique en entretien. Cerise sur le gateau, elle ne fait pas partie de la liste des motos fréquemment volées. Bref, c'est une excellente moto pour débuter qui fournira malgré tout son lot de sensations.
Points forts
- rapport qualité/prix
- la vigueur du bicylindre
- la fiabilité
Points faibles
- look
- confort
Point de vue d'utilisateurs
Laurent
"C'est dur d'être étudiant et passionné de moto (finances!!!) Mais la GSE est au final un bon compromis qui permet de se faire la main avec une toutte petite assurance! De plus à près de 73.000 bornes maintenant: pas le moindre pépin ! Je touche du bois!".
Marion
"Pour une première moto, la GSE est sympa surtout pour une nana... mais j'ai été surprise par son importante conso d'huile ce qui m'a valu quelques déboires. Ceci dit, j'ai envie de passer au bout de presque un an de permis à une machine un peu plus puissante et nerveuse."
Concurrentes : Honda CB 500, Kawasaki ER6, Kawasaki GPZ 500, Yamaha Diversion 600
Commentaires
C'est ce que j'ai depuis que j'ai passé mon permis moto en 1993. Et, comme je ne fais que très peu de kilomètres par an (plus grande distance 160 Km au total A/R) j'hésite à m'en séparer. Consommation, à peine plus de 5 L aux cent.
01-04-2012 10:17Elle a actuellement 61 000 Km réels au compteur. Je viens de lui faire passer le contrôle gratuit chez SUZUKI et je vais remédier aujourd'hui aux peu de points qui m'ont été signalés.
Hé bien! Ma gse 500 ma première moto, j'ai fais 150km pour aller voir l'enduro, mal au fion mais tellement bien à deux ! Bon c'est pas avec cette moto qu'on emballe les nénéttes mais ! Vu que j'ai déjà ma demoiselle, j'peux vous dire ! elle lui en procure des sensations xD Bref ! Parfaite ! Sauf la conso d'huile à surveillez régulièrement ... La mienne à a peine 20 000 km , elle a eu plein de crash avec l'ancien proprio et jpeux vous dire, elle va nickel
27-02-2013 01:26ma première moto... un vrai petit plaisir. Même si elle m'a valu quelques moqueries, je ne regrette pas du tout!
10-02-2017 10:35ma fille viens d'en acheter une , legere tres sympa et rassurante comme moto !!
03-03-2017 19:53Déterrage dsl, à partir de combien de borne il faut se méfier? Quels sont les grosses révisions et quand devraient elles êtes faite? Cette moto m'intéresse mais je vois souvent "segmentation " à prévoir est ce vraiment risqué de les prendres avec PAs mal de bornes?
13-06-2017 23:51