Essai Honda SilverWing 600 ABS
Le maxi-scooter signé Honda
Le Silverwing est le maxi-scooter Honda, un bicylindre de 582 cm3, sorti initialement en 2001. Il a depuis cette date très peu évolué... parce qu'on ne change pas un modèle qui gagne ? En tout cas, il propose toute l'expérience automobile de Honda pour proposer un gros scooter urbain et conçu de façon pratique et sécuritaire grâce à l'ABS.
Découverte
Honda n'a pas hésité à faire référence à la Goldwing pour ses scooters – Xwing pour le 125 – SilverWing pour le 600, symbolisant ainsi les aptitudes routières et les promesses de confort.
De fait, le SilverWing s'impose par sa double optique frontale et un habillage latéral prestigieux, notamment dans sa livrée noire. Sa longueur de 2,26 m impressionne. La large selle avec dosseret aussi bien pour le pilote que pour le passager, doté de longues poignées, confirment cette impression de confort.
Assis, les pieds touchent bien à plat à terre pour le pilote d'1,70 m. Le scooter se manie du coup facilement à l'arrêt avec les pieds, même moteur arrêté. Les rétroviseurs offrent un bon champ de vision.
Le bloc compteur analogique fait penser à l'intérieur d'une voiture : compteur de vitesse, jauge à essence à huit bâtons, compte-tours, horloge, double trip partiel et totalisateur. Par contre, il n'y a pas de warning.
De part et d'autres, deux importants vide-poche, dont l'un ferme à clef, permettent de répartir les poches.
Contact
Double déclenchement et sécurité côté frein arrière (poignée gauche), et le SilverWing s'ébroue dans un doux ronronnement. Pas de vitesse ici, mais une boite automatique à 100%.
Les pieds trouvent leur place de part et d'autre de l'axe central, soit perpendiculairement, soit loins devant.
En ville
Le byclindre - sans vibration - est plutôt dynamique en ville, offrant de bonnes accélérations, de façon très souple, notamment grâce à la courroie V-Matic.
La direction est très légère et sensible, offrant maniabilité extrême à l'arrêt et basse vitesse ainsi qu'un excellent rayon de braquage.
Le gabarit étroit du SilverWing permet ensuite de se faufiler partout y compris dans le moindre trou de souris.
Le scooter prend de l'angle tout de suite et sans difficulté, transformant le deux roues en véritable jeu.
Autoroute
Le SilverWing s'élance volontairement sur l'autoroute et offre de bonnes reprises dans la limite des vitesses légales.
Au-delà, le scooter accélère de façon linéaire jusqu'à 160 km/h puis demande du temps pour titiller les 170 km/h, même si le moteur gronde rageusement pendant ce temps-là, avec un plaisir non négligeable pour les oreilles. Le SilwerWing étonne quand on pense qu'il ne dispose officiellement que de 49 chevaux. Son comportement reste sain à ces vitesses en ligne droite. A contrario, il n'apprécie pas les revêtements un peu dégradés en grandes courbes, ponctuant alors la navigation d'un comportement chaloupé assez peu rassurant.
Au-dessus de 110 km/h, la bulle génère un bruit non négligeable dans le casque. Les plus petits gabarits peuvent alors se recroqueviller derrière la bulle pour faire disparaître pratiquement tout bruit.
A ces vitesses, le corps du pilote est bien protégé, les jambes seules étant touchées par quelques remous latéraux non génants. Le passager est un peu moins bien lotis, les jambes n'étant pas aussi bien protégées à l'arrière.
Départementales
De retour sur départementales, le SilverWing enroule tout aussi volontiers. Il amortit particulièrement bien les défauts de la chaussée et procure un réel confort de roulage, tant en solo qu'en duo. Il n'apprécie par contre pas les mauvais raccords de chaussée entre les voies. Du coup, les changements d'angle rapides avec une route mal raccordée entrainent un certain dandinement. Dans ces conditions, on rend rapidement la main : le SilverWing se veut enrouler même à rythme élevé plus que rager de façon sportive.
Duo
Le passager est très proche du pilote. L'avantage est qu'il n'y a aucun remous entre les deux, même à haute vitesse. L'assise est bonne et le dosseret soutient bien à la fois pilote et passager. Les poignées sont bien placées.
Le passager dispose de deux repose-pieds, effilés et design qui se replient parfaitement dans le carénage quand il n'y en a pas besoin. Les cale-pieds sont à peu près au même niveau que ceux d'une moto, et la manière de monter s'y apparente.
Freinage
Le SilverWing freine sec et fort tout de suite… heureusement aidé par l'ABS, protégeant ainsi de tout dérapage. Le comportement reste très sain, même dans le cas de freinages appuyés, sans déjaugeage.
Consommation
Le dernier des 8 bâtons commence généralement à clignoter vers 200 km. Il reste alors encore une trentaine de kilomètres avant de déclencher réellement la réserve. Le SilverWing voit ainsi sa consommation varier entre 5,7 litres (mini) et 7 litres au cent.
A noter que le remplissage central est un vrai plus, à la fois sur le plan esthétique et pratique pour assurer un remplissage complet du réservoir.
Avec son réservoir de 16 litres, le SilverWing offre une autonomie moyenne de 240 km, juste au vu de ses possibilités de roulage et de confort. Il mériterait clairement une autonomie renforcée.
Pratique
Le coffre – éclairé de l'intérieur par une lumière - est énorme et abrite volontiers deux intégraux avec encore de la place pour un antivol et au moins une combinaison de pluie. On peut aussi y loger un intégral et un bon gros sac avec tout ce qu'il faut pour plusieurs jours.
Côté pratique, on n'oubliera pas de bien fermer la selle. Car même clefs enlevées, la lampe d'éclairage intérieur reste allumée… permettant de vider la batterie en moins d'une journée. Heureusement, la batterie est facilement accessible dans le coffre : une vis, deux cosses et on recharge.
Malgré ses 247 kilos tous pleins faits, le SilverWing se déplace très aisément à l'arrêt, grâce à une centre de gravité très bas. Ceci est vrai que l'on soit assis dessus ou lors d'une poussette dans le garage voire jusqu'à la station la plus proche.
Conclusion
Facile de prise en main, confortable, le SilwerWing est une réussite au niveau esthétique dans la catégorie scooter luxueux et valorisant. Il autorise au-delà des parcours urbains, de véritables escapades pour les week-end, aidé par un large coffre, pouvant largement accueillir ce qu'il faut pour un week-end prolongé. Son freinage efficace, complété par l'ABS, finit de lui apporter une sécurité au jour le jour. Il offre un véritable plaisir de conduite, façon bobo, avec un style très coulé.
Points forts
- agrément
- freinage
- rangements
Points faibles
- tarif
- moteur
- comportement sur chaussée dégradée
Concurrentes : Aprilia SRV 850, Gilera GP 800, Piaggio X9 500, Suzuki Burgman 650, Yamaha T-Max 500
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