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Comparo Jet-Ski Kawasaki

Mot-eau pure fun

Producteur historique du premier Jet Ski, Kawasaki nous convie à l'essai de sa gamme nautique à l'occasion du grand retour d'une de ses machines mythique, auréolée de nombreuses victoires en championnat : le SX-R.

De leurs vraies dénominations motomarines, les "scooters de mer" sont souvent appelés par l'appellation donnée par leur marque. Des termes tellement usités qu'ils en deviennent génériques et les désignent alors au sens large. Rétablissons leurs origines, à commencer par le premier d'entre eux, le Jet Ski de Kawasaki, puis les Sea-Doo de Bombardier et WaveRunner de Yamaha. L'origine de ces engins vous est dévoilée dans l'article Historique et Technique.

Ils sont donc les descendants du JS 400, premier véhicule nautique du genre, scooter "à bras" commercialisé en 1973 par Kawasaki. Après moult évolutions, la marque d'Akashi produit également des engins "à selle", bien plus faciles d'accès pour le grand public, avec le succès populaire que l'on connait. Plus exigeante, la dernière version du modèle des origines apparut en 2003 pour les 30 ans du Jet Ski. Dénommé 800 SX-R et présenté comme plus simple de prise en main, plus stable, il disparut en 2007, vaincu par les normes écologiques chassant son moteur deux temps de 782 cm3. Cinq Jet Ski "à selle" restent désormais dans la gamme, les STX-15F, Ultra LX, Ultra 310LX, Ultra310 et Ultra310X.

Mais 2017 voit également le grand retour d'un jet "à bras", le SX-R. C'est aux environs de Toulouse que nous prenons les commandes des Jet Ski Kawasaki, sur un plan d'eau de bonne taille, gardé par la chaine des Pyrénées enneigées barrant l'horizon. Sublime.

Comparo des Jet-Ski Kawasaki

Découverte

Oui, mais quel point commun avec les motos? Et bien tout d'abord cette savante alchimie de performances, d'équilibre et de fun. Mais plus précisément ici, Kawasaki motorise tous ses Jet Ski avec le moteur d'une de ses motos sportives, la ZX12R… Sous des formes adaptées bien sûr et même avec compresseur type TVS, comme une Mustang ! Les machines délivrent alors de 152 à 300 ch. Ces machines cèdent, elles aussi, à une technologie toujours plus importante. Suivant leur niveau, on trouve instrumentation à affichage digital, système audio, modes d'apprentissage et réduction de puissance par clefs électroniques, correction d'assiette électrique et commande des gaz électronique. Bref, des engins modernes comme nos motos.

D'ailleurs, parlons rapidement technique. La mécanique est donc un quatre cylindres en ligne de 1.498 cm3, double ACT et 16 soupapes. L'admission est confiée à des papillons de 60 mm. Avec un rapport à l'alésage de 83 x 69.2 mm, l'augmentation de cylindrée est produite par la course. Le refroidissement par liquide est fait par l'eau captée par la turbine, obligeant sur mer à purger le circuit à l'eau douce après usage. Les modèles Ultra 310 LX, Ultra 310 R et Ultra 310 X sont équipés d’un échangeur d’air et compresseur de suralimentation de type TVS qui portent la puissance à 300 ch (221 kW). Le vilebrequin anime, en prise directe, une turbine pour propulser les machines. Ce qui signifie que les Jet sont déjà en mouvement, très ralenti, dès le démarrage du bloc.

Le Kawasaki SX-R

SX-R

Faisons un rapide tour d'horizon des forces actuellement en présence sur le pré, pardon, le plan d'eau. A la découverte de la gamme, commençons par le SX-R, produit évènement, évoquant les grandes heures du segment et de la réussite Kawasaki. Le développement de sa nouvelle coque a été fait selon les retours obtenus en compétition. Racé, étroit, sportif, LE Jet Ski des origines apparait sous une forme des plus séduisantes. Toutefois, comparé à la version précédente, le nouveau SX-R est élargi (+30 mm) et allongé de 400 mm afin de gagner en stabilité tant en ligne droite que dans les courbes. Ainsi, la vitesse de passage en courbe est augmentée et la tenue de cap supérieure. De plus, la stabilité de la coque devrait permettre de monter à bord plus facilement.

Le SX-R est un modèle résoluement sportif

Quand le bras est posé sur le capot, l'engin semble un mélange du marsouin fuselé et de la torpille. Des lignes tendues cisèlent la coque supérieure, formant des surfaces en méplats aérodynamiques qui courent vers les flancs et viennent mourir en épaulement vers la poupe. L'espace arrière est garni de surfaces antidérapantes et, inédit sur ce type d'engin, deux témoins lumineux (état moteur et passage en réserve) intègrent le sommet du bras de direction. Evolution de celui du SX-R 800, cet appendice directionnel permet d'encaisser l'augmentation de puissance et de vitesse de pointe. Son axe a été positionné de façon à réduire les mouvements d'avant en arrière des poignées et limite les efforts du pilote, notamment durant les longues courses. Typé cross, le guidon garni d'un cylindre de mousse soigne également le coté course. Il commande les mouvements d'une buse directionnelle en aluminium moulé, conçue spécialement pour le SX-R. Son cône de 87 mm de diamètre et 102 mm de long revendique une conception optimale pour ce segment. L'admission d'eau se fait via une entrée en acier inoxydable dont le design allongé est basé sur celle qui équipait le modèle précédent.

Le SX-R est le nouveau modèle à bras

La commande des gaz est confiée à une gâchette à l'index droit. Et son moteur de 1.498 cm3 en fait le jet-ski à bras ayant l’accélération la plus puissante du marché. L'engin développe 152 ch, soit près du double du 800SX-R de 2003. Si le différentiel de vitesse maxi est peu parlant, 96 km/h contre 76, l'accélération est sans commune mesure. D'autant que le SX-R avoue seulement 280 kg tous pleins faits. Pour donner une idée du potentiel sportif, sur un 50 mètres départ arrêté, la nouveauté laisse son prédécesseur 19 m en arrière ! Il relègue aussi l'Ultra 310R et ses 300 ch à 5 longueurs… Il peut également être bridé à 120 unités pour échapper à la taxe sur mer. Le couple maximal est de 14,4 da.Nm. Notez que, dès sa première compétition avec le Team Pastorello Competition, le SX-R a remporté la victoire grâce aux pilotes Raphael Maurin et Jean-Baptiste Botti.

Le moteur du SX-R délivre 152 chevaux

La coque bénéficie également de nombreux équipement visant à améliorer conforter efficacité. Ainsi le nouveau Jet Kawa dispose du Kawasaki Splash Deflector (KSD). Inédite sur ce type d'engin, une bande latérale sur la partie avant de la coque réduit les projections d'eau, durant l’accélération et dans les remous.

La commande des gaz est à gachette

STX-15F

Aux côtés de ce revenant sportif se trouvent trois jet-skis à selle; le STX-15F, produit d'entrée de gamme chez Kawasaki, l'Ultra LX qui fait la jonction avec le haut de gamme Ultra 310LX. Commençons par le "petit" scooter. Moins "looké" que ses collègues, le STX-15F conserve une esthétique plus discrète et d'autant plus élégante. Ainsi, sa face avant arrondie et fluide, surmontée d'un capot fuselé, évoque davantage le nautisme dynamique que le sport mécanique outrancier.

Le Kawasaki STX-15f

Moins cossu que ses congénères, il emmène tout de même sans mal 3 personnes sur sa longue et large selle. Le confort est d'ailleurs la norme sur les engins Kawasaki. Amovible l'assise arrière permet l’accès à un généreux coffre de rangement et un support d’extincteur. L'espace entre le siège et le bord de coque ménage un bon accueil des pieds et la plateforme arrière permet de descendre ou monter facilement à bord.

Rappelant ceux de certains scooters actuels, le cockpit accueille un écran LCD.

Le STX représente l'entrée de gamme du constructeur

Dédiés à un plus large public, les scooters se montrent plus technologiques. Deux clefs électroniques permettent de modifier la puissance pour faciliter l'apprentissage. La machine délivre 152 ch et 100 en version bridée et le couple maxi est de 15,2 da.Nm. Haute performance, la turbine engendre une très faible cavitation pour optimiser les accélérations et délivrer une poussée maximale. Contenu, le poids du STX-15F s'affiche à 383 kilos prêt à naviguer.

Ultra LX

Particulièrement stylé, l'Ultra LX évoque davantage la formule 1 et la compétition. Son long capot acéré coiffe de fausses entrées d'air au look agressif. Accueillant, il se veut mélange de sportivité et de confort et loge sans mal trois personnes sur sa longue selle "LXuryseat", une variante à dosserets, pour des excursions confortables. Ergonomiques en position assise, les bourrelets peuvent se comprimer sous le poids pour éviter au pilote de reculer lors des fortes accélérations. Sur mer formée, celui-ci peut s’asseoir sur le dosseret pour laisser l’épais capitonnage encaisser les chocs et moins solliciter les muscles des jambes.

Le Kawasaki Ultra LX

L'Ultra LX possède un guidon réglable sur 5 positions afin de s’adapter à de multiples gabarits et styles de pilotage, autorisant également un pilotage debout ou assis. Un écran à cristaux liquides regroupe l’instrumentation, affichant modes de conduite, température d’eau et d'air, horloge, chronomètre, totaliseur d’heures, tachymètre et vitesse maxi.

La machine s'équipe aussi de l'assistance directionnelle d’appoint KSS (Kawasaki Smart Steering), conçue pour aider les pilotes néophytes dans l’apprentissage des virages et des manoeuvres. Peu intrusif, le système ne devrait pas se faire ressentir des pilotes plus expérimentés.

Kawasaki Ultra LX

Egalement le mode d'apprentissage intelligent SLO (Smart Learning Operation), permet de réduire électroniquement puissance et vitesse maximales. Les débutants peuvent ainsi se familiariser plus tranquillement avec le véhicule avant de tester sa pleine puissance. Celle-ci est de 152 ch pour un couple de 14,4.da.Nm

Son pont arrière se fait plus vaste et large et deux poignées permettent soit de se tenir lors de la navigation, soit de remonter à bord plus facilement. Au catalogue depuis 2008, l'Ultra LX 2017 affiche des côtes plus généreuses, reprenant la coque du modèle supérieur, l'Ultra 310LX. L’épaisseur de la coque a été modifiée afin d’optimiser les zones de rigidité et d’alléger l’ensemble. Le poids tous pleins faits s’abaisse désormais à 462 kg. Sous la proue, des décrochements baptisés KSD (Kawasaki Splash Deflectors) permettent de dévier vers l'avant les éclaboussures. Un quatrième déflecteur vient coiffer les trois premiers pour limiter les projections en virage rapide.

L'Ultra LX se veut être un mélange de sportivité et de confort

Enfin, des sponsons (stabilisateurs) dépassent de la coque afin de la stabiliser en ligne droite (pour limiter notamment le marsouinage lors des départs). De plus, ils rendent l'Ultra LX plus maniable lors des changements de cap, en particulier à vitesse élevée.

Ultra 310LX

Voici désormais le summum de la gamme Jet Ski Kawasaki, le luxueux et puissant Ultra 310LX. Présent depuis 2011, il affiche d'ailleurs avec ostentation ses prétentions dynamiques et de confort. On retrouve l'esthétique du modèle Ultra LX, mais porté à un niveau supérieur. Ainsi, le capot s'orne d'attributs chromés sur sa calandre et le haut du cockpit. Il s'équipe également d'un système audio embarqué Jetsound. Equipement d’origine de l’Ultra 310LX, il comprend un ensemble pilotable au guidon et deux haut-parleurs placés au-dessous des rétroviseurs. L’amplificateur développe 20 à 40 W maximum sur 2 canaux, les enceintes délivrent de 30 à 60 W chacune. En bonne berline sportive des mers, l'Ultra 310LX dispose d'une boite à gant étanche qui renferme les connectiques pour assurer le son. Le système est ainsi compatible avec iPod, iPhone et la majorité des smartphones et autres lecteurs audio munis d’une sortie « jack » stéréo. Il lit également les fichiers musicaux à partir d’une clef USB.

Le Kawasaki Ultra 310 LX

Les assises sont également identiques à celle de l’Ultra LX tout comme son guidon ajustable sur 5 positions. L'écran à cristaux liquides regroupe l’instrumentation, affichant modes de conduite, température d’eau et d'air, horloge, chronomètre, totaliseur d’heures, tachymètre et vitesse maxi.

Sa coque en V à 22,5° d’ouverture réduit la prise de G latéraux lors des virages serrés pour une meilleure efficacité de pilotage. Ce profil prévient également les spinouts lors des virages serrés.

Le modèle haut de gamme embarque même une sono

Plus technologique que ses collègues Kawa, l'Ultra 310LX possède une commande électronique des gaz pour gérer au mieux la puissance de son moteur compressé. Car le quatre cylindres avec sa suralimentation de type TVS développe ici 300 ch ! Des modes moteur pilotent également cette cavalerie pléthorique et proposent aussi une vitesse réduite qui maintient le régime moteur à 8km/h afin de respecter la vitesse légale des zones réglementées.

Sport oblige, l'Ultra 310LX embarque une correction d'assiette électrique. Ce dispositif permet de modifier l’angle de la tuyère (sur une plage de réglage continue de +/- 8° à partir de la position normale), permettant d’adapter facilement l’assiette de la coque aux conditions de navigation et au style de pilotage. Sur mer formée, on oriente la tuyère vers le haut pour relever la proue; en eaux calmes, l'inclinaison vers le bas abaisse la proue pour de meilleures performances en virage. Bien sûr, la machine s'équipe aussi de l'assistance directionnelle d’appoint KSS (Kawasaki Smart Steering).

Les 300 chevaux sont maitrisés par un accélérateur électronique

En action

C'est un nonuple champion du monde de jet-ski, Jean-Bruno Pastorello et son équipe de récents vainqueurs au guidon du SX-R qui accompagne nos évolutions. Plutôt expérimenté en machines à roues, je suis quasi novice en terme de motos nautiques. Et à fortiori en jet à bras. Le plan d'eau propose un parcours varié, mêlant lignes droites, courbes déliées et plus serrées.

Le plan d'eau qui sert à l'essai offre un parcours varié

C'est avec le STX-15F que je me déniaise moto-nautiquement parlant. La machine met en confiance par ses dimensions contenues. Comme sur tous ces engins d'amusement, la prise en main est simple. Bien plus que celle d'une moto. Pas de vitesse, pas d'équilibre à gérer et… pas de freins. Contact. La ZX-12R subaquatique démarre discrètement et l'engin s'écarte lentement du bord pour rejoindre l'espace autorisé. Gaz ! Modéré tout de même. Ayant fait deux tours avec notre champion du monde, j'ai vite saisi que le fonctionnement demande un peu d'expérience avant d'aller vite. En gros, 4 tours suffisent à appréhender les réactions d'une machine déjà très puissante et surtout fort agile. L'expérience du deux-roues sur circuit est aussi une aide pour passer vite en courbe, sans guère relâcher la gâchette. L'effet de glisse contenue et de relance est impressionnant. Tout comme la force centrifuge qui manque parfois de me désarçonner sur un clapot pris de travers. Je suis moins à l'aise dans les virages hyper serrés qui demandent plus d'engagements au guidon et dépasse mon niveau de débutant. Mais, là aussi, les remises de gaz catapultent le STX-15F avec force vers la bouée suivante. Autre point d'apprentissage pour un motard, les trajectoires sont plus de types glissés et les repères-bouées doivent évidemment se contourner… Point commun, le regard est là aussi d'une capitale importance pour assurer un parcours performant.

Prise de marques avec le STX-15f

Pour un motard, l'absence logique de frein gêne moins que celle de direction quand on coupe les gaz. Un jet-ski a besoin de la force de sa turbine pour tourner, dirigeant le flux via sa buse de direction. A défaut, on continue tout droit. Un bon rappel pour anticiper ralentissement et trajectoire.

Prise de marques avec le STX-15f

L'Ultra LX m'attend désormais. Plus long et large, ce modèle est la berline "familiale". Il se révèle plus stable que ma monture précédente, mais aussi un peu moins maniable; son inertie supérieure est sensible en virage, mais les performances restent tout aussi convaincantes. D'autant que la machine absorbe mieux les vagues et permet, même avec peu d'expérience, de maintenir une vitesse supérieure qu'avec un engin plus compact. Assez proche du STX-15F en capacité dynamique, l'Ultra LX perd en fun ce qu'il gagne en confort de comportement. Ses 152 ch motorisent largement son volume, mais que peut bien donner le double de cavalerie?

L'Ultra LX se montre plus stable

Et bien des sensations hors du commun. Et des performances surement trop importantes pour en laisser les commandes aux tout-venant. Car les accélérations de l’Ultra 310LX sont ahurissantes, autorisant une vitesse de pointe de 130 km/h ! Mais plus que la vitesse pure, ce sont les relances tonitruantes et cette sensation de force infinie qui impressionnent. Plus sportif, le maxi jet-ski est aussi plus sensible en commande des gaz et demande du doigté. Véritable dragster des mers, il demande un dompteur d'expérience pour éviter les a-coups et filer efficacement. Son compresseur lui confère une force disponible à tout régime, sans zone creuse. A bord, tout se fait étonnamment plus feutré. Partageant sa coque avec l'Ultra LX, le jet-ski Kawasaki haut de gamme montre ici la pertinence de ses équipements hydro-dynamiques. Sponsons et correcteur d'assiette donnent une précision supérieure au Jet de sport. Stable à tout instant et toute vitesse, l'Ultra 310LX autorise des parcours à allure très élevée sans forcer et dans un confort surprenant. Et si l'on désire évoluer en rythme, la sono se montre largement puissante et de qualité.

Essai du Kawasaki Ultra LX

C'est un tout autre engin que j'aborde enfin. Car le Kawasaki SX-R n'a guère en commun avec ses cousins à selle que son patronyme Jet Ski et sa mécanique. La prise en main requiert un vrai apprentissage, entre le ski et la moto. Soit les bases conceptuelles du projet originel. Il faut donc de l'équilibre et comprendre les appuis nécessaires au bon usage du jet à bras. Et cela demande soit un certain temps, soit un temps certain, suivant le pilote. Même à l'arrêt, la machine gite gentiment. Et pourtant, sa stabilité est bien meilleure que celle des pionniers. Comment peut-on avoir inventé tout d'abord cet engin à position verticale avant sa déclinaison assise ?

On débute à genoux avec le SX-R

La première phase de contrôle se fait à genoux, pour sentir et comprendre les mouvements. Puis, comme un enfant, on s'essaye à la position accroupie, puis accroupie-debout, puis debout et… à l'eau. Extrêmement maniable et réactif, le SX-R est un pur-sang dont les ruades vous désarçonnent invariablement. Mais je suis tenace et parviendrai à tenir debout, à virer à peu près, mais sans encore contrôler l'engin. Frustrant, mais passionnant, le potentiel sportif et de liberté de mouvement pousse à remonter encore et encore sur l'échine du marsouin mécanique. Un des secrets est de conserver une vitesse stabilisée. Et à l'index, ce n'est guère facile au premier abord. On souhaiterait un levier plus progressif. Mais le travail paye toujours et permet à l'élève de progresser. J'entrevois tout le potentiel du SX-R, le plaisir de prendre de l'angle et se relancer avec force. Car ici, les 152 chevaux motricent seulement 280 kilos (plus de 380 pour le plus léger des jets à selle)… De quoi réveiller/sécher le motard humide au guidon.

Le SX-R est résoluement sportif et demande plus de maitrise

Conclusion

Cette prise en main de la gamme Jet Ski Kawasaki et notamment du SX-R, permet d'apprécier l'usage d'une mécanique moto pour un usage nautique. On retrouve également des sensations parfois assez proches de celles de nos montures à pneus. Pures créations de plaisirs, les scooters à selle sont abordables par tous, tant leur prise en main est facile. Et trompeuse. Leur maitrise demande un réel apprentissage pour naviguer en eaux fréquentées, à fortiori les plus puissants. Plutôt dédié aux sorties courtes ou dynamique, le STX-15F est le jet polyvalent, sachant se faire accueillant pour trois passagers tout en restant fun. Plus étoffé, l'Ultra LX permet de naviguer loin avec plus de confort, telle une berline puissante. Avec l'Ultra 310LX, c'est une familiale de sport qui s'offre à vous. Cossu, confortable, efficace et magistralement motorisé, l'hyper Jet Ski est une machine sensationnelle, au premier sens du terme.

Moins évident, le SX-R exige cette maîtrise pour son usage. La complexité relative de sa prise en main n'a d'égal que la multiplicité des sensations qu'il délivre au pilote assidu et passionné. Moins facile de prime à bord, il se révèle ensuite bien plus intéressant. Une vraie mot-eau pour les amateurs de liberté fougueuse.

Disponibilité / Prix

  • SX-R
    Version 152 ch : 10.499 €
    Version 120 ch : 10.799 €
  • STX-15F
    Version 152 ch : 10.299 €
    Version 100 ch : 10.599 €
  • Ultra LX
    Version 100 ch : 13.099 €
    Version 152 ch : 12.799 €
  • Ultra 310LX : 21.299 €