Histoire marque : Arai
Des chapeaux aux casques motos
Derrière le nom Arai se cache un savoir-faire et une histoire quasi centenaire. C’est en effet en 1905 que nait Hirotake Arai, fils de chapelier et futur fondateur de la célèbre marque de casques moto Arai. Lorsque son père décède, Hirotake Arai décide de reprendre la boutique et débute sa jeune carrière de créateur de couvre-chefs. A l’orée de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement japonais lui demande de concevoir des casques destinés à l’armée ainsi que des isolations thermiques. Très vite, le petit magasin de chapeaux se transforme en un véritable atelier et les premiers casques Arai voient le jour.
Le premier casque moto japonais
A la fin du conflit, Hirotake Arai poursuit son commerce de chapeaux et de casques destinés cette fois-ci aux entreprises de construction. Parallèlement, la société se lance dans l’exportation de chemises et de T-Shirts.
Au tout début des années 50, la firme entreprend la production de casques en fibre de verre. Motard depuis toujours, Hirotake Arai a l’idée d’appliquer cette nouvelle technologie à la pratique motocycliste. Pour ce faire, il modifie l’un de ses casques conçus pour la construction en le coupant à la moitié et en y ajoutant un intérieur. Le tout premier casque moto japonais est né.
La doublure en styropore
Le fabricant japonais ne s’arrête pas là puisque peu de temps après, il décide d’intégrer la technologie du styropore (polystyrène condensé) à ses casques après avoir lu un article sur le sujet. Cette matière innovante vient alors remplacer la traditionnelle doublure en liège.
La société Arai devient dès lors l’une des premières firmes à produire des casques moto au monde aux côtés de la marque américaine Bell. Les produits portent alors le sigle HA reprenant les initiales d’Hirotake Arai.
Exportation vers le marché américain
Dans les années 60, Arai commence à exporter ses produits vers le continent américain et connait un grand succès Outre-Atlantique. Toutefois, l’importateur américain insinue que le nom HA n’est pas le plus approprié pour des produits de cet acabit, rappelant vaguement le son d’un rire moqueur. Les responsables d’Arai penchent alors sur un nouveau nom et décident tout simplement d’opter pour la dénomination Arai.
Pour dessiner le logo de la marque, l’importateur américain fait appel à un jeune étudiant en école d’art. On promet à ce dernier un dîner tous frais payés et 50$ si il parvient à proposer un logo correct. Dès le lendemain, le jeune homme revient avec une proposition de logo qui est aussitôt acceptée et qui reste l’emblème de la marque aujourd’hui encore.
Se forger un nom dans la compétition
Dans les années 70, Arai se développe tandis que de nouveaux concurrents font leur apparition sur le marché du casque moto. En 1976, Hirotake Arai passe le relais à son fils Michio qui prend la tête de la société. Ce dernier investit beaucoup d’argent et d’effort dans la recherche et le développement de ses produits avant de placer ses casques dans le milieu des courses motocyclistes.
Lui-même pilote à ses heures, Michio Arai fait jouer ses contacts pour introduire les casques de sa société dans les différents championnats auto et moto japonais.
Arai et Freddie Spencer
Pourtant, c’est vers les Etats-Unis que Michio Arai porte son regard. Il a bien conscience que gagner le marché américain était la clé d’un succès international. Un casque Arai sous le bras, le futur directeur d’Arai America fait la tournée des grandes courses nationales pour tenter de convaincre quelques pilotes de porter les produits de la marque. Hélas, beaucoup s’imaginent que les casques japonais ne sont que des produits asiatiques bon marché. Pourtant, avec persévérance, les casques Arai parviennent à convaincre un jeune prodige américain du nom de Ted Boody Jr. C’est ensuite Skip Askland qui devient l’un des ambassadeurs de la marque. Ce dernier démontre la qualité des casques japonais lors d’une journée d’essais à Daytona. Victime d’une chute, sa tête heurte fortement le sol mais le pilote se relève sans mal et repart en course.
C’est également à cette époque que Michio Arai découvre un jeune pilote prometteur du nom de Freddie Spencer. Après avoir vu courir ce jeune américain de 14 ans à peine, Arai reste subjugué par l’aplomb et le talent de cette graine de champion et décide de lui offrir un casque.
Introduction en Formule 1
C’est un coup gagnant puisque quelques années plus tard, en 1983, Freddie Spencer décroche le sacre de champion du monde en catégorie 500cc avec un casque Arai. L’année suivante, les casques japonais font leur entrée en Formule 1 aux côtés de Keke Rosberg. En 1986, le fondateur Hirotake Arai disparait et laisse son fils Michio prendre la place de Président de la société tandis que 26 des 28 pilotes engagés en Formule 1 disposent d’un casque de la marque.
Les casques Arai garantis 5 ans
En 1993, Arai est la première marque de casques moto à garantir ses produits 5 ans. Quasiment entièrement manufacturés, les casques de la marque japonaise sont conçus de façon identique quelle que soit leur utilisation. Les ouvriers ignorent en effet si le casque qu’ils fabriquent est destiné à être porté par les pilotes de MotoGP ou un motard lambda. Une politique atypique qui permet à Arai de se classer parmi les marques les plus prestigieuses et de proposer des produits haut de gamme.
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