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140.269 véhicules volés en 2024

Une légère baisse, mais un niveau qui reste élevé avec 1 vol toutes les 4 minutes

94 % des vols s'appuient sur les failles électroniques

140.269 véhicules volés en 2024 - Photo d'illustration, crédit : NomadSoul1/EnvatoD'abord connu pour ses assistants de conduite, Coyote s'est depuis quelques années diversifié en se positionnant sur le marché de l'après-vol avec ses trackers. La société a depuis pris l'habitude de dresser chaque année un bilan de l'évolution des vols de véhicules en France en s'appuyant d'une part sur les données du ministère de l'Intérieur et d'autre part sur celles liées à son activité.

Évolutions des vols

Comme pour tout ou presque, la crise sanitaire était venue mettre un coup d'arrêt aux vols de véhicules en 2020 et avait nettement ralenti l'activité l'année suivante. Mais depuis, le nombre de vols de véhicules n'a cessé de croitre chaque année pour passer de 122.700 en 2021 à 142.621 en 2023. La bonne nouvelle c'est qu'il y a un léger ralentissement à ce niveau puisque les vols ont reculé de 1,68 %, mais restent très haut avec 140.269 cas signalés. Cela équivaut toujours à environ 1 vol toutes les 4 minutes.

Il faut dire qu'en parallèle la nature des vols a changé, car on voit de plus en plus des pièces être prélevées selon les besoins. Ainsi, les vols d'accessoires sur véhicules ont progressé de près de 4% en passant de 91.674 à 95.483 cas. Les vols dans les véhicules restent quant à eux stables (255.210 cas, +0.03%).

Des méthodes qui changent

Les techniques pour réaliser les larcins se sont également modernisées. À l'image des véhicules toujours plus technologique, ce sont les failles électroniques qui sont aujourd'hui à la base de 94% des vols de voitures. Attaque relai, mouse jacking, vol à l'OBD... les possibilités sont nombreuses.

Quant aux cibles, ce sont toujours les véhicules les plus vendus qui sont les plus dérobés, la palme revenant aux SUV qui représentent environ 50% des ventes, mais les deux tiers des cibles de vols (sur les véhicules équipés par Coyote). Les hybrides sont également de plus en plus touchées et représentent 53 % en 2024.

Si beaucoup d'utilisateurs de véhicules électriques critiquent la faible autonomie des batteries, cette faiblesse se révèle aussi être un atout face au vol. Sur 2024, toutes les voitures électriques volées et équipées d'un traqueur Coyote ont pu être récupérées. Pas sûr que l'avantage soit aussi net sur les deux-roues pour lesquels l'enlèvement reste la technique privilégiée.

Un périmètre plus large

L'autre constat, c'est que les réseaux de vols exportent de plus en plus vite les véhicules vers l'étranger. Depuis 2021, le nombre d'opérations de récupérations de véhicules volés en France et menées à l'étranger ont été multipliés par 4. En 2024, ces opérations hors des frontières ont augmenté de 22%.

L'Île-de-France reste la région la plus touchée par les vols avec un taux de sinistralité de 5,6/1000. On a en revanche constaté une forte augmentation du risque dans les Hauts-de-France. La région se place désormais 2e avec un taux de sinistralité de 3,6/1000 qui a progressé de 29% sur un an ! PACA (3,5/1000) et Auvergne-Rhône-Alpes (3,4/1000) suivent de près. Le constat est que les voleurs se limitent désormais moins aux centres urbains et opèrent aussi jusque dans les zones rurales.

Le coût des vols

L'augmentation globale des vols des dernières années ainsi que la hausse de la valeur moyenne des véhicules ont ainsi eu un impact sur le coût global des vols qui dépasse désormais les 600 millions d'euros par an. Et tout cela se répercute sur les primes d'assurance. Selon France Assureurs, le coût moyen d'un sinistre vol a augmenté de 10,8% en 2023 par rapport à 2022. Ces évolutions se traduisent aujourd'hui par une augmentation moyenne de 5% des primes d'assurance auto.

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