Paris simplifie les dérogations aux règles de stationnement

La fin du ticket "gratuit" pour les deux-roues électriques

Vers une réduction des délais de remboursement des FPS contestés

Voilà près d'un an que le stationnement des deux-roues motorisés a été rendu payant à Paris. Selon la zone concernée, le prix du stationnement des motos et des scooters dans la Capitale avait été fixé à 2 et 3 euros, soit la moitié du tarif des automobiles pour la première heure de stationnement.

Et afin d'encourager les usagers à passer sur des véhicules moins émetteurs de pollution, la municipalité avait intégré une dérogation pour les deux-roues électriques. Sauf qu'il ne suffisait pas de se garer tel quel dans la rue, puisque même au guidon d'un scooter électrique il fallait obtenir une autorisation au préalable et un ticket de stationnement "gratuit" pour éviter de se faire verbaliser et que quand on venait de l'extérieur, il n'y avait souvent pas de ticket électrique possible; une condition également appliquée aux personnes à mobilité réduite et aux professionnels de santé.

Avec un accès compliqué au quotidien, cette règlementation s'est naturellement accompagnée de milliers de ratés, avec une explosion des verbalisations abusives. Selon les chiffres présentés par le premier adjoint à la mairie Emmanuel Grégoire, sur les 100.000 forfaits post-stationnement dressés chaque semaine dans la Capital, 4.000 contestations étaient effectuées et près de la moitié retenues.

Le traitement des contestations étant trop chronophage sans compter l'énervement de tous bords, tant pour les usagers que pour la mairie, il a été décidé de simplifier les procédures. À compter du 1er septembre prochain, les PMR, les conducteurs de deux-roues électriques et les professionnels de santé n'auront ainsi plus besoin de générer de ticket gratuit sur une application mobile ou sur un horodateur.

Les personnes détentrices d'une carte mobilité inclusion (CMI) vont également voir leurs critères assouplis avec la possibilité d'enregistrer deux véhicules pour des aidants ou accompagnants qui ne devront plus obligatoirement résider sur Paris et avoir un lien de parenté.

La réduction du nombre de PV injustifiés devrait ainsi permettre de réduire drastiquement les délais de traitement des réclamations. Alors qu'une contestation de FPS met aujourd'hui 8 mois pour être traitée (paiement, contestation puis remboursement), la mairie indique que ce délai pourrait être réduit à 2 mois.

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