Un radar automatique boosté à l'IA

L'intelligence artificielle pour repérer les téléphones au volant et défauts de port de ceinture

300 infractions relevées en trois jours lors d'un test mené au Royaume-Uni

Ces derniers mois, les intelligences artificielles ont beaucoup fait parler d'elles en raison des créations de photos ou de vidéo dont elles sont désormais capables. Mais le potentiel des IA va bien au-delà et peut notamment jouer en faveur de la sécurité routière.

Il y a un an, on vous parlait de la société australienne Acusensus et de son radar un peu spécial. Monté au bout d'une perche au-dessus d'une route, le système prend la forme d'une caméra de surveillance qui, grâce à son IA embarquée, est capable de détecter diverses infractions au Code de la route comme l'absence de port de ceinture de sécurité, l'utilisation d'un téléphone portable ou encore vérifier, grâce à l'immatriculation, que le véhicule est bien assuré et ne fait pas l'objet d'un vol.

Alors que le système est utilisé depuis 2020 en Australie et que le fabricant s'est vanté d'avoir contribué à diviser l'utilisation du téléphone au volant par cinq et d'avoir réduit la mortalité de 21 % sur les axes où ses installations sont implantées, plusieurs pays ont commencé à tester cet appareil.

C'est notamment le cas en Europe et plus particulièrement au Royaume-Uni où le dispositif vient tout juste d'être testé par la police du Devon et de Cornwall à l'occasion d'une expérimentation qui fait suite à un précédent essai de 2 semaines réalisé l'automne dernier.

Les résultats n'ont pas mis longtemps à tomber puisqu'en à peine trois jours ce sont près de 300 infractions qui ont été relevées sur l'A30 près de Launceston avec 117 téléphones au volant et 180 absences de ceinture.

L'avantage de ce système est qu'il permet d'automatiser une partie du travail puisque l'IA est simplement chargée de détecter les infractions. Un officier passe ensuite en revue chaque alerte pour adresser, ou non, au conducteur un avertissement ou un procès verbal. La vidéo verbalisation étant possible pour de nombreux motifs en France, un tel système pourrait très facilement se retrouver en fonctionnement dans l'Hexagone (avec de façon identique à la vidéo verbalisation actuelle, un humain pour confirmer et dresser les contraventions).

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