Etude : Les motards belges pas assez formés
42 % des usagers de deux-roues sans la moindre formation spécifique
Une étude approfondie pour mieux cerner les motards et ajuster les mesures de sécurité routière
Avec le retour des beaux jours, le nombre de motards sur les routes croît de nouveau, remettant en avant les problématiques liées à la pratique du deux-roues motorisé. Alors que la saison moto est officiellement ouverte, l'institut Vias a mené une étude approfondie sur le profil des motards en Belgique pour déterminer qui ils sont, quelles sont leurs expériences et formations, quelle est leur vision sur les thématiques de sécurité...
Réalisée auprès d'un échantillon de 3.000 Belges de plus de 16 ans circulant à scooter ou à moto, l'étude a pour objectif de permettre une meilleure compréhension des pratiques actuelles afin de soutenir la recherche et d'améliorer les mesures mises en place pour la sécurité routière.
Huit profils de motards
Ce sont ainsi huit grands types de motards qui ont été identifiés :
- L'optimiseur de temps : utilise le deux-roues pour réduire son temps de trajet (11,6%)
- Le Du-temps-pour-moi : se déplace principalement en voiture pour ses besoins familiaux et professionnels et utilise la moto pour gagner du temps tout en se faisant plaisir (18,8 %)
- L'Inconditionnel : utilise auto et moto de la même manière, toute l'année et peu importe les conditions (9,5 %)
- L'Hédoniste : utilise le deux-roues quand le temps est propice, mais opte aussi bien pour d'autres alternatives de déplacement (14,2%)
- Le Je-veux-tout : opte pour la meilleure option de mobilité en fonction de ses besoins (18,2%)
- L'usager Multimodal : utilise la moto avec d'autres moyens de mobilité à la belle saison (11%)
- L'usager quotidien : utilise principalement le 2-roues pour tous ses besoins, tout le temps (7,5%)
- Le Toute-ma-vie : a débuté la moto dès qu'il a pu, se déplace principalement en voiture et opte pour le deux-roues dès les conditions sont favorables (9,2%)
Une pratique encore réservée aux beaux jours
L'étude révèle par ailleurs que la zone géographique n'impacte pas les profils, mais plutôt les usages, par exemple avec davantage de trajets professionnels à Bruxelles-Capitale comparé à la Flandre où ce sont les loisirs qui sont favorisés. D'ailleurs, le deux-roues est majoritairement utilisé pour les balades et virées de moins de 500 km, devant les déplacements domicile/travail, tandis que leur utilisation professionnelle reste marginale.
Sans grande surprise, on apprend aussi que motards et scootéristes roulent majoritairement à la belle saison. Mais ils ne sont que 18 % à rouler entre novembre et février. Il y a par ailleurs assez peu de motards "pur jus", l'automobile restant le principal mode de déplacement et la moto ne représentant que 20% de leurs trajets en moyenne.
Des lacunes dans la formation
L'autre grande information de cette étude est le manque de formation d'une grande partie des usagers. Comme en France jusqu'à récemment, la Belgique permettait de piloter un deux-roues sans avoir à passer de permis ou de formation spécifique, juste en avec son permis B. Si ce fut le cas jusqu'en 2011 pour les 125, cela concernait toutes les cylindrées jusqu'en 1989. Ainsi, 42% des usagers de motos n'ont jamais passé le moindre examen spécifique.
L'étude révèle aussi qu'un grand nombre de motards cesse en général de pratiquer le deux-roues durant 9 ans, le plus souvent pour des raisons familiales, en particulier lors de la naissance d'un enfant. La majorité des motards a entre 35 et 54 ans, au-delà, leur nombre régresse. L'âge moyen est de plus en plus élevé, tout comme celui des victimes d'accidents, logiques.
Plus d'usagers et moins de morts
La moto a par ailleurs connu un gain de popularité cette dernière décennie avec près de 480.000 deux-roues immatriculés dans le pays, soit 14% de plus qu'en 2010. Ce sont essentiellement des 125 qui sont concernées. Et alors que la plupart des usagers ne possèdent qu'un seul deux-roues, il existe une part de plus en plus importante de pratiquants qui n'en possède aucun et opte ainsi pour les scooters partagés. Si le nombre d'usagers a fortement progressé, celui de l'accidentalité connait une évolution inverse, témoignant ainsi d'une amélioration générale de la sécurité des motards.
Rapports aux technologies embarquées, perception des comportements plus ou moins dangereux, conscience des risques liés à la pratique et de l'importance de l'équipement... Bien d'autres aspects sont abordés dans cette étude très complète. Cette dernière met toutefois en avant l'importance de la formation et de la préparation des motards à la reprise de la saison.
Commentaires
Je fus quotidien, je suis devenu toute ma vie. Une sacrée aventure, j'te l'dis 😄
08-04-2022 14:43On sait enfin qu'il y a 18% de vrais motards !
08-04-2022 15:37Concernant les nouveaux conducteurs le problème vient des formations selon moi totalement inadaptées et orientées pognon.
08-04-2022 21:46Quand on paie 80¤ l'heure pour partager un moniteur avec 4 autres élèves je ne vois pas comment ça pourrait être efficace alors que pour une voiture c'est le même tarif sauf qu'on est... Seul avec le moniteur...
Bref... CQFD...
Bah, c'était déjà comme ça en 1979. Sauf que c'était (beaucoup) moins cher 😃
09-04-2022 07:58A l'armée on faisait un aller-retour, un huit avec la 350 Honda et on était titularisé estafette.
09-04-2022 08:42En 1979 aussi et avant on passait le permis avec sa propre moto.
Reste que le plateau actuel est assez complet et que la circulation pourrait être plus poussée mais j'entends déjà hurler dans les chaumières.
Ca coute une blinde😂 Sauf que malgré le permis en poche, tu n'es pas un motard. Il te faudra encore accumuler les kilomètres.
Il faut quelques mois à un gendarme pour parfaire sa formation, nous autres à coté hum, hum.
Faites un stage "trial" et vous verrez que après cela maitriser une bécane de 250 kilos, ce sera du gâteau. C'est la meilleure formation pour comprendre ce qu'est l'équilibre.
Il reste en dernier recours l'école du cirque
Je ne sais pas ce qu'est un stage Trial
09-04-2022 09:52Je sais en revanche que ma bécane m'a coûté une blinde, que je me la suis racheté au bout de 30 ans d'arrêt (contre l'avis majoritaire de l'ensemble de la famille), que j'ai refait une semaine de route plateau pour remise à niveau, et que je suis hyper prudent
Et, bien évidemment, je ne la sort que pour les beaux jours
« Mais ils ne sont que 18 % à rouler entre novembre et février. »
09-04-2022 13:41Ah, je fais donc partie de 18% de vrais qui friment pas sur une bécane à 20 000 balles immaculée avec le blouson en cuir sorti du showroom 😂
(je plaisante, je plaisante 😁✌️)
Faire la formation obligatoire est utilisé pour obtenir les bases pour être sur la route. La vraie formation ne s'acquiert qu'en suivant les centaines d'heures de pratiques ciblées sur une place de parking par exemple, je suis anglophone et je suivi Motojitsu sur YouTube. Un des meilleurs motard... sur la terre
09-04-2022 21:36Mouais....."La vraie formation " = rouler sur un parking. Humour anglais ?
Autrement, il est aussi possible de rouler en plaine ou en montagne sur des routes préalablement choisies, accompagné de préférence par un motard "expérimenté", professionnel ou non.... 10-04-2022 10:35
Faut bien lire le titre : motards BELGES.
10-04-2022 17:30J'ai vraiment de la compassion pour les mecs qui réalisent les sondages
10-04-2022 20:04Et encore plus pour ceux qui exploitent les résultats en essayant de rentrer toulmonde dans une case
Et en denommant les cases ( le "je veux tout", je te demande un peu, on dirait un hashtag de réseau social pour adolescents pubères)
Faire la formation obligatoire est utilisé pour obtenir les bases pour être sur la route. La vraie formation ne s'acquiert qu'en suivant les centaines d'heures de pratiques ciblées sur une place de parking par exemple, je suis anglophone et je suivi Motojitsu sur YouTube. Un des meilleurs motard... sur la terre
19-04-2022 12:26