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Les voitures radars privées coûtent moins cher
Le renouvellement du marché en Normandie s'accompagne d'une baisse de budget de 25%
Le déploiement se poursuit sur l'ensemble du territoire avec la mise en circulation des voitures radars dans 6 départements supplémentaires
Il y a quatre ans, la Sécurité Routière passait un nouveau cap dans sa politique répressive en confiant l'utilisation des voitures radars des forces de l'ordre à des sociétés privées après plusieurs expérimentations. L'objectif était alors d'optimiser le temps d'utilisation de ces véhicules pour flasher davantage de conducteurs.
La stratégie semble bien fonctionner puisque ces voitures radars privées circulent effectivement bien davantage et multiplient les contraventions. Mais cette politique du chiffre a un coût, assez élevé il faut le dire et les recettes générées par les radars en général servent ainsi essentiellement à financer les sociétés qui assurent la gestion de ces voitures.
En 2017, l'État s'était ainsi engagé avec la société Mobiom pour la Normandie dans un contrat de 4 ans portant sur près de 10,25 millions d'euros pour à peine 26 voitures. Le contrat étant arrivé à son terme en octobre dernier, un renouvellement de quatre ans a été réalisé.
Sauf que Mobiom a alors dû faire face à une concurrence accrue et, pour conserver son marché, a été contraint de réduire le montant du contrat. Le marché a ainsi connu une baisse de près de 25% avec un contrat de "seulement" 7,7 millions d'euros. Alors que l'État versait 98.529 € par voiture chaque année jusqu'alors, le coût de l'externalisation chute maintenant à 74.180 €.
C'est donc une bonne nouvelle pour les finances de la Sécurité Routière car jusqu'à présent c'est le marché des Haut-de-France, détenu par Securitas/Engie, qui était le moins cher avec 85.959 € par an et par voiture. À l'opposé, c'est en Bretagne que les dépenses sont les plus élevées avec un peu plus de 120.000 € par voitures, encore gérées par Mobiom.
La tendance se montre donc positive pour les pouvoirs publics qui continuent d'étendre progressivement la privatisation de ces voitures à l'ensemble du territoire et doivent boucler les appels d'offres pour les dernières régions. La semaine dernière, c'est dans le Grand-Est, dans les département de Meurthe-et-Moselle, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Haute-Saône et Saône-et-Loire que les voitures radars privées ont débuté leur déploiement.
Commentaires
Je ne m'explique pas ces différences de tarif d'un territoire à l'autre, je me questionne aussi sur la rentabilité d'un tel dispositif si les recettes reviennent en majeure partie aux sociétés privées et sa vertu pédagogique sur les contrevenants.
24-01-2022 09:03Autre question : est ce des véhicules électriques ?
24-01-2022 10:35Parce qu'on nous surine à longueur de journée avec les méfais du thermique, mais quand c'est pour mettre des PV, c'est bon ?
Leur budget annuel par voiture est quand même vachement supérieur au mien!!!
24-01-2022 11:05Manquerait plus qu'ils soient confortablement installes dans des Tesla
donc ils vont réduire le prix des prunes ?
24-01-2022 12:40Puisque Macron veut récupérer les voix écolos, pour les élections dans 2 mois, il n'a qu'à leur fournir des mules et des boeufs tirant des charrues, comme ça réduction des finances, plus de CO2 et de déchets radioactifs à enfouir en sous-sol!
24-01-2022 17:33Y a pas à dire en France on a des idées brillantes chez nos technocrates dont les étrangers sont jaloux.
Il faut donc comprendre que les normands sont de fins négociateurs, et que les bretons roucoulent?
24-01-2022 19:00Pas faux sur la remarque sur ces trajets carbonés alors qu'on nous emmerde avec des taxes (achat et utilisation) toujours plus élevées officiellement pour nous inciter à une attitude plus "vertueuse"...
En Normandie nous avions un premier ministre favorable aux 80kmh qu'ils ne respectaient pas pour lui même mais trouvait judicieux de rajouter en test des voitures privées. Moralité, on ne roule plus l'esprit tranquille même aux allures raisonnables et on hésite à doubler de peur de se faire flasher par l'arrière. Ce qui fut certainement mon cas l'année passée.
25-01-2022 11:24Quand je vais en Auvergne, on repasse à 90 en toute sérénité, faites Le Puy-Mende à 80 et on se barbe. Moins de 220 000 habitants en Haute Loire et 80 000 en Lozère moitié moins qu'à Lyon pour ces deux départements