Circuit moto en miettes
Quand un circuit GP part en morceaux
On roule tous les jours sur des routes avec souvent un bitume de qualité, même si l'état du réseau routier se dégrade en France année après année. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut un bitume de qualité pour battre des records sur piste. Et les circuits font donc l'objet de toutes les attentions. Mais cela ne suffit pas toujours, en fonction du pays et notamment des conditions climatiques et encore plus dans des pays sujets à avoir de grosses pluies.
C'est exactement ce qui s'est passé dernièrement en Indonésie avec le circuit de Mandalika sur l’île de Lombok dont les travaux ont commencé il y a deux ans. On a même pu le survoler l'année dernière et le circuit est impressionnant.

Tout circuit doit satisfaire aux conditions de la FIM en termes de normes de sécurité, notamment au niveau des dégagements, mais aussi de la propreté de l'asphalte. Le circuit a donc été validé, même si certaines portions n'ont pas manqué de soulever des critiques des pilotes et des officiels à cause d'excès d'agrégats. Il faut dire que les conditions météo ne sont pas faciles, à tel point qu'il y a même eu des coulées de boue sur le circuit suite à des pluies. Ainsi à peine terminé, le circuit a dû être resurfacé sur la moitié de son tracé entre les deux derniers GP ! Si cela a bien été le cas, le circuit n'a pas tenu longtemps, en perdant lors du dernier GP des morceaux entiers de son asphalte. Et cela, c'était sans compter la boue à nouveau présente sur le circuit suite à de nouvelles pluies. Et on ne parle pas de petites pluies, mais d'un véritable déluge, qui a obligé à décaler l'horaire de départ de la course de plus d'une heure. Il faut dire que quand il pleut en Indonésie, ce n'est pas à moitié. Et pour avoir moins de pluie, il faut plutôt viser mai ou juin.
Tout ceci n'a pas vraiment fait le bonheur des pilotes, qui ont connu pour bon nombre d'entre eux des chutes, jusqu'au high-side impressionnant de Marquez.
Au-delà du circuit qui va devoir à nouveau être resurfacé, il va peut-être falloir penser à choisir de meilleures dates aussi ? Parce que le choix dans la date est aussi très important.
Commentaires
N'est ce pas l'Indonésie qui ambitionne de "déménager" une capitale entière pour cause d'inondations récurrentes ?
04-04-2022 08:31Le changement climatique est une réalité à laquelle il nous faut nous adapter, alors déplacer la date du calendrier Moto GP pourquoi pas, reste à savoir si le problème sera résolu définitivement. J'espère que le moto GP en Indonésie n'aura pas été une chimère, coûteuse et à seule fin commerciale.
L'Indonésie c'est un marché en pleine évolution et les constructeurs le savent..
Avant même d'envisager les impacts du changement climatique, peut-être serait-il judicieux de se pencher sur l'implantation d'un circuit, et son impact sur son utilisation. Un circuit soumis aux torrents d'eau ou de boue, au sable du désert. Ce qui est d'ailleurs valable pour des épreuves sportives dans des conditions climatiques pour le moins "inappropriées" (deviendrais-je politiquement correct ?🤔 Diantre...🧐) comme des JO d'hiver dans une zone sans neige, des épreuves de foot dans un pays où la température peut monter au-delà des 40°C, etc...🤯
04-04-2022 09:38Il y a une logique "commerciale" du sport qui semble prendre de plus en plus le dessus sur le seul "sport".🤑
Cela se traduit dans l'évolution de la couverture géographique des épreuves, et donc leur nombre.
Championnat du Monde de vitesse Moto (sans même remonter aux 6 GP de 1949) : 7 GP en 1960 ; 22 en 2022😳
Championnat du Monde de F1 : 10 GP en 1960 ; 23 en 2022 re-😳
Certes, le monde a évolué et de nouveaux pays se passionnent pour des sports qui étaient alors « Européo-centrés » ou « occidento-centrés ». Mais à force de vouloir « offrir » (!) son GP à chaque nation qui en fait la demande (et est prête à débourser ce qu'il faut pour), mais arrive un moment où il faut respecter une logique sportive.
Déjà en WEC (que je connais un peu), les enchaînements d'épreuves mettent les écuries (et plus encore les hommes) à rude épreuve. Mais cela n'a rien à voir avec le rythme forcené des GP, qu'ils soient moto ou F1. Lequel entraîne une débauche de moyens que d'un autre côté les mêmes organisateurs tentent de juguler en empilant les règles limitant les dépenses (nombre de moteurs, pneus, essais, etc...).
Peut-être serait-il temps de mettre fin à cette schizophrénie des championnats ?
Je sais, je suis un rêveur😇
La schizophrénie est dans nos c½urs, Tortue Ninja ! Ce que tu dis sur l'enchainement des courses est on ne peut plus vrai. Mais en tant que spectateur / consommateur de contenu sportif, je suis impatient quand il y a 15 jours entre 2 GP. Et je ne parle même pas de ma frustration pendant les trêves !
04-04-2022 11:49Au delà du business du sport (très présent, certes), une discipline a besoin de spectateurs, de personnes qui s'y intéressent; sans quoi, elle disparait.
L'équilibre est difficile à trouver mais il est effectivement souhaitable que les instances dirigeantes du sport ne pousse pas le bouchon trop loin.
Plus spécifiquement sur l'Indonésie, une programmation de calendrier différente me parait nécessaire. Mais il ne faut pas pour autant abandonner immédiatement l'idée de partager avec eux notre passion pour la compétition moto.
D'autant que, pour faire un peu de mauvais esprit, quand tous les circuit seront fermés en France, faudra bien qu'ils roulent quelque part !
Souvenez-vous il y a une dizaine d’années, le circuit de Philip Island avait été resurfacé. Il y avait tellement de « grip » que les pneus se détérioraient prématurément. Du coup, obligation aux pilotes de rentrer au stand après 10 tours pour changer de moto …
04-04-2022 12:19"le choix dans la date" ? Surtout pas au mois d'Août (prononcer "ou") LOL
04-04-2022 12:55