USA et Europe négocient la fin du conflit commercial
Une rencontre décisive pour la résolution du conflit entamé en 2018
Les motos américaines menacées d'un doublement des taxes d'importation
Entamé en 2018 par l'administration Trump avec l'application de taxes supplémentaires sur l'acier et l'aluminium, le conflit commercial qui s'est installé entre les États-Unis et l'Union européenne a longtemps connu une escalade constante. Mais une issue favorable à tout le monde semble aujourd'hui se dessiner.
25% de taxes d'importation supplémentaire sur l'acier et 10 % sur l'aluminium. Voilà la décision du Commerce Department américain qui avait mis le feu aux poudres en mars 2018. En réponse à ces mesures protectionnistes, l'UE avait décidé d'ajouter des taxes de compensation sur divers produits d'importation, dont les motos produites aux États-Unis.
Alors que le dossier patinait, la Commission Européenne a alors introduit une clause visant à ajouter une seconde série de mesures à partir du 1er juin si aucune solution n'était trouvée, pénalisant encore davantage les motos.
Heureusement, le changement de présidence a permis aux deux puissances de renouer le dialogue. Une trêve de 5 ans a été conclue dans le cadre du dossier Airbus/Boeing, mais les mesures liés aux taxes sur l'acier et l'aluminium ont alors seulement été reportées au premier décembre.
Alors que l'échéance approche, toutes les filières prises en otage dans ce dossier ont décidé d'interpeller à nouveau les dirigeants américains et européens sur la nécessité de régler le différend relatif à l'article 232 dans le cadre du Conseil du commerce et de la technologie. Les acteurs tiennent à rappeler que si les nouvelles mesures devaient être mises en place, les conséquences seraient désastreuses des deux côtés de l'Atlantique, surtout après de longs mois où l'activité a été déjà fortement impactée par la crise sanitaire.
Parmi la liste des signataires, on retrouve bien évidemment l'Association des Constructeurs Européens de Motocycles, mais aussi les fédérations de biscuits et chocolat, d'outillage agricole, de fruits et légumes, nautique...
Espérons que le dossier touche une fois pour toute à sa fin et que le récent revers à 56 milliards d'euros des sous-marins ne vienne pas torpiller les débats.
Commentaires
Justement, les sous-marins ont juste rappelé que dans le commerce international, il n'y a que des concurrents. Pas d'alliés.
29-09-2021 11:05Et Trump n'avait que une plus grande gueule que les autres présidents américains, Biden et Obama n'ont pas fait mieux à ce niveau là.
Franchement, c'est peut-être déjà un peu tard pour réagir, mais tout de même, il serait bon d'éviter d'attendre les américains et les asiatiques à poil et en levrette…
Il faudrait aussi que l'Europe fasse le ménage dans ses rangs et applique réellement la préférence Européenne. Certains pays membres ne se gênent pas pour acheter hors de l'Europe, armes et autres biens au mépris ce cette règle.
29-09-2021 11:37On achète des produits agricoles interdits en Europe (OGM) en toute connaissance de cause.
Il faudra un jour trancher en libéralisme voulu par les Etas Unis et la Chine et protectionnisme appliqué par ces mêmes pays pour garder leur suprématie.
En Europe derrière une entente de façade chaque pays membre joue sa partition, le crise des vaccins anti Covid ou des sous marins en est le parfait exemple.
Les soubresauts d'une Amérique en perte de vitesse n'y changeront pas grand chose.
Entre hypocrisie et mesquinerie , une embellie avec nos amis. America First ça claque comme un coup de fouet en anglais. L'Europe d'Abord se dit en français, se comprend en wallon, mais pas en allemand, en flamand, le dire en portugais et se faire comprendre d'un polonais, en hongrois pour voir la tête d'un suédois, l'Europe dans toutes nos langues c'est une belle promesse, de douces caresses. Choisissons d'abord une langue commune, pour nous unir et nous entendre , nous comprendre et nous enrichir. Moi je propose l'anglais mais c'est vrai que le Royaume-Uni a choisi de partir..
29-09-2021 12:19L'Europe, un concept qui s'impose à tous sauf aux récalcitrants, une union de façade quand les intérêts divergent sur les principes de l'existence et souveraineté des nations. L'Europe Unie pour moi ça reste une utopie.
Ah, on leur achète des sous-marins ? 😁
29-09-2021 12:28Bin oui !
T'as déjà vu une HD flotter ? 29-09-2021 13:52
Ben oui la Harley amphibie existe bien, nan 😉😁
29-09-2021 14:44Mais malheureusement il coula, pas facile d'appliquer le principe d'Archimède 😂
29-09-2021 14:50Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler de l'espéranto 29-09-2021 18:30
En plus ce n'est pas que commercial, c'est aussi du stratégique, on ne vend pas des sous-marins militaires comme on vend des voitures.
Tout ce mic-mac est trèèèèès intéressant, mais faut un peu fouiller, on apprend des tas de trucs.
Par exemple, un pays comme l'Australie, 25,7 millions d'habitants seulement, aurait eu un mal fou à trouver, et former des équipages pour douze sous-marins, fût-ce en dix ans.
Et des tas d'autres merveilles. 30-09-2021 11:52
Le problème c'est que l'Amérique est en conflit commercial avec l'Europe, avec la Chine, avec Poutine, elle le fut avec le Japon mais qu'elle pert petit à petit sa suprématie commerciale.
30-09-2021 12:00Le vrai soucis, c'est qu'il était convenu de ne pas vendre d'équipement militaire nucléaire aux pays qui n'en sont pas dotés. C'est un peu une extension du pacte de non prolifération.
Les USA ont donc ouvert une boite de Pandore: qui pourrait s'offusquer que, par exemple, la France vende des SNA à propulsion nucléaire, à… humm… je ne sais pas, le Qatar ou la Lybie?
[/HS] 30-09-2021 14:11
Les Australiens ont effectivement expressément demandé aux Français de modifier leurs sous-marins nucléaires pour y intégrer à la place une propulsion classique. Ce qui, naturellement, a assez sensiblement allongé les temps de développement par rapport à ce qui avait initialement été envisagé. Concernant la non-prolifération nucléaire, il me semble que c'est une histoire d'enrichissement du combustible embarqué : c'est l'utilisation de combustible de grade militaire qui pose problème, l'utilisation de combustible civil (il me semble que c'est le cas des sous-marins nucléaires français) est "autorisé".
30-09-2021 15:49Le truc "marrant" de cette histoire, c'est que même les équipes opérationnelles australiennes n'étaient pas au courant de ce changement de cap, ils s'apprêtaient apparemment à envoyer officiellement un courrier de satisfaction .
J'ai lu que le courrier de satisfaction a bien été envoyé et reçu (la classe).
30-09-2021 20:42Naval Group compte bien envoyer une facture détaillée à l'Australie comme le prévoit le contrat...
Dans la presse, l'opposition et même le gouvernement australien ça braille un peu. C'est comme chez nous chez les autres.
La Nouvelle-Zélande interdit bel et bien et clairement, viens-je de lire, pour le moment l'entrée dans ses eaux aux sous-marins nucléaires.
L'affaire est intéressante je vous dis.
Tout le monde a compris que cela va coûter plus cher à l'Australie et qu'ils vont s'assoir sur tout ce qui devait être construit sur place pour les soums français (ce qui est à l'origine de la plus grosse partie de la hausse du prix). On oublie les retombées économiques et l'acquisition de savoir-faire.
L'est fort tonton Biden, et finalement il prend moins de gants que Trump (et si!). Les avions refourgués aux Suisses, les sous-marins aux Australiens...
Au mépris du besoin des uns et des autres.
A qui le tour ensuite?
Le monde est fabuleux.
Vivement la suite.
A côté les fictions sont un peu molles du genoux.
Et je pense que les sous-marins français devaient commencer à être livrés à partir de 2030.
01-10-2021 13:25Là on est plutôt vers 2040 - 2050, me suis-je laissé dire...
Bah surtout qu'ils ne pourront pas mouiller sur le territoire australien
Par contre, tous les sous-traitants, et c'est limite la majorité du marché ou en tout cas une part prépondérante (comme toujours pour ce genre de construction d'ampleur), eux, ils couinent voire vont crever. 01-10-2021 22:08
Il y a vingt-quatre langues officielles pour l'UE cela permet à chaque citoyen européen d'avoir connaissance des textes dans sa langue maternelle. Toutefois, certaines informations ne sont diffusées qu'en anglais alors que seuls 38% des européens parlant plus d'une langue le parle. L'anglais n'est pas la langue maternelle la plus parlée dans l'union où il n'arrive qu'en troisième position derrière... l'allemand et le français. Donc si on doit prendre une langue et une seule, il faut prendre l'allemand.
L'Europe s'impose à tous les citoyens de l'UE même aux récalcitrants.
La solidarité européenne n'existe pas, c'est une utopie politique tout comme les grandes idées qui animent régulièrement les médias. La seule chose sur laquelle s'accordent les dirigeants européens c'est le libre-échange avec des traités ineptes qui pénalisent nos économies et permettent de ne pas respecter le droit des Etats membres, voire le droit européen en acceptant l'arbitrage de juridictions exceptionnelles.
Finalement l'UE c'est bidon... Il y a déjà bien longtemps que je me suis rendu compte que Philippe Seguin avait raison. Quelle tristesse ! 03-10-2021 11:36