Ecotaxe, le retour
La commission spéciale valide le projet de loi Climat et Résilience
Le choix laissé aux régions pour sa mise en place
Il y a sept ans, les motards obtenaient finalement gain de cause pour le report du contrôle technique des deux-roues après de longs mois de contestation. Mais un autre dossier épineux lié aux transports avaient également été mis de côté avec l'écotaxe. Alors que le contrôle technique moto refait surface, celui de la taxation des poids-lourds fait de même.
Bien avant l'abaissement des limitations de vitesse ayant donné naissance aux gilets jaunes, ce sont les Bonnets Rouges qui avaient fait entendre leur refus de l'écotaxe. A l'époque, des centaines de portiques de contrôle avaient été installés sur les routes afin de contrôler les poids lourds et de leur imposer une taxation sur le principe du pollueur-payeur. La mesure avait alors été abandonnée et les installations laissées sur place, inutilisées pour un coût global de l'opération de près d'un milliard d'euros, pour rien.
Sauf que l'écotaxe n'a pas dit son dernier mot. Les députés ont en effet validé son retour dans le cadre du projet de loi Climat et Résilience. Alors que le texte a été validé par la commission spéciale, il doit maintenant être présenté à l'Assemblée Nationale à la fin du mois pour permettre au gouvernement d'instaurer une nouvelle forme de taxation par ordonnance dans les 24 mois.
Par rapport à l'ancienne écotaxe, on constate ici une différence de taille : la mesure ne sera pas imposée à l'ensemble du territoire, mais seulement facultative, chaque département ou région pouvant décider seul de l'appliquer. Ceci devrait permettre de faciliter son adoption alors que les attentes sont très différentes selon les territoires.
Alors que la Bretagne, terreau des bonnets rouges, refuse toujours cette taxe, d'autres régions l'attendent avec impatience, à l'image de l'Alsace qui souhaite limiter l'afflux de poids lourds sur l'A35 pour éviter les taxes allemandes. Pour l'heure, l'Ile de France, la Bourgogne-Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine se positionnent en faveur du projet, la Normandie et les Haut-de-France contre.
La mise en place de la nouvelle écotaxe est prévue pour 2023. Mais les portiques pourraient être remplacés par un système de vignette, à l'étude. A n'en pas douter, c'est une mesure qui va faire parler d'elle ces prochains mois.
Commentaires
ça va être joli, tous ces gens avec un gilet jaune, un bonnet rouge et un masque bleu sur les routes
18-03-2021 13:39Les couleurs de la roumanie 18-03-2021 14:12
Très bonne celle-là, bravo !
18-03-2021 14:19Mdr
L'état va imposer une possible vignette facultative territorialisée...
18-03-2021 15:11Entre çà et les vignettes crit'air, on est bien là non ?
1 vignette par département ... 90 vignettes, ça doit prendre une sacré place sur le pare-brise ...
Excellente nouvelle.
18-03-2021 15:54Gageons cependant que les français fassent de nouveau preuve d'altruisme en manifestant pour continuer à payer la réfaction des routes utilisées par les véhicules étrangers. Qui eux ne paient rien.
Que l'Alsace (qui n'est pas une région soit dit en passant) veuille faire participer à l'entretien de l'A35 les nombreux poids-lourds étrangers qui l'utilisent pour éviter l'Allemagne et sa taxe PL dont le cout est assez important ne me choque pas. Cette autoroute est l'une des plus utilisée de France avec un peu plus de 45 000 véhicules/jour en moyenne avec 10 à 12000PL, l'usure est donc loin d'être anecdotique surtout en période hivernale
18-03-2021 17:07D'autant plus que ce sont les départements qui paient.
Alors que nombre d'utilisateurs viennent d'autres départements.
Faisons payer l'usage à ceux qui ne sont pas du département ! 18-03-2021 17:22
Oui la suppression de l'écotaxe a du générer un appel d'air pour encore plus de camions sur les routes. Cela dit, il y avait déjà un problème avant, avec un abandon des subventions de l'état pour le fret ferroviaire. De l'autre côté, les entreprises "tendent" leur stock, parce que de la marchandise dans un camion coute moins chère que dans un hangar (on pourrait dire que les entreprises se sont accaparées la voie de droite pour éviter de payer des hangars à marchandise) 18-03-2021 17:29
Seul moyen d'éviter une nouvelle fois cette écotaxe, que la folledingue du Poitou soit enfin élue en 2022 !
18-03-2021 17:45(Oui, je suis persuadé qu'elle est assez dingue pour se présenter encore : on n'a pas fini de rire
Le but est de faire payer les nombreux camions étrangers en transit, ceux qui donc usent les routes et apportent rien à la région qu'ils traversent.
18-03-2021 17:48Il n'est pas question de faire payer les français qui se déplacent entre les régions.
cf l'axe Paris - Bordeaux - Biarritz, une file de poids-lourds étrangers ... Ou Lille-Paris le dimanche soir après 22h.
18-03-2021 18:15Pour moi l'Alsace reste une région et une identité à part entière.
18-03-2021 19:07Roulez et vous verrez qu'une bonne part des camions en France portent une plaque étrangère et sont souvent des sociétés Françaises à l'origine.
Taxer des étranger qui ne font que traverser notre territoire ok mais ils se détourneront des départements taxés pour traverser des départements non taxés.
Il faut donc taxer à la frontière comme en Suisse.Ce sont les poids lourds qui dégradent le plus le réseau.
Deux possibilités deux choix favoriser financièrement les pays producteurs en ayant des taxes faibles soit les augmenter pour améliorer le budget des hôpitaux, des écoles des différents services publics, ce choix devrait faire l’objet d’une décision citoyenne par le référendum, la population en général est infiniment plus vertueuse que la classe politique presque intégralement corrompue.
18-03-2021 20:03fgismo : explique moi le lien entre l'écotaxe routière et les hôpitaux ou les écoles.Le but est de réduire un flux ou de le faire payer en fonction de ses nuisances. Est-il besoin d'un référendum pour ça, d'autre part, quand je vois le taux de participation aux votes, c'est en partie faussé et ce sont les élus qui s'y collent à chaque fois.
18-03-2021 21:23Je propose une taxe pour ceux qui ne votent pas.
Deux possibilités deux choix favoriser financièrement les pays producteurs en ayant des taxes faibles soit les augmenter pour améliorer le budget des hôpitaux, des écoles des différents services publics, ce choix devrait faire l’objet d’une décision citoyenne par le référendum, la population en général est infiniment plus vertueuse que la classe politique presque intégralement corrompue.
19-03-2021 08:04Le principe de l'utilisateur/pollueur/dégradeur payeur me semble être une idée louable. Et si l'argent récolté sert à entretenir le réseau routier et promouvoir d'autres modes de transports plus vertueux, je signe de suite.
19-03-2021 12:18Mais comme chacun le sait "en théorie, tout va bien". Je crains que cela se transforme (sous l'action des lobbys et autres accointances politiques)en : "On ne change pas les habitudes mais on répercute le coût sur le consommateur final (en faisant une petit marge supplémentaire tant qu'on y est)". "Et les routes attendrons, on a d'autres projets pour al manne financière" (et pouf, l'argent disparait on ne sait où...).
Et c'est bien tout le problème des bonnes idées qui finissent presque systématiquement dévoyées.
Bin sentimentalement peut être mais administrativement ce n'est plus le cas, elle a été intégré dans la région Grand Est...
C'est vrai sans compter certains tracteurs immatriculés dans les pays de l'Est avec des chauffeurs français au volant... optimisation fiscale quand tu nous tiens... enfin surtout optimisation des bénéfices pour une partie congrue : celle des premiers de cordée.
C'est sans doute ce qui va se produire et c'est pour cela que la Lorraine (qui n'est plus une région au même titre que l'Alsace) n'est pas très contente de ce qui se profile en Alsace.
C'est aussi ce que font les allemands via un mécanisme différent. 19-03-2021 13:56
Je suis 1/4 Alsacien, 1/4 Belge Flamand, 1/4 Basque Espagnol, 1/4 ch'ti, comment voulez vous que je m'y retrouve dans tout ça.
19-03-2021 17:39A bosser pour des Allemands et des Espagnols.
Les peuples ont fait l'Europe avant les politiques