La Clinica Mobile engagée face au Coronavirus
Les installations médicales de GP mises à disposition des autorités
Imaginée par le docteur Costa à la fin des années 1970, la Clinica Mobile a contribué à rendre les Grands Prix de Moto plus sûre grâce à la présence de ce mini hôpital mobile sur les différentes épreuves du championnat. Depuis maintenant six ans, l'illustre docteur a cédé sa place à Michele Zasa qui se retrouve désormais au coeur de la lutte contre le coronavirus alors que le MotoGP est en stand-by.
L'anesthésiste-réanimateur de formation a ainsi mis la structure à disposition des autorités transalpines afin d'apporter une aide médicale supplémentaire. Au total, ce sont trois cliniques mobiles qui se trouvent actuellement à Parme, Turin et en Espagne qui pourraient donc servir.
D'autres acteurs des sports mécaniques ont également apporté leur contribution à l'image du circuit Mugello qui a envoyé son matériel médical à la région de Toscane.
Dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport, le médecin italien en a surtout profité pour pousser un cri d'alarme sur la situation et tenter de faire prendre conscience aux gens de l'importance de respecter le confinement :
En tant que médecin, j'en ai vu des choses difficiles dans ma vie, mais je vous assure que c’est encore un tout autre niveau et encore, nous avons pas atteint le pic... À chaque fois que nous recevons des appels malheureusement, c’est pour des cas de Covid-19 et les premiers exposés dans l’histoire, c’est tout le personnel médical, le bénévoles, mais aussi la protection civile qui, en très peu de temps, se sont retrouvés dans des situations d’urgence absolue. Je vous assure que c’est un stress constant pour nous, car nous devons suivre un protocole très strict pour éviter tout contact avec ces patients.
Mais le vrai problème, c’est de voir que ça commence à toucher de nombreux jeunes. Pourtant dans les rues, vous continuez de voir des gens sur les bancs, en train de marcher ou de courir. L'Italie est devenue un pays de joggers ! Nous combattons une armée invisible, mais beaucoup s'en fichent et risque juste de faire progresser les contaminations. Nous, le personnel médical, sommes déjà épuisés. C'est la Troisième Guerre Mondiale, les gens doivent commencer à le comprendre.
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