Rapport accablant sur l'état des routes
Le Sénat veut rajeunir le réseau routier
A la recherche de la source de jouvence
Jadis, le royaume de France se targuait de routes dont la réussite et la qualité étaient colportés au-delà des frontières. Mais à trop venter ses ouvrages, l'Etat en vint à l'oublier, à le laisser en décrépitude à la merci des nids de poules et autres fissures hivernales.
La situation ne cessait d'évoluer négativement, aussi bien pour la renommée du réseau, que pour la sécurité des citoyens qui l'empruntaient quotidiennement. Malgré les nombreuses sollicitations des associations, à l'image de la Fédération Françoise des Motards en Colère, l'Etat poursuivit inlassablement sa quête de fortune en multipliant ses boîtiers de contrôles et en délaissant l'entretien des rubans asphaltés aux collectivités dont les subventions ne cessaient de reculer.
L'avidité gouvernementale n'avait cependant pas compté sur la cohorte sénatoriale, bien plus expérimentée avec ses 62 printemps de moyenne d'âge et son entêtement légendaire dans la recherche de la fontaine de jouvence. Abandonnant l'idée d'une jeunesse éternelle pour eux, les Sénateurs nommèrent une commission qui aurait la charge de redonner au réseau son lustre d'antan.
Mais les intentions de cette communauté n'étaient pas aussi pures qu'elle voulait bien le laisser croire, car ce n'est que pour éviter de déverser leur or dans les puits sans fond de la rénovation que la Commission s'attela à la tâche. La cupidité s'était bel et bien répandue comme la peste à toutes les instances, mais cette fois, leur machiavélique terrain d'entente avait la possibilité de se transformer en quelque chose soulevant l'intérêt général...
Le réseau routier vieillit, se détériore, se meurt et a besoin urgemment de rénovation, de ravalement, de restauration avant que les coûts de réfection n'augmente à cause de dégâts trop important.
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