Plutôt boeuf ou moto ?

Des taxes sur les motos pour se venger du boeuf aux hormones

On ne va pas se le cacher, l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche n'était pas pour nous rassurer dans ce climat géopolitique tendu qui tire vers un nationalisme primaire. L'homme à la choucroute capillaire n'a d'ailleurs pas mis longtemps à faire parler de lui en nomment pléthore de réacs aux postes clés des administrations et en signant des décrets à la pelle, dont ceux sur l'immigration ont d'ailleurs été réfutés par deux fois par la justice.

Mais voilà, le délicieux président des Etats-Unis n'est pas le seul à avoir des idées bien arrêtées. Depuis maintenant 20 ans, l'Union Européenne refuse d'importer le boeuf aux hormones américain pour d'évidentes raisons de santé. L'industrie bovine a donc profité de ces changements dans les institutions pour relancer une énième demande de compensation : si les Européens ne veulent pas de notre boeuf, augmentons les taxes sur leurs exportations pour casser leur business "and make America great again".

Jusque là on comprend le principe de pénaliser un partenaire commercial qui vous pénalise. Les producteurs de boeuf demandent ainsi à l'USTR d'augmenter les taxes de 100% sur une liste longue comme le bras de produits alimentaires, allant des pâtes aux confitures. Et, allez savoir pourquoi, en fin de liste viennent se greffer les motos et scooters de 50 cm3 à 500 cm3.

"L'Europe ne veut pas de notre boeuf ? Taxons ses motos !" La logique semble implacable et le rapport entre les transports et l'agroalimentaire des plus limpides pour ces têtes pensantes.

Heureusement, l'ACEM, le syndicat européen des constructeurs, s'est emparé d'un sujet qui ne semble pas non plus faire les affaires du secteur américain du deux-roues.

L'USTR validera, ou non, la demande de taxation supplémentaire. Espérons pour les constructeurs européens concernés que l'administration fasse preuve d'un tant soit peu de jugeote.

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